INTRODUCTION
La mondialisation est
aujourd'hui un thème qui préoccupe tous les esprits et se présente
comme un nouveau projet à vocation universelle. Cette universalité se veut
commune à l'ensemble des êtres humains et s'étend à toue la surface e la terre.
Mais, cette action
universelle peut donner lieu à des malentendus voire des conflits, car elle
risque d'être interprétée comme une tentative de changer des particularismes,
en l'occurrence, culturels. En effet, l'universel semble, à priori, un idéal à
la fois fascinant et insupportable à l'égard duquel certains pays hésitent
.La mondialisation se manifeste, donc d'une part , par une ouverture
mondiale tout azimut et d'autre part , par une étroite corrélation avec les
questions de l'heure à savoir le domaine social notamment l'emploi et les
droits de l'homme.
Dans le domaine
culturel, la mondialisation signifie pour certains pays une dégradation du
facteur identité et une perte des repères et es valeurs. Certes, surpris par le
train de la mondialisation, la plupart des pays, en particulier ceux du Tiers
monde, continuent à dispenser une formation locale et à inculquer une vie non
conforme aux besoins de leurs sociétés actuelles, ce qui engendre bien des
retards et des immigrations. Devant cette situation dans laquelle les pouvoirs
publics se voient dans l'incapacité d'assurer à leurs citoyens une économie
autonome et d'éradiquer ou résorber les effets du fléau du chômage et le
spectre de la pauvreté, ils se voient obligés de, s'ouvrir au marché mondial,
donc de s'adapter à la mondialisation. Ils essayent donc de s'y habituer en
dépit de la différence des cultures qui ne correspond pas toujours à celles des
leurs.
Aussi est-il
pertinent de se demander de quelle manière la culture spécifique d'un pays
peut-elle résister à la pression de la mondialisation ?
La mondialisation s'impose
aujourd'hui comme une politique universelle d'uniformisation. Phénomène
fluctuant et irréversible, elle est omniprésente par ses effets et ses
séquelles affectant tous les domaines d'activités. Dans ce contexte, la culture
spécifique d'un pays peut résister à cette mondialisation, à condition d'une
part de renforcer les particularismes culturels locaux pour préserver
l'identité qui un patrimoine incontestable et d'autre part, de s'ouvrir à la
mondialisation en cherchant à sélectionner les aspects positifs susceptibles
d'enrichir les valeurs culturels de ce pays et de contribuer à l'épanouissement
de sa population.
En vue d'illustrer cette idée,
seront analysées d'abord les manifestations artistiques, en suite les
manifestations religieuses et enfin l'expression intellectuelle qui
sont les maillons de la culture spécifique d'un pays.
La préservation des
manifestations artistiques propres à chaque pays est une nécessité
absolue pour à l'uniformisation des cultures. Cependant, pour aborder la
mondialisation dans de bonnes conditions, chaque pays doit axer ses efforts sur
la sauvegarde et la consolidation du folklore, la valorisation de l'artisanat
et des œuvres artistiques et la perpétuation des traditions.
D'abord, le folklore
qui appelé à être l'un des piliers de la culture spécifique d'un pays ne peut
jouer pleinement son rôle que si un nombre de conditions sont remplies : les
unes relèvent de la pratiques de la langue locale et la conservation des
habitudes vestimentaires et des instruments avec une possibilités de les
moderniser légèrement et les autres découlent de l'action des pouvoirs publics
et le rôle des médians audiovisuels .
C'est ainsi que le
folklore populaire , dans chaque pays fait partie du patrimoine national. Ceci
implique le respect de la langue maternelle qui l'agent principal de la pensée.
En effet , la langue
revêt un caractère particulier puisqu'elle est l'identité d'une nation et le
produit même de la culture. Elle est aussi l'expression des
sentiments et es désirs et surtout le bien fondamental qui
permettent la communication et la compréhension. Autrement, les paroles et le
rythme utilisé au folklore doivent être dans la langue locale. En plus de la
langue, l'aspect vestimentaire et les moyens musicaux mis en branle dans
cette manifestation artistique constitue les marques extérieures et la
spécificité d'une communauté. Par exemple, les habitudes vestimentaires
et l'utilisation des instruments locaux sont encore fortes pendant les manifestations
folkloriques. Le costume occidental ne pourra jamais remplacer la djelleba ,
car même si cette dernière a subi quelques améliorations au point de vue
esthétique , elle a gardé sa forme et sa beauté . Autrement , on ne peut pas
imaginer un folklore marocain dans un habit occidental , cela lui enlèverait
son caractère traditionnel et son identité culturelle nationale.
