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mercredi 3 novembre 2021

LA DYNASTIE ALMOHADE

 DYNASTIE ALMOHADE

         INTRODUCTION

Du début du XIIe   siècle, marqué par la faiblesse des princes Almoravides, de différents conflits soucieux et religieux, qui existaient au Maroc extrême, ont favorisé l’irruption de l’Etat Almohade.
Des la moitié du 12° siècle, les Almohades ont constitué un empire fort arrivant à unifier l’ensemble de l’occident islamique sons le règne et la doctrine almohade, durant plus d’un  siècle, et à avoir une indépendance totale des abbassides à l’orient. Ils ont lancé une guerre sainte « Jihad » contre les chrétiens menaçant l’occident afin d’instaurer l’existence de l’islam dans cette région.
Comment s’est faite l’ascension de cet empire marocain ? quels sont leurs exploits ? et comment ont ils connu le déclin ?.

IDEE MAITRSSE

Les Almohades, dynastie musulmane d’origine berbère, issue d’une réforme religieuse, régnaient le Maghreb et l’Andalousie, de 1147 à 1269. Ils ont marqué l’apogée de la prépondérance marocaine par leur exploits autant dans le domaine politique et territorial que dans le domaine de la civilisation. Cependant la faiblesse des souverains almohades et la défaite à L’Espagne sont des facteurs qui ont contribué directement à l’effondrement de leur empire aux années 70 du XIIIe siècle.

PLAN

  I-         L’ASCENSION DES ALMOHADES

            11 - Le réformateur IBN Toumart.
            12 - La communauté à limage du prophète

II-       LES EXPLOITS DE L’EMPIRE   

            21- L’apogée Almohade

                  - L’unification du Maghreb
                  - L’empire Almohade sous les successeurs d’Abdel Moumen.

             22- La Civilisation

                   - L’organisation du khalifat almohade
                   - La vie économique active
                   - La vie intellectuelle.

III   -LE DECLIN DE LA DYNASTIE

             31- la faiblesse des souverains Almohades.
             32- l’indépendance de Tunis et de Tlemcen.
             33- L’effondrement de l’Espagne musulmane.

CONCLUSION

 I-         L’ASCENSION DES ALMOHADES

                            11 - Le réformateur IBN Toumart.

Dès sa naissance, Ibn Toumart se distingue par sa piété et son goût pour les études religieuses.
L’Artisan eu fût un théologien Mohamed Ben Toumart, né dans un petit village « Hargha », sur le versant Nord de l’Anti-Atlas, aux alentours de 1075. Son père était « Amghar » chef du village, sa mère de Maskala, une des tribus  Masmouda. La grotte sacré Iglliz n’était peut être que la demeure de la famille Ibn Toumart. Remarqué très tôt par son zèle religieux, on le nommait « ASFOUD » le flambeau, il a étudié le coran et la théologie, puis il se dirigea vers l’orient, à Bagdad ou à Damas pour approfondir ses connaissances. Alors devenu océan de science de source juridique, influencé par le chiisme et El Achaari, il reprit la route au Maroc passant par Tunis et constantine.
De retour d’orient, il condamne partout ou il passe les mauvaises mœurs des habitants du Maghreb.
            Il prêche une vie meilleure et au retour aux ressources religieuses de  l’islam, il luttait contre la corruption . Ils enseignait dans les conférences. Il condamnait les anthropomorphistes et les polythéistes que la divinité est essentiellement unique, que sieur est l’esprit, en conséquence tous les textes ou il est question de la vue ou de l’ouie du créateur doivent être expliqués par une interprétation figurée.
Contrairement aux théologiens de son époque Ibn Toumart a adhéré le plus grand membre possible à sa pensée. Il a  rédigé <Tawhid<Il s’adressait en berbère à son auditoire de la Montagne ou la langue arabe est peu répandue au besoin il employait la force et la ruse. Ce qu’il clamait toujours c’est l’unicité du Dieu « Taouhid » ses adeptes seraient les Almohades d’ou le nom de l’Emprise.

