jeudi 5 février 2015

Dissertation sur la mondialisation


INTRODUCTION

La mondialisation est aujourd'hui  un thème qui préoccupe tous les esprits  et se présente comme un nouveau projet à vocation universelle. Cette universalité se veut commune à l'ensemble des êtres humains et s'étend à toue la surface e la terre.
Mais, cette action universelle peut donner lieu à des malentendus voire des conflits, car elle risque d'être interprétée comme une tentative de changer des particularismes, en l'occurrence, culturels. En effet, l'universel semble, à priori, un idéal à la fois fascinant et insupportable  à l'égard duquel certains pays hésitent .La mondialisation  se manifeste, donc d'une part , par une ouverture mondiale tout azimut et d'autre part , par une étroite corrélation avec les questions de l'heure à savoir le domaine social notamment l'emploi et les droits de l'homme.
Dans le domaine culturel, la mondialisation signifie pour certains pays une dégradation du facteur identité et une perte des repères et es valeurs. Certes, surpris par le train de la mondialisation, la plupart des pays, en particulier ceux du Tiers monde, continuent à dispenser une formation locale et à inculquer une vie non conforme aux besoins de leurs sociétés actuelles, ce qui engendre bien des retards et des immigrations. Devant cette situation dans laquelle les pouvoirs publics se voient dans l'incapacité d'assurer à leurs citoyens une économie autonome  et d'éradiquer ou résorber les effets du fléau du chômage et le spectre de la pauvreté, ils se voient obligés de, s'ouvrir au marché mondial, donc de s'adapter à la mondialisation. Ils essayent donc de s'y habituer en dépit de la différence des cultures qui ne correspond pas toujours à celles des leurs.
Aussi  est-il pertinent de se demander de quelle manière la culture spécifique d'un pays peut-elle résister à la pression de la mondialisation ?
La mondialisation s'impose aujourd'hui comme une politique universelle d'uniformisation. Phénomène fluctuant et irréversible, elle  est omniprésente par ses effets et ses séquelles affectant tous les domaines d'activités. Dans ce contexte, la culture spécifique d'un pays peut résister à cette mondialisation, à condition d'une part de renforcer les particularismes culturels locaux pour préserver l'identité qui un patrimoine incontestable et d'autre part, de s'ouvrir à la mondialisation en cherchant à sélectionner les aspects positifs susceptibles d'enrichir les valeurs culturels de ce pays et de contribuer à l'épanouissement de sa population.
En vue d'illustrer cette idée, seront analysées d'abord les manifestations artistiques, en suite les manifestations religieuses  et enfin l'expression intellectuelle  qui sont les maillons de la culture spécifique d'un pays.
La préservation des manifestations artistiques propres à chaque pays  est une nécessité absolue pour à l'uniformisation des cultures. Cependant, pour aborder la mondialisation dans de bonnes conditions, chaque pays doit axer ses efforts sur la sauvegarde et la consolidation du folklore, la valorisation de l'artisanat et des œuvres artistiques et la perpétuation des traditions.
D'abord, le folklore qui appelé à être l'un des piliers de la culture spécifique d'un pays ne peut jouer pleinement son rôle que si un nombre de conditions sont remplies : les unes relèvent de la pratiques de la langue locale et la conservation des habitudes vestimentaires et des instruments avec une possibilités de les moderniser légèrement et les autres découlent de l'action des pouvoirs publics et le rôle des médians audiovisuels .
C'est ainsi que le folklore populaire , dans chaque pays fait partie du patrimoine national. Ceci implique le respect de la langue maternelle qui l'agent principal de la pensée.
En effet , la langue revêt un caractère particulier puisqu'elle est l'identité d'une nation et le produit même de la culture. Elle  est aussi l'expression  des sentiments et es désirs et surtout    le bien fondamental qui permettent la communication et la compréhension. Autrement, les paroles et le rythme utilisé au folklore doivent être dans la langue locale. En plus de la langue, l'aspect vestimentaire et les moyens musicaux mis  en branle dans cette manifestation artistique constitue les marques extérieures et la spécificité  d'une communauté. Par exemple, les habitudes vestimentaires et l'utilisation des instruments locaux sont encore fortes pendant les manifestations folkloriques. Le costume occidental ne pourra jamais remplacer la djelleba , car même si cette dernière a subi quelques améliorations au point de vue esthétique , elle a gardé sa forme et sa beauté . Autrement , on ne peut pas imaginer un folklore marocain dans un habit occidental , cela lui enlèverait son caractère traditionnel et son identité culturelle nationale.