Toutefois, le folklore
d'un pays quelconque s'est ouvert à la mondialisation et a voyagé de part le
monde pour faire connaître aux autres peuples ses particularismes. Certains
folklores se sont enrichis au contact des autres manifestations ,tandis que
d'autres ont résisté aux influences extérieures Le Carnaval de
Rio qui est devenu une manifestation mondiale est un exemple éloquent .
on peut citer aussi d'autres comme le cas de la musique POP qui est une
musique populaire mais qui s'est enrichie grâce à des apports extérieurs ( Jazz
,Blues ,Musique Indienne) .
Dans ce contexte, on
peut dire qu'il y a un certain amalgame d'instruments de musique, de danse et
d'habit, mais ce n'est qu'une manière de conquérir un public plus large, sous
prétexte de la mondialisation et de l'évolution.
Ensuite, l'artisanat
contribue à l'affirmation de l'identité culturelle nationale. Pour la
sauvegarder , chaque pays doit opérer sa mise en valeur
, de la poterie à la tapisserie , en passant par la marquairerie , la sculpture
sur le bois , ) la mosaïque , marbre et plâtre et le travail de cuivre et de
vitraux.
C'est ainsi que les
maîtres artisans doivent restaurer, innover et former en permanence les jeunes
apprentis qui, incontestablement, seront les grands maîtres de demain.
D'ailleurs , au Maroc
, par exemple , il est instauré dans presque toutes les villes des centres de
formation et des ateliers où les apprentis bénéficient d'un cursus pratique
leur permettant d'obtenir un diplôme professionnel .
Au point de vue
purement investissement touristique et culturel dont le grand souci est la
préservation du patrimoine culturel du pays , ces produits représentent un enrichissement
certain , en offrant aux visiteurs un concept artisanal dans la tradition
marocaine.
Par ailleurs,
l'artisanat doit bénéficier du soutien des autorités pour son meilleur ancrage
dans la planification du développement artistique et culturel du pays. En
outre, les responsables nationaux et régionaux doivent aider à
l'approfondissement du travail de formation et de sauvegarde des métiers de
l'artisanat pour assurer une réussite durable à cette œuvre artistique.
Mais, à l'époque de la
mondialisation, l'artisanat a franchi les barrières à l'instar des biens et des
hommes. Il ne se contente pas de produits locaux de première nécessité, mais il
est entre dans l'univers du marché qui connaît l'abondance et la saturation.
L'artisanat, de part son revenu, représente, désormais, une source de profit
accru et une ressource nouvelle. En s'exportant ainsi , il va
se nourrir des traits culturels étrangers .Mais, ces apports extérieurs ne
peuvent l'enrichir et l'améliorer sans affecter son âme.
Aujourd'hui, le tapis
d'Iran et la poterie marocaine se vendent à travers le monde entier et n'ont
pas perdu pour autant leurs racines.
Concernant les œuvres
artistiques, telle la sculpture, elles ont , elles aussi , franchi le seuil de
leur territoire national.
C'est ainsi que les
musées mondiaux notamment, le Louvre à Paris et le British Museum à Londres
regorgent de plus d'œuvres artistiques égyptiennes et grecques plus que
ceux de leur pays d'origine. Aujourd'hui , l'artisanat et les œuvres
artistiques n'appartiennent plus à un seul pays , mais en un sens , elles
sont devenus mondiales et presque commercialisables.
Enfin , les traditions
dans de nombreux pays sont investies par des habitudes exotiques du fait
de la mondialisation .Il es t difficile pour un individu de choisir entre ses
valeurs traditionnelles ancrées au plus profond de lui-même depuis qu'il est
tout petit et la pénétration des changements venus d'ailleurs ,
symbolisant la modernité. Dans les pays traditionnels, certains individus
éprouvent des réticences face aux changements dus à la
mondialisation. Par ces réactions affectives, ils essayent de s'attacher
à leurs coutumes et à leurs traditions. Cette attitude défensive peut être
compréhensible lorsque ces individus ont l'impression de se sentir menacés
par quelque chose qu'ils ne connaissent pas ou qui ne s'adaptent guère à leurs
manière de vivre.
Mais , dès qu'ils se
rendent compte qu'ils sont isolés et que le besoin de s'ouvrir au monde
extérieur se fait sentir , ils agissent spontanément .