                 12 - La communauté à limage du prophète

Ibn Toumert s’installe à TINMEL et se fait proclamer MAHDI par les Masmoudas.
Sur le chemin de retour de Maalala  à l’Atlas. Partout censeur rigoureux des mœurs, Il évite de justesse la prison :à Fès il a saccagé les boutiques des marchands de Musique, à Marrakech il s’est permis de s’en prendre à la sœur du Prince, et au prince lui même il trouble fort les juristes et encore  plus les autorités. Prévenu à temps de ce qui pourrait lui arriver  il quitte Marrakech et rejoint son village natal.
Il a annoncé sa désobéissance aux Almoravides à Aghmat et il organisa un mouvement unitaire dont le but est de lutter contre l’Etat  Almoravide.
A Maalala il a rencontré Abdel Moumen Ben Ali Elgoumi qui est devenu par la suite son adjoint et chef de ses forces armées. En 1125, il remonte vers le Nord et s’installe à Tinmel dans un ribat couvert fortifié au milieu des tribus Masmouda, spécialement  hostiles aux Almoravides et dont l’emplacement géographique était déterminant.
A Tinmel, il réunit les notables et commence leur initiation en insistant d’abord sur la reforme des mœurs, puis il commence à parler d’un Mahdi (un  homme annoncé par Dieu qui remplissait le monde de droit et de justice. Il se proclame le Mahdi, il montre toutes les traditions qui faisaient prévoir sa venue, il se donne une généalogie qui le rattache au prophète. Il a organisé une coalition de ses adeptes militaire et religieux autour d’un islam austère
Ibn Toumert est le guide et chef de la communauté Almohade, celle ci devient un veritable état avec de nombreux conseils.
De différentes tribus masmoudaiennes, il a constitué un groupe cohérent, fidèle au système des tribus du sommet se trouve « la Jemaa » ou l’assemblée de dix : conseil privé réunissant autour du Mahdi, les premiers compagnons tels Abd El Moumen. Le groupe de cinquante : assemblée purement consultative dont les membres sont pris dans les cinquante tribus de Masmouda. Le groupe d’étudiant ; théologiens chargés de  répandre sa pensée.
Ibn Toumert a instauré une discipline rigoureuse unifiant l’ensemble de la communautés, les éléments dangereux sont épurés et renvoyés, l’autorité de Mahdi est totale, il est Imam impeccable il ne peut tromper ni se tromper. Au défilé comme au combat, les tribus sont classées suivant un ordre hiérarchique ; en tête Hargha, puis Tinmel puis les autres. L’Etat Almohade s’est peu a peu organisé avec ses impôts et ses troupes. Son premier grand combat contre les Almoravides à Marrakech se termine avec un échec en 1130, dans la bataille du Lac          
Le chef militaire Bachir est tué, le commandement est confié à Abdel Moumen, les Almohades refluent finalement vers les montagnes, abandonnant  tués devant Marrakech cinq membres du conseil de dix. Quelques mois plus tard le mahdi meurt, sa mort est tenu secrète durant deux ans jusqu’a ce que Abdel Moumen reçoit le serment des dix puis des cinquante. Vers 1133 grâce à l’appui d’un des plus importants chefs almohades Abou Hafs Oumar. Abdel moumen prend le titre de calife, comme abou bakr, tout allait commencer pour l’expansion almohade.

II-       LES EXPLOITS DE L’EMPIRE 

La puissance Almohade s’affirme dés le départ, dans la seconde moitié du XIIème siècle, grâce à la personnalité des trois premiers souverains.

               21- L’apogée Almohade

Ce considérant comme chargé s d’une mission spirituelle, les souverains Almohades sont avant tout des combattants, ils ont entrepris la conquête de l’Afrique du nord et la péninsule ibérique.    

