DYNASTIE ALMOHADE
INTRODUCTION
Du début du
XIIe siècle, marqué par la faiblesse des
princes Almoravides, de différents conflits soucieux et religieux, qui
existaient au Maroc extrême, ont favorisé l’irruption de l’Etat Almohade.
Des la moitié du 12° siècle, les Almohades
ont constitué un empire fort arrivant à unifier l’ensemble de l’occident
islamique sons le règne et la doctrine almohade, durant plus d’un siècle, et à avoir une indépendance totale
des abbassides à l’orient. Ils ont lancé une guerre sainte « Jihad »
contre les chrétiens menaçant l’occident afin d’instaurer l’existence de
l’islam dans cette région.
Comment
s’est faite l’ascension de cet empire marocain ? quels sont leurs
exploits ? et comment ont ils connu le déclin ?.
IDEE MAITRSSE
Les Almohades, dynastie musulmane d’origine berbère, issue d’une réforme religieuse, régnaient le Maghreb et l’Andalousie, de 1147 à 1269. Ils ont marqué l’apogée de la prépondérance marocaine par leur exploits autant dans le domaine politique et territorial que dans le domaine de la civilisation. Cependant la faiblesse des souverains almohades et la défaite à L’Espagne sont des facteurs qui ont contribué directement à l’effondrement de leur empire aux années 70 du XIIIe siècle.
PLAN
I- L’ASCENSION DES ALMOHADES
11 - Le réformateur IBN
Toumart.
12 - La communauté à
limage du prophète
II- LES EXPLOITS DE
L’EMPIRE
12 - La communauté à limage du prophète
21- L’apogée Almohade
21- L’apogée Almohade
- L’unification du Maghreb
- L’empire Almohade sous les
successeurs d’Abdel Moumen.
- L’unification du Maghreb
- L’empire Almohade sous les
successeurs d’Abdel Moumen.
22- La Civilisation
22- La Civilisation
- L’organisation du khalifat
almohade
- La vie économique active
- La vie intellectuelle.
- L’organisation du khalifat
almohade
- La vie économique active
- La vie intellectuelle.
III -LE DECLIN DE LA DYNASTIE
31- la faiblesse des
souverains Almohades.
32- l’indépendance de
Tunis et de Tlemcen.
33-
L’effondrement de l’Espagne musulmane.
32- l’indépendance de Tunis et de Tlemcen.
33- L’effondrement de l’Espagne musulmane.
CONCLUSION
I- L’ASCENSION DES ALMOHADES
11 - Le réformateur IBN Toumart.
Dès
sa naissance, Ibn Toumart se distingue par sa piété et son goût pour les études
religieuses.
L’Artisan
eu fût un théologien Mohamed Ben Toumart, né dans un petit village
« Hargha », sur le versant Nord de l’Anti-Atlas, aux alentours de
1075. Son père était « Amghar » chef du village, sa mère de Maskala,
une des tribus Masmouda. La
grotte sacré Iglliz n’était peut être que la demeure de la famille Ibn Toumart.
Remarqué très tôt par son zèle religieux, on le nommait « ASFOUD » le
flambeau, il a étudié le coran et la théologie, puis il se dirigea vers
l’orient, à Bagdad ou à Damas pour approfondir ses connaissances. Alors devenu
océan de science de source juridique, influencé par le chiisme et El Achaari,
il reprit la route au Maroc passant par Tunis et constantine.
De retour d’orient, il condamne partout ou il passe les mauvaises
mœurs des habitants du Maghreb.
Il prêche
une vie meilleure et au retour aux ressources religieuses de l’islam, il luttait contre la corruption .
Ils enseignait dans les conférences. Il condamnait les anthropomorphistes et
les polythéistes que la divinité est essentiellement unique, que sieur est
l’esprit, en conséquence tous les textes ou il est question de la vue ou de
l’ouie du créateur doivent être expliqués par une interprétation figurée.
Contrairement aux théologiens de son époque Ibn Toumart a adhéré le plus
grand membre possible à sa pensée. Il a
rédigé <Tawhid<Il s’adressait en berbère à son auditoire de
12 - La communauté à limage du prophète
Ibn Toumert s’installe à TINMEL et se fait proclamer MAHDI par les
Masmoudas.