S'il faut donner un
exemple, je ne manquerai pas de citer celui de la Belgique où une société
étrangère a voulu moderniser son système de raccordements téléphoniques
des usagers belges en y installant un agenda électronique.
Cette technologie qui venait à point nommée avec la mondialisation n'a pas
suscité , au départ , l'adhésion des Belges car là où le téléphone
traditionnel permettrait de s'arranger entre collègues , l'individualisme de
l'ordinateur occultait tout dialogue et tout arrangement
entre ces personnes . Cette nouvelle pratique a, quelque peu, bousculé les
traditions des Belges qui l'ont adopté et accepté par nécessité du temps
et par l'évolution qui le fruit de la mondialisation.
Dans le domaine
gastronomique et vestimentaire, les traditions sont encore assez fortes dans
certains pays en dépit de l'invasion effrénée des produits alimentaires
et d'articles de vêtements étrangers.
La majorité des pays
restent tout de même attachés à leurs traditions ne réclament pas le statut de
"citoyen du monde" , mais pensent , en fait , comme Saint-Exupéry :
"Qu'une civilisation est un héritage de croyances , de traditions et de
connaissances ,lentement acquises au cours des siècles difficiles à justifier
par la logique , mais qui se justifient d'elles-mêmes , comme les chemins , ils
conduisent quelque part , puisqu'ils ouvrent à l'homme son étendue
intérieur".
Cependant , si un pays
veut que ses traditions survivront aux tourbillons de la mondialisation , il
faut que ces dernières soient vivantes et ouvertes pour s'adapter à l'évolution
des sociétés qui sont confrontées à de nouveaux changements qui sont le propre
de la mondialisation.
La multiplication des
liens individuels et collectifs dans le monde est un fait majeur.
Nonobstant le fait que chaque pays essaie de renforcer ses particularismes
culturels et artistiques, la mondialisation tend à faire disparaître les
cultures des nations au profit d'un amalgame et d'une homogénéisation.
Ainsi, chaque pays
peut tout en s'ouvrant au monde extérieur, déployer de louables efforts pour
disposer de son identité culturelle en cherchant à l'enrichir au mieux
sans négliger le domaine spirituel dont l'importance n'est pas des moindres.
Si la mondialisation est considérée
comme un processus continu , la culture spirituelle d'un pays est un fruit
permanant dans la mesure où c'est cette culture qui permet de distinguer
les peuples , à travers leurs pratiques religieuses , leurs croyances et leurs
comportement sociaux . Cependant,
la mondialisation n'en continue pas moins de manipuler cette expression spirituelle.
Dans le domaine
religieux, la mondialisation a favorisé l'accroissement des conflits
entre les pays, la plupart sur la scène internationale. Ces conflits sont
entachés par de nombreux incidents, plusieurs personnes sont assassinées et le
résultat a été que ces évènements ont apporté de grandes douleurs et de graves
souffrances parmi la population et des manifestations contestataires ont été
organisées.
Mais, en dépit de ces
situations dramatiques, la religion tient encore une place importante dans la
vie quotidienne de chacun car elle est la meilleur gardien de l'unité.
Aussi , les particularismes religieux ne sont – ils pas voués à la
disparition , en l'occurrence , les trois religions monothéistes.
Depuis plusieurs
décennies , le phénomène sectaire s'est multiplié et s'est déchaîné ,
suscitant dans plusieurs pays occidentaux de violentes polémiques .Il y a
environ 20.000 groupes dans le monde , répartis entre l'Amérique et l'Europe de
l'Est. Mais , le danger n'est pas lié à leur nombre , mais à leur efficacité .
Par exemple, au Japon, la secte Aum a réussi à répandre du gaz sarin dans le
métro de Tokyo en mars 1995 , faisant plusieurs morts et des milliers de
personnes intoxiquées . Ces groupes de sectes tentent vainement de s'attaquer à
des personnes pour les dissuader de leur religion, mais grâce à la vigilance et
la prévention ce phénomène a été contré , comme l'a souligné le sociologue
Samuel Henrieux – Léger :" il n'existe pas de vaccin contre les sectes ,
le meilleur remède c'est le bon sens , le discernement et l'éducation à
l'esprit critique".