Toutefois, le folklore d'un pays quelconque s'est ouvert à la mondialisation et a voyagé de part le monde pour faire connaître aux autres peuples ses particularismes. Certains folklores se sont enrichis au contact des autres manifestations ,tandis que d'autres ont résisté aux influences extérieures  Le  Carnaval de Rio  qui est devenu une manifestation mondiale est un exemple éloquent . on peut citer aussi d'autres comme le cas de la musique POP  qui est une musique populaire mais qui s'est enrichie grâce à des apports extérieurs ( Jazz ,Blues ,Musique Indienne) .
Dans ce contexte, on peut dire qu'il y a un certain amalgame d'instruments de musique, de danse et d'habit, mais ce n'est qu'une manière de conquérir un public plus large, sous prétexte de la mondialisation et de l'évolution.
Ensuite, l'artisanat contribue à l'affirmation de l'identité culturelle nationale. Pour la sauvegarder   , chaque pays  doit opérer  sa mise en valeur , de la poterie à la tapisserie , en passant par la marquairerie , la sculpture sur le bois , ) la mosaïque , marbre et plâtre et le travail de cuivre et de vitraux. 
C'est ainsi que les maîtres artisans doivent restaurer, innover et former en permanence les jeunes apprentis qui, incontestablement, seront les grands maîtres de demain.
D'ailleurs , au Maroc , par exemple , il est instauré dans presque toutes les villes des centres de formation et des ateliers où les apprentis bénéficient d'un cursus pratique leur permettant d'obtenir un diplôme professionnel .
Au point de vue purement investissement touristique et culturel dont le grand souci est la préservation du patrimoine culturel du pays , ces produits représentent un enrichissement certain , en offrant aux visiteurs un concept artisanal dans la tradition marocaine.
Par ailleurs, l'artisanat doit bénéficier du soutien des autorités pour son meilleur ancrage dans la planification du développement artistique et culturel du pays. En outre, les responsables nationaux et régionaux doivent aider à l'approfondissement du travail de formation et de sauvegarde des métiers de l'artisanat pour assurer une réussite durable à cette œuvre artistique.
Mais, à l'époque de la mondialisation, l'artisanat a franchi les barrières à l'instar des biens et des hommes. Il ne se contente pas de produits locaux de première nécessité, mais il est entre dans l'univers du marché qui connaît l'abondance et la saturation. L'artisanat, de part son revenu, représente, désormais, une source de profit accru  et une ressource nouvelle. En s'exportant ainsi   , il va se nourrir des traits culturels étrangers .Mais, ces apports extérieurs ne peuvent l'enrichir et l'améliorer sans affecter son âme.
Aujourd'hui, le tapis d'Iran et la poterie marocaine se vendent à travers le monde entier et n'ont pas perdu pour autant leurs racines.
Concernant les œuvres artistiques, telle la sculpture, elles ont , elles aussi , franchi le seuil de leur territoire national.
C'est ainsi que les musées mondiaux notamment, le Louvre à Paris et le British Museum à Londres regorgent de plus d'œuvres artistiques égyptiennes et grecques  plus que ceux de leur pays d'origine. Aujourd'hui , l'artisanat et les œuvres artistiques n'appartiennent plus à un seul pays , mais  en un sens , elles sont devenus mondiales et presque commercialisables.
Enfin , les traditions dans de nombreux pays sont investies  par des habitudes exotiques du fait de la mondialisation .Il es t difficile pour un individu de choisir entre ses valeurs traditionnelles ancrées au plus profond de lui-même depuis qu'il est tout petit  et la pénétration des changements venus d'ailleurs , symbolisant la modernité. Dans les pays  traditionnels, certains individus éprouvent des réticences  face aux  changements dus à la  mondialisation. Par ces  réactions affectives, ils essayent de s'attacher à leurs coutumes et à leurs traditions. Cette attitude défensive peut être compréhensible lorsque ces individus ont l'impression  de se sentir menacés par quelque chose qu'ils ne connaissent pas ou qui ne s'adaptent guère à leurs manière de vivre.
Mais , dès qu'ils se rendent compte qu'ils sont isolés  et que le besoin de s'ouvrir au monde extérieur se fait sentir , ils agissent spontanément .