Sur le chemin de retour de Maalala à l’Atlas. Partout censeur rigoureux des
mœurs, Il évite de justesse la prison :à Fès il a saccagé les boutiques
des marchands de Musique, à Marrakech il s’est permis de s’en prendre à la sœur
du Prince, et au prince lui même il trouble fort les juristes et encore plus les autorités. Prévenu à temps de ce qui
pourrait lui arriver il quitte Marrakech
et rejoint son village natal.
Il a
annoncé sa désobéissance aux Almoravides à Aghmat et il organisa un mouvement
unitaire dont le but est de lutter contre l’Etat Almoravide.
A Maalala
il a rencontré Abdel Moumen Ben Ali Elgoumi qui est devenu par la suite son
adjoint et chef de ses forces armées. En 1125, il remonte vers le Nord et
s’installe à Tinmel dans un ribat couvert fortifié au milieu des tribus
Masmouda, spécialement hostiles aux
Almoravides et dont l’emplacement géographique était déterminant.
A Tinmel,
il réunit les notables et commence leur initiation en insistant d’abord sur la
reforme des mœurs, puis il commence à parler d’un Mahdi (un homme annoncé par Dieu qui remplissait le
monde de droit et de justice. Il se proclame le Mahdi, il montre toutes les
traditions qui faisaient prévoir sa venue, il se donne une généalogie qui le
rattache au prophète. Il a organisé une coalition de ses adeptes militaire et
religieux autour d’un islam austère
Ibn Toumert est le guide et chef de la communauté Almohade, celle ci
devient un veritable état avec de nombreux conseils.
De
différentes tribus masmoudaiennes, il a constitué un groupe cohérent, fidèle au
système des tribus du sommet se trouve «
Ibn Toumert
a instauré une discipline rigoureuse unifiant l’ensemble de la communautés, les
éléments dangereux sont épurés et renvoyés, l’autorité de Mahdi est totale, il
est Imam impeccable il ne peut tromper ni se tromper. Au défilé comme au
combat, les tribus sont classées suivant un ordre hiérarchique ; en tête Hargha,
puis Tinmel puis les autres. L’Etat Almohade s’est peu a peu organisé avec ses
impôts et ses troupes. Son premier grand combat contre les Almoravides à
Marrakech se termine avec un échec en 1130, dans la bataille du Lac
Le chef
militaire Bachir est tué, le commandement est confié à Abdel Moumen, les
Almohades refluent finalement vers les montagnes, abandonnant tués devant Marrakech cinq membres du conseil
de dix. Quelques mois plus tard le mahdi meurt, sa mort est tenu secrète durant
deux ans jusqu’a ce que Abdel Moumen reçoit le serment des dix puis des
cinquante. Vers 1133 grâce à l’appui d’un des plus importants chefs almohades
Abou Hafs Oumar. Abdel moumen prend le titre de calife, comme abou bakr, tout
allait commencer pour l’expansion almohade.
II- LES EXPLOITS DE L’EMPIRE
La
puissance Almohade s’affirme dés le départ, dans la seconde moitié du XIIème
siècle, grâce à la personnalité des trois premiers souverains.
21- L’apogée Almohade
Ce considérant comme chargé s d’une mission spirituelle, les souverains Almohades sont avant tout des combattants, ils ont entrepris la conquête de l’Afrique du nord et la péninsule ibérique.
- Abdel Moumen et L’unification du Maghreb
Abdel
Moumen est désigné comme khalife du mahdi, il apparaît vite comme un guerrier
et homme d’état.
Il réalise la conquête du Maroc avec
méthode
Délaissant Marrakech et les plaines trop
difficiles à prendre Aabdel Moumen fut la conquête des montagnes du Haut Atlas
au Rif. Mettant la main sur les principaux gisements de miniers et contrôlant les principales voies de commerce
montant du Sahara en direction de la méditerranée.
Certes la conquête est faite au nom de la lutte religieuse mais les
buts matériels et économiques n’en sont pas absents.
En 1143 meurt almoravide ali ben youssef son successeur Tachfin, fut
abattu dans la région d’Oran ou de Tlemcen.