                 - Abdel Moumen et L’unification du Maghreb

Abdel Moumen est désigné comme khalife du mahdi, il apparaît vite comme un guerrier et  homme d’état.
Sa qualité d’étranger, son ambition personnelle, et son tempérament de chef ont joué dans sa désignation par quelques cheikhs almohade dont abou hafs oumar, il a maintenu la cohésion almohade en faisant la conquête méthodique de son empire.
Il réalise la conquête du Maroc avec méthode
Délaissant Marrakech et les plaines trop difficiles à prendre Aabdel Moumen fut la conquête des montagnes du Haut Atlas au Rif. Mettant la main sur les principaux gisements de miniers et  contrôlant les principales voies de commerce montant du Sahara en direction de la méditerranée.
Certes la conquête est faite au nom de la lutte religieuse mais les buts matériels et économiques n’en sont pas absents.
En 1143 meurt almoravide ali ben youssef son successeur Tachfin, fut abattu dans la région d’Oran ou de Tlemcen.
Un siége de neuf mois est nécessaire pour prendre Fès et après Fès Mekhnès et Salé sont occupés. En fin  juin juillet 1146/541, Abdel moumen attaque Marrakech après neuf mois dix jours d’encerclement, la ville est finalement prise le 18 choual 541/23 mars 1147.Dés 542, tout le Maroc obéit aux Almohades
 Aabdel moumen porte le jihad en Espagne pour arrêter l’avance des chrétiens
L’affaiblissement d’andalous, après la mort de Ali ben Youssef et l’avance chrétienne pousse Abdel moumen à y intervenir, il ne le fait d’autant plus facilement que dès 1145/540, en 1148 prise de Cordoue .Des chefs andalous se sont ralliés aux Almohades. Jerez, Silves Badajoz, Séville surtout sont reprises en  545/1150, ils occupaient la plus grande partie des régions occidentales à l’exception de l’état d’ibn mardanich à l’est : Granada fut reprise à 1154.
 Les divisions politiques favorisent la conquête du Maghreb central et de L’ifriquia. 
De nombreuses causes affaiblissent le pouvoir Hamadide ; des difficultés économiques, révoltes de prétendant, l’insubordination des gouverneurs. Abdel moumen quitte Marrakech vers 1152 passant par Ceuta, Alger est prise , puis Bougie, et  El qala (capital de beni hammad)  prise en 1152
La conquête met fin à la domination des chrétiens de Séville sur l’Afriquia
La présence des Normand en Ifriqiya rend fragile l’occupation du Maghreb central, en 1159 l’expédition d’abdel moumen était soigneusement préparée, une flotte quitte centre vers l’est en même temps que l’armée,    les ports Normand, Tunis, Sous, Mahdia Sfax et Tripoli tombent dans la main des almohades. De même toutes les Emirats nées de la dislocation Ziride sont soumises. Pour la première fois , l’ensemble de l’occident musulman se trouve unifié dans les limites d’un même empire. 

               - L’empire Almohade sous les successeurs d’Abdel Moumen.

En 1162 Abdel moumen rentre au Maroc, il concentre ses forces a Rabat, en 1163 il meurt en préparant une nouvelle expédition vers l’Espagne  Abou Yacoub Youssef (1163-1184),son fils lui succède, il a provisoirement éteint le foyer de dissidence à Gafsa révolté sous la direction de Ali At Tawil chef d’un petit royaume de Beni Rand .En 1172 les Almohades dominent l’ensemble d’Al Andalous :l’empire espagnole des almoravides est reconstitué
En 1184 proclamé sultan de Séville, le nouveau souverain apparaît énergique et vigoureux . Profondément religieux, il veut ruiner le malékisme toujours tenace les almoravides débarquent à Bougie en 1185 occupent Alger, Miliana et Elqala , faisant alliance avec chefs de Fezzan et de Tripolitaine, Ali ben Rhania almoravide occupe la majeur partie de l’Ifriqiya à l’exception de Tunis et de Mahdia.
En Espagne Yacoub lance une contre offensive en 1190 contre les royaumes chrétiens aboutissant à la reprise des places fortes au sud de Tage, il a repris Silves sur les portugais en 1191. Après une trêve avec Alphonse VIII de Castille son expédition aboutit à une victoire d’Alarcos (real Cuidad) en 1195.     