S'il faut donner un exemple, je ne manquerai pas de citer celui de la Belgique où une société étrangère a voulu moderniser son système de raccordements téléphoniques  des usagers belges en y installant   un agenda électronique. Cette technologie qui venait à point nommée avec la mondialisation n'a pas suscité , au départ , l'adhésion des Belges  car  là où le téléphone traditionnel permettrait de s'arranger entre collègues , l'individualisme de l'ordinateur  occultait  tout dialogue  et tout arrangement entre ces personnes . Cette nouvelle pratique a, quelque peu, bousculé les traditions des Belges qui l'ont adopté et accepté par nécessité du temps  et par l'évolution qui le fruit de la mondialisation.
Dans le domaine gastronomique et vestimentaire, les traditions sont encore assez fortes dans certains pays  en dépit de l'invasion effrénée des produits alimentaires et d'articles de vêtements étrangers.
La majorité des pays restent tout de même attachés à leurs traditions ne réclament pas le statut de "citoyen du monde" , mais pensent , en fait , comme Saint-Exupéry : "Qu'une civilisation est un héritage de croyances , de traditions et de connaissances ,lentement acquises au cours des siècles difficiles à justifier par la logique , mais qui se justifient d'elles-mêmes , comme les chemins , ils conduisent quelque part , puisqu'ils ouvrent à l'homme son étendue intérieur".
Cependant , si un pays veut que ses traditions survivront aux tourbillons de la mondialisation , il faut que ces dernières soient vivantes et ouvertes pour s'adapter à l'évolution des sociétés qui sont confrontées à de nouveaux changements qui sont le propre de la mondialisation.
La multiplication des liens individuels et collectifs dans le monde  est un fait majeur. Nonobstant le fait que chaque pays essaie de renforcer ses particularismes culturels  et artistiques, la mondialisation tend à faire disparaître les cultures des nations au profit d'un amalgame  et d'une homogénéisation.
Ainsi, chaque pays peut tout en s'ouvrant au monde extérieur, déployer de louables efforts pour disposer de son identité culturelle  en cherchant à l'enrichir au mieux sans négliger le domaine spirituel dont l'importance n'est pas des moindres.
Si la mondialisation est considérée comme un processus continu , la culture spirituelle d'un pays est un fruit permanant dans la mesure où c'est cette culture  qui permet de distinguer les peuples , à travers leurs pratiques religieuses , leurs croyances et leurs comportement sociaux . Cependant, la mondialisation n'en continue pas moins de manipuler cette expression  spirituelle.
Dans le domaine  religieux, la mondialisation a favorisé l'accroissement des conflits entre les pays, la plupart sur la scène internationale. Ces conflits sont entachés par de nombreux incidents, plusieurs personnes sont assassinées et le résultat a été que ces évènements ont apporté de grandes douleurs et de graves souffrances parmi la population et des manifestations contestataires ont été organisées.
Mais, en dépit de ces situations dramatiques, la religion tient encore une place importante dans la vie quotidienne de chacun  car elle est la meilleur gardien de l'unité. Aussi , les particularismes religieux ne sont – ils pas  voués à la disparition , en l'occurrence , les trois religions monothéistes.
Depuis plusieurs décennies , le phénomène sectaire s'est multiplié  et s'est déchaîné , suscitant dans plusieurs pays occidentaux de violentes polémiques .Il y a environ 20.000 groupes dans le monde , répartis entre l'Amérique et l'Europe de l'Est. Mais , le danger n'est pas lié à leur nombre , mais à leur efficacité . Par exemple, au Japon, la secte Aum a réussi à répandre du gaz sarin dans le métro de Tokyo en mars 1995 , faisant plusieurs morts et des milliers de personnes intoxiquées . Ces groupes de sectes tentent vainement de s'attaquer à des personnes pour les dissuader de leur religion, mais grâce à la vigilance et la prévention ce phénomène a été contré , comme l'a souligné le sociologue Samuel Henrieux – Léger :" il n'existe pas de vaccin contre les sectes , le meilleur remède c'est le bon sens , le discernement et l'éducation à l'esprit critique".