Un siége de neuf mois est nécessaire pour
prendre Fès et après Fès Mekhnès et Salé sont occupés. En fin juin juillet 1146/541, Abdel moumen attaque
Marrakech après neuf mois dix jours d’encerclement, la ville est finalement
prise le 18 choual 541/23 mars 1147.Dés 542, tout le Maroc obéit aux Almohades
Aabdel moumen porte le jihad en Espagne pour
arrêter l’avance des chrétiens
L’affaiblissement d’andalous, après la
mort de Ali ben Youssef et l’avance chrétienne pousse Abdel moumen à y
intervenir, il ne le fait d’autant plus facilement que dès 1145/540, en 1148
prise de Cordoue .Des chefs andalous se sont ralliés aux Almohades. Jerez,
Silves Badajoz, Séville surtout sont reprises en 545/1150, ils occupaient la plus grande
partie des régions occidentales à l’exception de l’état d’ibn mardanich à
l’est : Granada fut reprise à 1154.
Les divisions politiques favorisent la
conquête du Maghreb central et de L’ifriquia.
De nombreuses causes affaiblissent le
pouvoir Hamadide ; des difficultés économiques, révoltes de prétendant,
l’insubordination des gouverneurs. Abdel moumen quitte Marrakech vers 1152
passant par Ceuta, Alger est prise , puis Bougie, et El qala (capital de beni hammad) prise en 1152
La conquête met fin à la domination des
chrétiens de Séville sur l’Afriquia
La présence des Normand en Ifriqiya rend
fragile l’occupation du Maghreb central, en 1159 l’expédition d’abdel moumen
était soigneusement préparée, une flotte quitte centre vers l’est en même temps
que l’armée, les ports Normand, Tunis,
Sous, Mahdia Sfax et Tripoli tombent dans la main des almohades. De même toutes
les Emirats nées de la dislocation Ziride sont
soumises. Pour la première fois , l’ensemble de l’occident musulman se trouve
unifié dans les limites d’un même empire.
- L’empire Almohade sous les successeurs d’Abdel Moumen.
En 1162 Abdel moumen rentre au Maroc, il
concentre ses forces a Rabat, en 1163 il meurt en préparant une nouvelle
expédition vers l’Espagne Abou Yacoub
Youssef (1163-1184),son fils lui succède, il a provisoirement éteint le foyer
de dissidence à Gafsa révolté sous la direction de Ali At Tawil chef d’un petit
royaume de Beni Rand .En 1172 les Almohades dominent l’ensemble d’Al
Andalous :l’empire espagnole des almoravides est reconstitué
En 1184 proclamé sultan de Séville, le nouveau souverain apparaît
énergique et vigoureux . Profondément religieux, il veut ruiner le malékisme
toujours tenace les almoravides débarquent à Bougie en 1185 occupent Alger,
Miliana et Elqala , faisant alliance avec chefs de Fezzan et de Tripolitaine,
Ali ben Rhania almoravide occupe la majeur partie de l’Ifriqiya à l’exception
de Tunis et de Mahdia.
En Espagne Yacoub lance une contre
offensive en 1190 contre les royaumes chrétiens aboutissant à la reprise des
places fortes au sud de Tage, il a repris Silves sur les portugais en 1191.
Après une trêve avec Alphonse VIII de Castille son expédition aboutit à une
victoire d’Alarcos (real Cuidad) en 1195.
22- La Civilisation
L’ordre régnant sur la vaste zone espano-maghrebine permet un grand développement de l’industrie et de commerce.
- L’organisation du khalifat almohade
La communauté crée par le mahdi à Tinmel se transforme en monarchie, a l’aide des arabes dernièrement insérés à son conseil, Abdel Moumen a instauré l’hérédité de la souveraineté, les souverains portent désormais le titre du khalife, déclarant l’indépendance total des abbassides, les tribus fondatrices constituent une aristocratie militaire et gouvernante exemple Abdellah ben Abdel Moumen en Afriquia (Tunis), le souverain est assisté dans son gouvernement d’un vizir et de conseil, le conseil de dix n’a pas la même constitution et le même rôle, les finances de l’état sont prospères, l’essentiel provient de l’impôt foncier (kharaj) perçu au bénéfices des tribus masmoudiennes.
- La vie économique active
La
civilisation et sa puissance reposaient sur une prospérité matérielle due au
développement du grand commerce. L’agriculture est partout prospère ; les
vergers et les jardins entourent chaque ville, les petits champs bien cultivés
en bordure de l’Atlas, aussi les grandes plaines de cultures des régions
atlantiques des régions de Mekhnès et de Fès .On utilisait le long des
montagnes les cours d’eau pour l’irrigation de toutes les sortes de
cultures : céréales, olives fruits de multiples espèces :
« l’argan » canne à sucre… . Notons aussi les cultures qui vont
servir aux artisans des villes comme les plantes tinctorial ou le coton à tadla.