Avec la mondialisation
, le monde est devenu plus petit où ces groupes de sectes , potentiellement
dangereux essayent de marginaliser la religion en exerçant des pressions sur
des personnes en s'attaquant à leurs intérêts vitaux. La plupart des pays
ont essayé de combattre ces sectes pour les risques qu'elles représentent et
les crimes qu'elles fomentent touchant les escroqueries , l'argent , le sexe …etc
en changeant chaque fois de tactique , comme la France , héritière d'une
tradition catholique agressive envers les groupes religieux dissidents ou
minoritaires.
Si certains essayent
de démarquer de la religion , il n'en demeure pas moins que la commémoration
d'évènements nationaux religieux est l'occasion pour préserver les
rites et rituels avec un cachet spécifiques de chaque nation , c'est – à – dire
que ces manifestations religieuses telle la prière , l'immolation du
mouton du sacrifice pour les musulmans sont une preuve
d'attachement à la culture, aux traditions du passé et aux coutumes
ancestrales.
Dans ce contexte , le
Maroc s'est ouvert à la mondialisation et a décliné ce qui touche à sa culture
, en particulier , sa religion . Feu Sa Majesté Hassan II avait vite saisi les
risques que courrait l'identité culturelle nationale face au phénomène de
la mondialisation envahissante dans la vie quotidienne et notamment les noms
des personnes . C'est ainsi que le défunt souverain a ordonné que soient
posés des listes de noms et des patronymes authentiquement marocains pour que
les familles puissent les attribuer à leurs nouveaux – nés.
Aujourd'hui, la
mondialisation est comparée à un village demain , elle sera comparée à un
immeuble , il appartient donc à chaque pays de choisir l'étage où il voudrait
loger , sachant que chaque étage à ses avantages et ses inconvénients .
Chaque pays doit
rester maître de sa culture religieuse ; il n'y a pas lieu de s'inquiéter
devant la mondialisation même si elle rapide et incontournable.
L'autre aspect de la
culture spirituelle sont les croyances qui ont connu aussi de
fortes turbulences dus essentiellement aux flux massifs des idées et des mœurs
étrangers. La culture spécifique d'un pays est une chaîne dans chaque anneau
joue un rôle clé dans la vie de ce système. Or , les croyances représentent un
de ses anneaux et par conséquent ce sont l'essence même de la culture puisque
les regroupements des individus se seraient effectues autour des mêmes croyances,ce
sont les croyances , qui a l origine, ont fomenté les liens entre les individus
.Malraux avait dit :" le XXI ° siècle sera le siècle des croyances ou ne
sera pas". Ainsi , après avoir défini les croyances , on peut dire qu'il y
a , là aussi , un défi à relever face aux influences de la mondialisation qui
persécutent ces croyances.
En effet , les
bouleversements économiques et sociaux résultant des nouveaux modes de
production des biens et des services et des changements qu'ils introduisent
dans les genres de vie ,les rapports humains , les structures familiales et les
systèmes éducatifs ont des impacts négatifs sur les croyances des peuples qui
en font leur cohésion . L'hégémonie américaine par le biais des produits Mc
Donald's et Coca Cola , pour ne citer que des exemples , véhiculent des
messages qui donnent un pouvoir d'attraction sur les peuples , orientent les
esprits et façonnent les goûts , les comportements et les croyances .
Néanmoins, cette
culture de masse américaine ne parvient pas à uniformiser les cultures
étrangères. Car , consommer les produits américains n'équivaut pas à adapter
ses valeurs pas plus d'un produit na peut se substituer aux désirs américains
de faire partie de leur communauté et d'avoir leur identité.
Certes, les
marocains, par exemple , boivent du Coca Cola et se rendent au Mc
Donald's mais ils se rendent aux mosquées également et font le Ramadan . De
plus , participer à une économie américaine ou mondiale ne signifie pas
sacrifier ses valeurs locales en matière de croyances .
A titre d'exemple ,
aussi , on peut citer les Indiens qui préfèrent leurs films à ceux des
américains . Sur 2200 films exposés en 1999 , 2000 sont des films et seulement
200 importés , ce qui justifie la prudence des indiens à échapper à la pression
de la mondialisation sur leur système de valeurs , mais , par contre la
nécessité de valoriser leur culture au risque de la voir périr ou même
disparaître. Ce problème a trouvé sa situation dans les pays de l'Asie du
Sud –Est qui ont pu adapté les apports de la science et de la technologie
mondiale et les nouvelles méthodes de production, sans perdre les
éléments essentiels de leur culture à savoir les croyances. Ils ont même
réalisé des performances économiques qu'on leur reconnaît aujourd'hui. Les
comportements sociaux sont touchés par le phénomène de la mondialisation.