                22- La Civilisation

              L’ordre régnant sur la vaste zone espano-maghrebine permet un grand développement de l’industrie et de commerce. 

                  - L’organisation du khalifat almohade

                La communauté crée par le mahdi à Tinmel se transforme en monarchie, a l’aide des arabes dernièrement insérés à son conseil, Abdel Moumen a instauré l’hérédité de la souveraineté, les souverains portent désormais le titre du khalife, déclarant l’indépendance total des abbassides, les tribus fondatrices constituent une aristocratie militaire et gouvernante exemple Abdellah ben Abdel Moumen en Afriquia (Tunis), le souverain est assisté dans son gouvernement d’un vizir et de conseil, le conseil de dix n’a pas la même constitution et le même rôle, les finances de l’état sont prospères, l’essentiel provient de l’impôt foncier (kharaj) perçu au bénéfices des tribus masmoudiennes. 

                - La vie économique active

La civilisation et sa puissance reposaient sur une prospérité matérielle due au développement du grand commerce. L’agriculture est partout prospère ; les vergers et les jardins entourent chaque ville, les petits champs bien cultivés en bordure de l’Atlas, aussi les grandes plaines de cultures des régions atlantiques des régions de Mekhnès et de Fès .On utilisait le long des montagnes les cours d’eau pour l’irrigation de toutes les sortes de cultures : céréales, olives fruits de multiples espèces : « l’argan »  canne à sucre… . Notons aussi les cultures qui vont servir aux artisans des villes comme les plantes tinctorial ou le coton à tadla. La commerce et l’industrie stimulent l’essor des villes peuplées actives, de riches demeures.
L’artisanat :
       Les artisans trouvent donc une partie de leur matière première dans certaines cultures. Les métaux extraits des sous-sol  sont également nombreux. L’or des réions de Taza et de sijilmassa s’ajoute à celui du Soudan,l’argent extrait de Sous, le fer de la méditerranée, le cuivre de Saghro, le sel au nord de Fès. Les artisans travaillent avec corporation et spécialisation par quartiers et par rues, ceux  venus de l’Espagne sont spécialement nombreux. Trois industries dominaient à l’époque  celle du cuir, celle du raffinage du sucre de canne et enfin de la céramique.
Le commerce :
Le commerce interieur dépend des routes et des pistes Fès dominait la vie économique du Maroc, c’était le grand entrepôt ou affluaient les productions les plus diverses, les grands centres de commerce nous apparaissent ainsi facilement : Sijilmassa porte de l’or saharien, Tlemcen et Fès sont les véritables plaques tournantes commerciales ou arrivent des voyageurs de tous les pays, Marrakech au débouché des pistes désormais sûres de l’Atlas. Le trafic extérieur apparaît encore plus nettement, les contrats sont multipliés, de nouveaux comptoirs sont développés. Les ports Tanger, Miliana, Ceuta et  Fès (Badis) reçoivent les produits espagnols européens, orientaux, et exportaient des céréales,  de la cire, les produits du Soudan, l’or cotonnade, de Larache, les draps et poteries de Safi les cuirs    et les étoffes de Sous. La vie rural fût progressivement dominée par la vie urbaine, l’indépendance économique des tribus entamée . Le travail dans les ateliers était salarié, ce qui montre l’existante d’une économie monétaire. 

                - La vie intellectuelle.