La commerce et l’industrie stimulent l’essor des villes peuplées actives, de
riches demeures.
L’artisanat :
Les artisans trouvent donc une partie de
leur matière première dans certaines cultures. Les métaux extraits des
sous-sol sont également nombreux. L’or
des réions de Taza et de sijilmassa s’ajoute à celui du Soudan,l’argent extrait
de Sous, le fer de la méditerranée, le cuivre de Saghro, le sel au nord de Fès.
Les artisans travaillent avec corporation et spécialisation par quartiers et
par rues, ceux venus de l’Espagne sont
spécialement nombreux. Trois industries dominaient à l’époque celle du cuir, celle du raffinage du sucre de
canne et enfin de la céramique.
Le
commerce :
Le commerce
interieur dépend des routes et des pistes Fès dominait la vie économique du
Maroc, c’était le grand entrepôt ou affluaient les productions les plus
diverses, les grands centres de commerce nous apparaissent ainsi
facilement : Sijilmassa porte de l’or saharien, Tlemcen et Fès sont les
véritables plaques tournantes commerciales ou arrivent des voyageurs de tous
les pays, Marrakech au débouché des pistes désormais sûres de l’Atlas. Le
trafic extérieur apparaît encore plus nettement, les contrats sont multipliés,
de nouveaux comptoirs sont développés. Les ports Tanger, Miliana, Ceuta et Fès (Badis) reçoivent les produits espagnols
européens, orientaux, et exportaient des céréales, de la cire, les produits du Soudan, l’or
cotonnade, de Larache, les draps et poteries de Safi les cuirs et les étoffes de Sous. La vie rural fût
progressivement dominée par la vie urbaine, l’indépendance économique des
tribus entamée . Le travail dans les ateliers était salarié, ce qui montre
l’existante d’une économie monétaire.
- La vie intellectuelle.
L’économie
n’a pas été la seule activité des villes comme Fès ou Marrakech, la vie
intellectuelle y était intense. Les souverains Almohades en effet, ont voulu exercer un veritable
mécénat intellectuel, en attirant savants et poètes dans leur entourage immédiat
et en les protégeant.
Tous les
domaines de la vie de l’esprit sont représentés. Sans doute les juristes et les
théologiens occupent une grande place, mais la place des philosophes est aussi
très importante. Médecins des souverains, Ibn Tofail (1110-1185) et Ibn Rochd
(Averroès 1126-1198),né a Cordoue, y vécut et écrivit il mourut à Marrakech. Il
a étudié fut connaître et développé la
pensée d’Aristote, il a affirmé que la raison humaine était capable de
connaître exactement le monde.
Le
géographe Al Idrisi donne au monde une carte du monde utilisée par l’Europe
pendant plus de trois siècles .Abou Ali El Hassan détermine et contrôle avec soin les coordonnées des principales
villes. L’histoire était encore mieux
présentée avec El Baidaq. La poésie enfin est représentée faiblement
semble-t-il, aussi bien a Marrakech qu’a Fès. Al Andalous reste le domaine des
poètes . Toute cette activité intellectuelle se manifeste par le goût des
livres rares dans l’activité des librairies au pied de
L’architecture :
Les
techniques de bâtisse que les maîtres d’œuvre ont employées nous disent assez
bien la part des déverses traditions qui s’unissent dans l’art Almohade. La
pièces conserve encore un rôle important. De nouvelles techniques
s’imposent ; le béton se trouve aussi bien à Tinmel qu’à la mosquée de
Hassan ou aux enceintes des villes, les portes de ville voient leur plan
amélioré, l’architecture religieuse situe l’art Almohade au terme d’une
évolution de plusieurs siècles, le plan des mosquées est à propos significatif,
les minarets sont d’une remarquable unité s’il différent par la taille et la
bâtisse, les arcs ont aussi un rôle important dans l’organisation du décor.
Les grands
édifices construits par les souverains almohades, la grande mosquée de Taza,
III -LE DECLIN DE LA DYNASTIE
31- la faiblesse des souverains Almohades.
La
faiblesse des souveraines, nommés, manœuvrés ou déposés par les factions est le
signe le plus net de cette décadence. Rompant avec la pensée du Mahdi, favorisant
les chrétiens dans la capitale même, les princes mouminides délaissent tout ce
qui jusqu’alors avait fait la force de la dynastie.