En effet, la parabole, qui a écourté les distances entre les peuples et les
cultures véhicule, des modes de vie qui influent sur le comportement des
personnes. En considérant que les comportements sociaux font partie des
traditions d'un pays , voire de son patrimoine national , les citoyens de ce
dernier doivent s'y adhérer et s'y réfugier chaque fois qu'ils se sentent
menacés par une culture étrangère , ils doivent par excellence , faire de leurs
comportements la bastion qui résiste à la mondialisation .
Dans ce contexte, on
peut dire que la complexité d'une culture quelconque nous oblige à approfondir
les réalités qu'elle dévoile. Il est nécessaire donc, de travailler en
profondeur car l'apparence est souvent trompeuse et l'homme est sûrement le
système le plus complexe et le plus difficile à déchiffrer. Par exemple, pour
une entreprise qui veut s'installer dans un pays étranger , il appartient à son
manager de décoder le pourquoi culturel à savoir tenter d'en comprendre les
conduites , les habitudes et les comportements des personnes qu'il va
embaucher.
Beaucoup de managers
ont occulté cette dimension comportementale et ont trouvé des difficultés.
A titre d'exemple , la
société Thomson a implanté une de ses usines à Casablanca au Maroc.
Surprise des excellentes performances de l'usine , l'entreprise a mis en place
une étude afin d'élucider les causes de ce succès et ce rendement
exceptionnel par rapport à ses consoeurs marocaines.
Les raisons
principales de ce succès résident dans l'étude du comportement des ouvriers
et l'adhésion à leur philosophie de travail. Bien plus , ce
succès repose sur l'adaptation de la culture occidentale des entreprises aux
valeurs comportementales communes aux ouvriers. Ces derniers , alors ,
s'investissent dans le travail où l'on est passé de " la surveillance
policière à un mode d'école où se mêlent communication , pédagogie , partage ,
respect , confiance , égalité et responsabilité".
Les conséquences de la
mondialisation sur l'expression spirituelle sont donc très néfastes, celles
traitées ne sont que des exemples.
Cependant, ce
phénomène peut présenter quelques promesses sur le plan intellectuel.
Il est incontestable
que la mondialisation fait courir des risques à tous les pays mais à des degrés
différents. En
effet , l'abolition des barrières culturelles et intellectuelles exposent ces
pays à un flux d'idées et d'informations qui circulent de part le monde ,
conduisant ces états vers une homogénéisation et presque une monoculture.
En fait , il faut rappeler que
cette mondialisation quia pris des proportions tentaculaires a beaucoup affecté
la langue nationale des états .
Ainsi , depuis l'avènement des
nouvelles technologies et la vulgarisation à outrance des moyens
audio-visuels ( satellites , chaînes multiples) , les populations dans
différents pays sont soumises aux pilonnage des programmes audio-visuels
qui pénètrent chaque foyer dont la langue anglaise détient le palmarès.
Reconnue comme une
langue internationale et commerciale, l'Anglais se faufile jusqu'aux fins
fonds des nations et des sociétés les plus reculées et impose sa loi et son
emploi dans plusieurs secteurs d'activités .
Aujourd'hui, seule la
langue Française est entrain de concurrencer cette dimension linguistique
anglo-saxonne. D'ailleurs, Internet et la Francophonie sont le meilleur exemple
dans ce duel linguistique planétaire . Mais , si la langue française
constitue la locomotive de la francophonie, comme avait dit Alain Decaux
: " Ma patrie , c'est ma langue , je ne supporte pas de l'avoir subir
quelques atteintes que ce soit" , certains pays tentent vraiment de
se démarquer de cette langue anglaise . Cette dernière tend à faire perdre aux
autres leur langue maternelle et à susciter, parfois, l'animosité d'une
langue dominatrice sans égards pour celles d'autrui. En fait , ce
torrent doit être maîtrisé par des dignes suffisamment solides pour arrêter les
excès.
Tous les moyens sont
donc bons pour résister face à la mondialisation .Chaque pays doit
valoriser sa langue nationale par son emploi dans tous les domaines
d'activités et l'imposer dans l'enseignement comme langue principale.
Parallèlement, l'acquisition d'autres langues étrangères est nécessaire, car la
mondialisation, en dépit de ses revers, favorise la conjugaison des efforts
dans tous les domaines linguistiques pour de connaître et se faire
connaître . "Connais – toi toi-même" disait Socrate, mais "
Connais ton voisin" disons –nous aujourd'hui et notre voisin c'est
la monde entier.