L’économie n’a pas été la seule activité des villes comme Fès ou Marrakech, la vie intellectuelle y était intense. Les souverains Almohades  en effet, ont voulu exercer un veritable mécénat intellectuel, en attirant savants et poètes dans leur entourage immédiat et en les protégeant.
Tous les domaines de la vie de l’esprit sont représentés. Sans doute les juristes et les théologiens occupent une grande place, mais la place des philosophes est aussi très importante. Médecins des souverains, Ibn Tofail (1110-1185) et Ibn Rochd (Averroès 1126-1198),né a Cordoue, y vécut et écrivit il mourut à Marrakech. Il a étudié fut connaître et  développé la pensée d’Aristote, il a affirmé que la raison humaine était capable de connaître exactement le monde.
Le géographe Al Idrisi donne au monde une carte du monde utilisée par l’Europe pendant plus de trois siècles .Abou Ali El Hassan détermine et contrôle  avec soin les coordonnées des principales villes. L’histoire était  encore mieux présentée avec El Baidaq. La poésie enfin est représentée faiblement semble-t-il, aussi bien a Marrakech qu’a Fès. Al Andalous reste le domaine des poètes . Toute cette activité intellectuelle se manifeste par le goût des livres rares dans l’activité des librairies au pied de la Koutoubia ,dans les bibliothèques surtout les plus importantes est fondée par Abou Yacoub Youssef dans sa capitale
  L’architecture :
Les techniques de bâtisse que les maîtres d’œuvre ont employées nous disent assez bien la part des déverses traditions qui s’unissent dans l’art Almohade. La pièces conserve encore un rôle important. De nouvelles techniques s’imposent ; le béton se trouve aussi bien à Tinmel qu’à la mosquée de Hassan ou aux enceintes des villes, les portes de ville voient leur plan amélioré, l’architecture religieuse situe l’art Almohade au terme d’une évolution de plusieurs siècles, le plan des mosquées est à propos significatif, les minarets sont d’une remarquable unité s’il différent par la taille et la bâtisse, les arcs ont aussi un rôle important dans l’organisation du décor.
Les grands édifices construits par les souverains almohades, la grande mosquée de Taza, la Koutoubia de Marrakech, la Giralda de Séville, la mosquée de Hassan à Rabat, se caractérisent par la grandeur, la sobriété et  l’harmonie ;Même de dépouillement , même concision qui contrastent avec soin les raffinements et la préciosité de l’école Andalouse.

III   -LE DECLIN DE LA DYNASTIE

          31- la faiblesse des souverains Almohades.

La faiblesse des souveraines, nommés, manœuvrés ou déposés par les factions est le signe le plus net de cette décadence. Rompant avec la pensée du Mahdi, favorisant les chrétiens dans la capitale même, les princes mouminides délaissent tout ce qui jusqu’alors avait fait la force de la dynastie.
D’après El Marrakchi, le successeur de Youssef  Al monsour ,, Mohamed en Nacer (1199-1219), nous apparaît jeune homme, timide, aimant la solitude, ne s’en rapportant dans le gouvernement de l’empire qu’a son propre sentiment. Sa politique surtout orientée vers l’Afrique du Nord, tranquille du coté de l’Espagne après la victoire d’Alarcos, il porte tous ses efforts contre les almoravides, la bataille de Jbel N foussa 1209 fait perdre aux almoravides la plus grande partie des hommes et des biens, mais ces sucées eux mêmes sont lourds de conséquences. Le gouverneur d’Afriquia, Abou Mohamed fils d’Abou Hafs a obtenu en fait une quasi-indépendance, sa puissance dans sa province très éloignée de Marrakech est l’annonce de la dislocation de l’empire. La montée d’autorité des Hafsides est la revanche des cheikhs Almohades sur les princes mouminides. A sa mort au lieu de lui faire succéder son fils comme l’on sollicitait,        
le souverain le remplace par un gouverneur incapable, le résultat ne se fait pas attendre. Les quarante dernières années des almohades (1224-1269) ne sont qu’une longue survie , tout ce qui a fait la force almohade disparaît peu à peu, le sultan Al mamoun n’établit son autorité que grâce à l’appuis des chrétiens,, rejette la doctrine du Mahdi et maudit sa mémoire.
D’une multitude de faits où se succèdent luttes entre tribus arabes, nominations, dépositions, dépositions ou assassinats de sultans, retenons l’anarchie croissante et la faiblesse des souverains dont les règnes se suivent très rapidement. La conséquence la plus immédiate est le morcellement politique du Maghreb. D’autre part, jouant de ces difficultés, les tribus zénétes des Mérinides constituent peu à peu dans le Nord un vaste domaine centré d’abord sur Fès.