D’après El
Marrakchi, le successeur de Youssef Al
monsour ,, Mohamed en Nacer (1199-1219), nous apparaît jeune homme,
timide, aimant la solitude, ne s’en rapportant dans le gouvernement de l’empire
qu’a son propre sentiment. Sa politique surtout orientée vers l’Afrique du
Nord, tranquille du coté de l’Espagne après la victoire d’Alarcos, il porte
tous ses efforts contre les almoravides, la bataille de Jbel N foussa 1209 fait
perdre aux almoravides la plus grande partie des hommes et des biens, mais ces
sucées eux mêmes sont lourds de conséquences. Le gouverneur d’Afriquia, Abou
Mohamed fils d’Abou Hafs a obtenu en fait une quasi-indépendance, sa puissance
dans sa province très éloignée de Marrakech est l’annonce de la dislocation de
l’empire. La montée d’autorité des Hafsides est la revanche des cheikhs
Almohades sur les princes mouminides. A sa mort au lieu de lui faire succéder
son fils comme l’on sollicitait,
le souverain le remplace par un
gouverneur incapable, le résultat ne se fait pas attendre. Les quarante
dernières années des almohades (1224-1269) ne sont qu’une longue survie ,
tout ce qui a fait la force almohade disparaît peu à peu, le sultan Al mamoun
n’établit son autorité que grâce à l’appuis des chrétiens,, rejette la doctrine
du Mahdi et maudit sa mémoire.
D’une
multitude de faits où se succèdent luttes entre tribus arabes, nominations,
dépositions, dépositions ou assassinats de sultans, retenons l’anarchie
croissante et la faiblesse des souverains dont les règnes se suivent très
rapidement. La conséquence la plus immédiate est le morcellement politique du
Maghreb. D’autre part, jouant de ces difficultés, les tribus zénétes des
Mérinides constituent peu à peu dans le Nord un vaste domaine centré d’abord
sur Fès.
32- l’indépendance de Tunis et de Tlemcen.
c’est en 668 (1269) seulement que Marrakech tombe aux mains des rivaux
et successeurs des Almohades, les Mérinides, et que disparaît l’Empire
almohade. Bien auparavant Tunis et Tlemcen ont déjà repoussé l’autorité
almohade et sont devenues les capitales de royaumes dont la puissance est
d’autant plus grande qu’elle contraste avec la faiblesse du royaume de
Marrakech.
Dès 625 (1228) le gouverneur Hafside de l’Ifriqiya rompt avec
Marrakech. L’indépendance est complète en 634 (1236-1237) quand Abou Sakarya,
petit-fils du cheikh Abou Mohammed, fait prononcer la prière en son propre
nom.Tant que pendant près de 50 ans, les
Mérinides progressent lentement contre les Almohades, les Hafsides connaissent
une grande autorité sous le règne d’El Mostancir (646-675) (1249-1277).
Le prestige du souverain Hafside est politique et spirituel : les
nouveaux royaumes de Tlemcen et Fès reconnaissent sa suzeraineté et font
prononcer
33- L’effondrement de l’Espagne musulmane.
Exploitant la faiblesse almohade et aussi l’inquiétude causée en terre
chrétienne par la défaite d’Alarcos, l’archevêque de Tolède, Rodrigo
Ximenez de Rada, avait regroupé pour
A partir de 622 (1225),
A valence règne un descendant d’Ibn Mardanich ; à Murcie, un
prince de la famille des Beni Houd, qui réussit d’autre part à dominer Séville.
Partant
d’Arjona, au Nord-Ouest de Jaén, une autre famille de souche arabe, les
Nasrides descendent peu à peu vers le Sud, poussés par les Chrétiens, et
s’installent à Grenade. Le royaume nasride est bientôt le seul émirat musulman
subsistant après la reprise de Cordoue, Valence, Jaén, Séville et Murcie. Grâce
à lui, un petit îlot purement musulman subsiste « où la vie de l’Islam
espagnol se conserve dans toute sa pureté ».
CONCLUSION
Le Mouvement Almohade est fondé au début de XIIe siècle par Mohamed thon Toumert, théologien
et réformateur berbère de L’Anti-Atlas. Il organisa une communauté militaire et
religieux de ses adaptes de la tribu Masmouda, autour d’un Islam austère et
rigide. Son disciple Abdel Moumen lança
la guerre sainte « Jihad » contre le Maghreb Almoravide , il fût à la tête
d’un emprise marocain totalement libéré, englobant l’Afrique du Nord jusqu à