Avec la mondialisation , le monde est devenu plus petit où ces groupes de sectes , potentiellement dangereux essayent de marginaliser la religion en exerçant des pressions sur des personnes en s'attaquant à leurs intérêts vitaux. La  plupart des pays ont essayé de combattre ces sectes pour les risques qu'elles représentent et les crimes qu'elles fomentent touchant les escroqueries , l'argent , le sexe …etc en changeant chaque fois  de tactique , comme la France , héritière d'une tradition catholique agressive envers les groupes religieux dissidents ou minoritaires.
Si certains essayent de démarquer de la religion , il n'en demeure pas moins que la commémoration d'évènements nationaux religieux  est l'occasion pour  préserver les rites et rituels avec un cachet spécifiques de chaque nation , c'est – à – dire que ces manifestations religieuses telle la prière , l'immolation du mouton  du sacrifice pour les musulmans  sont une preuve d'attachement à la culture, aux traditions du passé et aux coutumes ancestrales.
Dans ce contexte , le Maroc s'est ouvert à la mondialisation et a décliné ce qui touche à sa culture , en particulier , sa religion . Feu Sa Majesté Hassan II avait vite saisi les risques que courrait  l'identité culturelle nationale face au phénomène de la mondialisation envahissante dans la vie quotidienne et notamment les noms des personnes . C'est ainsi que  le défunt souverain a ordonné que soient posés des listes de noms et des patronymes authentiquement marocains pour que les familles puissent les attribuer à leurs nouveaux – nés.
Aujourd'hui, la mondialisation est comparée à un village demain , elle sera comparée à un immeuble , il appartient donc à chaque pays de choisir l'étage où il voudrait loger , sachant que chaque étage à ses avantages et ses inconvénients .
Chaque pays doit rester maître de sa culture religieuse ; il n'y a pas lieu de s'inquiéter devant la mondialisation même si elle rapide et incontournable.
L'autre aspect de la culture spirituelle  sont les croyances qui ont  connu aussi de  fortes turbulences dus essentiellement aux flux massifs des idées et des mœurs étrangers. La culture spécifique d'un pays est une chaîne dans chaque anneau joue un rôle clé dans la vie de ce système. Or , les croyances représentent un de ses anneaux et par conséquent ce sont l'essence même de la culture puisque les regroupements des individus se seraient effectues autour des mêmes croyances,ce sont les croyances , qui a l origine, ont fomenté les liens entre les individus .Malraux avait dit :" le XXI ° siècle sera le siècle des croyances ou ne sera pas". Ainsi , après avoir défini les croyances , on peut dire qu'il y a , là aussi , un défi à relever face aux influences de la mondialisation qui persécutent ces croyances.
En effet , les bouleversements économiques et sociaux résultant des nouveaux modes de production des biens et des services et des changements qu'ils introduisent dans les genres de vie ,les rapports humains , les structures familiales et les systèmes éducatifs ont des impacts négatifs sur les croyances des peuples qui en font leur cohésion . L'hégémonie américaine par le biais des produits Mc Donald's et Coca Cola , pour ne citer que des exemples , véhiculent des messages qui donnent un pouvoir d'attraction sur les peuples , orientent les esprits et façonnent les goûts , les comportements et les croyances .
Néanmoins, cette culture de masse américaine ne parvient pas à uniformiser les cultures étrangères. Car , consommer les produits américains n'équivaut pas à adapter ses valeurs pas plus d'un produit na peut se substituer aux désirs américains de faire partie de leur communauté et d'avoir leur identité.
 Certes, les marocains, par exemple , boivent du Coca Cola  et se rendent au Mc Donald's mais ils se rendent aux mosquées également et font le Ramadan . De plus , participer à une économie américaine ou mondiale ne signifie pas sacrifier ses valeurs locales en matière de croyances .
A titre d'exemple , aussi , on peut citer les Indiens qui préfèrent leurs films à ceux des américains . Sur 2200 films exposés en 1999 , 2000 sont des films et seulement 200 importés , ce qui justifie la prudence des indiens à échapper à la pression de la mondialisation sur leur système de valeurs , mais , par contre la nécessité de valoriser leur culture au risque de la voir périr ou même disparaître. Ce  problème a trouvé sa situation dans les pays de l'Asie du Sud –Est qui ont pu adapté les apports de la science et de la technologie mondiale et les nouvelles méthodes de  production, sans perdre les éléments essentiels de leur culture à savoir les croyances. Ils ont même réalisé des performances économiques qu'on leur reconnaît aujourd'hui. Les comportements sociaux  sont touchés par le phénomène de la mondialisation. En effet, la parabole, qui a écourté les distances entre les peuples et les cultures véhicule, des modes de vie qui influent sur le comportement des personnes. En considérant que les comportements sociaux font partie des traditions d'un pays , voire de son patrimoine national , les citoyens de ce dernier doivent s'y adhérer et s'y réfugier chaque fois qu'ils se sentent menacés par une culture étrangère , ils doivent par excellence , faire de leurs comportements la bastion qui résiste à la mondialisation .