La culture de masse
américaine rayonne aujourd'hui dans le monde entier grâce à sa puissance
technologique dominante au filtre duquel les savoirs et cultures passent.
Si cette influence a battu le record dans le domaine audio visuel,
il n'en demeure pas moins que cette culture a emprunté aussi son chemin
par le biais des œuvres littéraires. Cet héritage littéraire dont chaque pays
s'enorgueillit telle une base de sa structure sociale, est sapé par une
production massive de livres étrangers. Avec la mondialisation, les œuvres
littéraires sont devenues une ressource économique mais surtout un moyen
pour véhiculer ses idées , ses mœurs , ses traditions , bref ,sa culture.
Pour contenir
cette supériorité littéraire étrangère, le gouvernement de chaque
pays doit inciter ses citoyens à produire des livres dans la langue
nationale. De même, il doit susciter l'intérêt pour la lecture des ouvrages
locaux pour revaloriser le savoir et le savoir faire et affermir
l'identité culturelle intellectuelle nationale.
Mais, pour assurer la
survie de la production littéraire nationale, les pouvoirs publics doivent
organiser des séminaires, des débats et des forums pour favoriser
l'émergence de nouveaux écrivains et éditeurs. Dans le même temps, ils doivent
les encourager matériellement, car, les écrivains produisent
pour la vente et non pour "la littérature nationale".
L'acquisition, la
maîtrise et l'écriture dans des langues étrangères est un atout pour faire
connaître sa culture. Nul ne peut suivre l'élan de la mondialisation dans le
contact avec les œuvres littéraires internationales qui sont, souvent, source
d'inspiration et d'amélioration. La plupart des progrès ne sont que des
initiatives de ce qui a été entrepris ailleurs .Car, il faut être soi-même et
apprendre des autres.
La
mondialisation par son flux d'idées , de services d'informations et
d'images a permis un décloisonnement culturel .Certes , l'ouverture des
frontières implique , non pas la disparition et l'inégalité souveraine des
états mais la réduction des obstacles aux échanges .
L'échange est un
gage très puissant du progrès et la réussite. Un état qui se refuse
l'échange se pénalise lui-même et se condamne à l'isolement et à
l'autarcie. Le slogan maoïste du " développement autosuffisant" est
mort. . Chaque pays doit être en osmose avec l'extérieur. Dans ce sens, les
pays doivent encourager la multiplication des biens individuels et
collectifs de nature à favoriser l'échange dans le domaine culturel. Cet échange
peut se faire soit directement ( voyages , migrations , diasporas) soit
d'une manière indirecte par la médiatisation des images à travers les paraboles
et les systèmes de communication. La possibilité de suivre des formations
et des études dans les pays d'accueil permet de vivre en temps réel avec le
reste du monde sans avoir le sentiment d'appartenir à ce monde et d'oublier ses
racines.
Si la mondialisation
est un processus dynamique engendrant à la fois des avantages et des
inconvénients, il appartient à chaque pays de s'y adapter selon son propre
génie . L'essentiel est de conserver sa culture spécifique qui fait
la différence et la diversité de toutes les cultures et ensuite de s'ouvrir à
l'extérieur pour s'enrichir, aguerrir ses traditions et éprouver ses
valeurs.
CONCLUSION
Certes, la
mondialisation est un outil indispensable permettant aux états d'intégrer un
monde de connaissances diversifiées non négligeables. En contre partie, elle
présente des risques certains qu'elle fait courir aux pays au point de
transgresser leurs particularismes culturels. Certains pays puissants profitent
de l'occasion de leurs transmettre tout un panel de savoirs et de savoirs-
faire pour véhiculer à leurs peuples un concept de culture universelle.
Pour affronter cette
mondialisation qui s'affirme de plus en plus et dont l'évolution n'obéit guère
à des règles précises, il appartient à chaque pays de consolider sa culture
spécifique en en faisant presque le cheval de bataille dans toute interaction.
De même , il doit à chaque occasion , affermir sa propre culture sans pour
autant chercher à s'isoler et à rejeter la mondialisation qui a ,
assurément , des bienfaits et qui va de l'avant. Le monde du XX °
siècle serait-il homogène ? les inégalités planétaires, les injustices sociales
sont loin de le confirmer. Probablement l'abolition de ces obstacles par
une révolution universelle a plus de chances d'y parvenir.
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