           32- l’indépendance de Tunis et de Tlemcen.

c’est en 668 (1269) seulement que Marrakech tombe aux mains des rivaux et successeurs des Almohades, les Mérinides, et que disparaît l’Empire almohade. Bien auparavant Tunis et Tlemcen ont déjà repoussé l’autorité almohade et sont devenues les capitales de royaumes dont la puissance est d’autant plus grande qu’elle contraste avec la faiblesse du royaume de Marrakech.
Dès 625 (1228) le gouverneur Hafside de l’Ifriqiya rompt avec Marrakech. L’indépendance est complète en 634 (1236-1237) quand Abou Sakarya, petit-fils du cheikh Abou Mohammed, fait prononcer la prière en son propre nom.Tant que pendant  près de 50 ans, les Mérinides progressent lentement contre les Almohades, les Hafsides connaissent une grande autorité sous le règne d’El Mostancir (646-675) (1249-1277).
Le prestige du souverain Hafside est politique et spirituel : les nouveaux royaumes de Tlemcen et Fès reconnaissent sa suzeraineté et font prononcer la Khotba en son nom de même que les souverains d’Espagne. En 651 (1253), il prend le titre califien « d’Amir al Mouminin ».Celui-ci possède aussi une puissance économique que le Maroc en pleins troubles intérieurs ne peut lui enlever.
             33- L’effondrement de l’Espagne musulmane.
Exploitant la faiblesse almohade et aussi l’inquiétude causée en terre chrétienne par la défaite d’Alarcos, l’archevêque de Tolède, Rodrigo Ximenez de Rada, avait regroupé pour la Reconquête toute la Péninsule et recruté des troupes en France, Espagne et l’Italie. Mohammed en Naçer, comprenant le danger avait pris lui-même la tête de son armée. Mais après une rude bataille il est défait à las Navas de Tolosa 14 safar 612 (16 juillet 1212) , défaite qui marque nettement le déclin de l’Empire Musulman d’Espagne.
A partir  de 622 (1225), la Reconquête reprend avec toutes les chances du succès. Elles est menée par deux souverains de très grande valeur Ferdinand  III de Castille et Jaime I d’Aragon  .En 630 (1233) Ferdinand III fait l’union de la Castille et du Léon, accroissant encore ainsi ses forces. Des ordres militaires sont crées.
A valence règne un descendant d’Ibn Mardanich ; à Murcie, un prince de la famille des Beni Houd, qui réussit d’autre part à dominer Séville.
Partant d’Arjona, au Nord-Ouest de Jaén, une autre famille de souche arabe, les Nasrides descendent peu à peu vers le Sud, poussés par les Chrétiens, et s’installent à Grenade. Le royaume nasride est bientôt le seul émirat musulman subsistant après la reprise de Cordoue, Valence, Jaén, Séville et Murcie. Grâce à lui, un petit îlot purement musulman subsiste « où la vie de l’Islam espagnol se conserve dans toute sa pureté ».

CONCLUSION

Le Mouvement Almohade est fondé au début de XIIe  siècle par Mohamed thon Toumert, théologien et réformateur berbère de L’Anti-Atlas. Il organisa une communauté militaire et religieux de ses adaptes de la tribu Masmouda, autour d’un Islam austère et rigide. Son disciple Abdel Moumen  lança la guerre sainte « Jihad » contre le Maghreb Almoravide , il fût à la tête d’un emprise marocain totalement libéré, englobant l’Afrique du Nord jusqu à la Tripolitaine et l’Espagne méridionale. La cour almohade a renoué avec la tradition intellectuelle et artistique, ils ont goûté du luxe de l’Andalousie. La puissance Almohade commença à décliner après la bataille  de las Navas de Tolosa en 1212, puis les  différentes provinces de l’empire proclament leurs indépendances constituant des émirats qui s’agrandissent au détriment des Almohades .