Dans ce contexte, on peut dire que la complexité d'une culture quelconque nous oblige à approfondir les réalités qu'elle dévoile. Il est nécessaire donc, de travailler en profondeur car l'apparence est souvent trompeuse et l'homme est sûrement le système le plus complexe et le plus difficile à déchiffrer. Par exemple, pour une entreprise qui veut s'installer dans un pays étranger , il appartient à son manager de décoder le pourquoi culturel à savoir tenter d'en comprendre les conduites , les habitudes et les comportements des personnes qu'il va embaucher.
Beaucoup de managers ont occulté cette dimension comportementale et ont trouvé des difficultés.
A titre d'exemple , la société Thomson a implanté  une de ses usines à Casablanca au Maroc. Surprise des excellentes performances de l'usine , l'entreprise a mis en place une étude afin d'élucider  les causes de ce succès  et ce rendement exceptionnel par rapport à ses  consoeurs marocaines.
Les raisons principales de ce succès résident dans l'étude du comportement des ouvriers   et l'adhésion à leur philosophie de travail. Bien  plus , ce succès repose sur l'adaptation de la culture occidentale des entreprises aux valeurs comportementales communes aux ouvriers. Ces derniers , alors , s'investissent dans le travail où l'on est passé de " la surveillance policière à un mode d'école où se mêlent communication , pédagogie , partage , respect , confiance , égalité et responsabilité".
Les conséquences de la mondialisation sur l'expression spirituelle sont donc très néfastes, celles traitées ne sont que des exemples.
Cependant, ce phénomène peut présenter quelques promesses sur le plan intellectuel.
Il est incontestable que la mondialisation fait courir des risques à tous les pays mais à des degrés différents. En effet , l'abolition des barrières culturelles et intellectuelles exposent ces pays à un flux d'idées et d'informations qui circulent de part le monde , conduisant ces états vers une homogénéisation et presque une monoculture.
En fait , il faut rappeler que cette mondialisation quia pris des proportions tentaculaires a beaucoup affecté la langue nationale des états .
Ainsi , depuis l'avènement des nouvelles technologies  et la vulgarisation à outrance des moyens audio-visuels ( satellites , chaînes multiples) , les populations dans différents pays sont  soumises aux pilonnage des programmes audio-visuels qui pénètrent chaque foyer dont la langue  anglaise détient le palmarès.
Reconnue comme une langue internationale  et commerciale, l'Anglais se faufile jusqu'aux fins fonds des nations et des sociétés les plus reculées et impose sa loi et son emploi dans plusieurs secteurs d'activités .
Aujourd'hui, seule la langue Française est entrain de concurrencer cette dimension linguistique anglo-saxonne. D'ailleurs, Internet et la Francophonie sont le meilleur exemple dans ce duel linguistique planétaire . Mais , si la langue  française constitue la locomotive de la francophonie, comme avait dit  Alain Decaux : " Ma patrie , c'est ma langue , je ne supporte pas de l'avoir subir quelques atteintes que ce soit" , certains pays tentent vraiment  de se démarquer de cette langue anglaise . Cette dernière tend à faire perdre aux autres leur langue maternelle  et à susciter, parfois, l'animosité d'une langue dominatrice sans égards  pour celles d'autrui. En fait ,  ce torrent doit être maîtrisé par des dignes suffisamment solides pour arrêter les excès.
Tous les moyens sont donc  bons pour résister face à la mondialisation .Chaque pays doit valoriser sa langue nationale par son emploi dans tous les domaines d'activités  et l'imposer dans l'enseignement comme langue principale. Parallèlement, l'acquisition d'autres langues étrangères est nécessaire, car la mondialisation, en dépit de ses revers, favorise la conjugaison des efforts dans tous les domaines linguistiques pour de connaître  et se faire connaître . "Connais – toi toi-même" disait Socrate, mais " Connais  ton voisin" disons –nous aujourd'hui  et notre voisin c'est la monde entier.
La culture de masse américaine rayonne aujourd'hui dans le monde entier grâce à sa puissance technologique dominante  au filtre duquel les savoirs et cultures passent. Si cette influence a battu  le record  dans le domaine audio visuel, il n'en demeure pas moins que cette culture a emprunté aussi son chemin  par le biais des œuvres littéraires. Cet héritage littéraire dont chaque pays s'enorgueillit telle une base de sa structure sociale, est  sapé par une production massive de livres étrangers. Avec la mondialisation, les œuvres littéraires sont devenues une ressource économique mais surtout un moyen  pour véhiculer ses idées , ses mœurs , ses traditions , bref ,sa culture.
 Pour contenir cette supériorité  littéraire étrangère, le gouvernement  de chaque pays doit inciter ses citoyens à produire  des livres dans la langue nationale. De même, il doit susciter l'intérêt pour la lecture des ouvrages locaux  pour revaloriser le savoir et le savoir  faire et affermir l'identité culturelle intellectuelle nationale.
Mais, pour assurer la survie de la production littéraire nationale, les pouvoirs publics doivent organiser des  séminaires, des débats et des forums  pour favoriser l'émergence de nouveaux écrivains et éditeurs. Dans le même temps, ils doivent les   encourager matériellement, car, les écrivains produisent  pour la vente  et non pour "la littérature nationale".
L'acquisition, la maîtrise et l'écriture dans des langues étrangères est un atout pour faire connaître sa culture. Nul ne peut suivre l'élan de la mondialisation dans le contact avec les œuvres littéraires internationales qui sont, souvent, source d'inspiration et d'amélioration. La plupart des progrès ne sont que des initiatives de ce qui a été entrepris ailleurs .Car, il faut être soi-même et apprendre des autres.
La mondialisation  par son flux d'idées , de services d'informations et d'images a permis un décloisonnement culturel .Certes , l'ouverture des frontières implique , non pas la disparition et l'inégalité souveraine des états mais la réduction des obstacles aux échanges .
L'échange est un gage  très puissant du progrès et la réussite. Un état qui se refuse l'échange se pénalise lui-même  et se condamne à l'isolement  et à l'autarcie. Le slogan maoïste du " développement autosuffisant" est mort. . Chaque pays doit être en osmose avec l'extérieur. Dans ce sens, les pays doivent  encourager la multiplication des biens individuels et collectifs de nature à favoriser l'échange dans le domaine culturel. Cet échange peut se faire soit directement ( voyages , migrations , diasporas)  soit d'une manière indirecte par la médiatisation des images à travers les paraboles et les systèmes de communication. La  possibilité de suivre des formations et des études dans les pays d'accueil permet de vivre en temps réel avec le reste du monde sans avoir le sentiment d'appartenir à ce monde et d'oublier ses racines.
Si la mondialisation est un processus dynamique engendrant à la fois des avantages et des inconvénients, il appartient à chaque pays de s'y adapter selon son propre génie . L'essentiel est de conserver  sa culture spécifique  qui fait la différence et la diversité de toutes les cultures et ensuite de s'ouvrir à l'extérieur pour s'enrichir, aguerrir ses traditions et  éprouver ses valeurs.
CONCLUSION
Certes, la mondialisation est un outil indispensable permettant aux états d'intégrer un monde de connaissances diversifiées non négligeables. En contre partie, elle présente des risques certains qu'elle fait courir aux pays au point de transgresser leurs particularismes culturels. Certains pays puissants profitent de l'occasion de leurs transmettre tout un panel de savoirs et de savoirs- faire pour véhiculer à leurs peuples un concept de culture universelle.

Pour affronter cette mondialisation qui s'affirme de plus en plus et dont l'évolution n'obéit guère à des règles précises, il appartient à chaque pays de consolider sa culture spécifique  en en faisant presque le cheval de bataille dans toute interaction. De même , il doit à chaque occasion , affermir sa propre culture sans pour autant  chercher à s'isoler et à rejeter la mondialisation qui a , assurément , des bienfaits  et qui va de l'avant. Le  monde du XX ° siècle serait-il homogène ? les inégalités planétaires, les injustices sociales sont loin de le confirmer. Probablement l'abolition de ces obstacles  par une révolution universelle a plus de chances d'y parvenir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire