mercredi 3 novembre 2021

LA DYNASTIE ALMOHADE

 DYNASTIE ALMOHADE

         INTRODUCTION

Du début du XIIe   siècle, marqué par la faiblesse des princes Almoravides, de différents conflits soucieux et religieux, qui existaient au Maroc extrême, ont favorisé l’irruption de l’Etat Almohade.
Des la moitié du 12° siècle, les Almohades ont constitué un empire fort arrivant à unifier l’ensemble de l’occident islamique sons le règne et la doctrine almohade, durant plus d’un  siècle, et à avoir une indépendance totale des abbassides à l’orient. Ils ont lancé une guerre sainte « Jihad » contre les chrétiens menaçant l’occident afin d’instaurer l’existence de l’islam dans cette région.
Comment s’est faite l’ascension de cet empire marocain ? quels sont leurs exploits ? et comment ont ils connu le déclin ?.

IDEE MAITRSSE

Les Almohades, dynastie musulmane d’origine berbère, issue d’une réforme religieuse, régnaient le Maghreb et l’Andalousie, de 1147 à 1269. Ils ont marqué l’apogée de la prépondérance marocaine par leur exploits autant dans le domaine politique et territorial que dans le domaine de la civilisation. Cependant la faiblesse des souverains almohades et la défaite à L’Espagne sont des facteurs qui ont contribué directement à l’effondrement de leur empire aux années 70 du XIIIe siècle.

PLAN

  I-         L’ASCENSION DES ALMOHADES

            11 - Le réformateur IBN Toumart.
            12 - La communauté à limage du prophète

II-       LES EXPLOITS DE L’EMPIRE   

            21- L’apogée Almohade

                  - L’unification du Maghreb
                  - L’empire Almohade sous les successeurs d’Abdel Moumen.

             22- La Civilisation

                   - L’organisation du khalifat almohade
                   - La vie économique active
                   - La vie intellectuelle.

III   -LE DECLIN DE LA DYNASTIE

             31- la faiblesse des souverains Almohades.
             32- l’indépendance de Tunis et de Tlemcen.
             33- L’effondrement de l’Espagne musulmane.

CONCLUSION

 I-         L’ASCENSION DES ALMOHADES

                            11 - Le réformateur IBN Toumart.

Dès sa naissance, Ibn Toumart se distingue par sa piété et son goût pour les études religieuses.
L’Artisan eu fût un théologien Mohamed Ben Toumart, né dans un petit village « Hargha », sur le versant Nord de l’Anti-Atlas, aux alentours de 1075. Son père était « Amghar » chef du village, sa mère de Maskala, une des tribus  Masmouda. La grotte sacré Iglliz n’était peut être que la demeure de la famille Ibn Toumart. Remarqué très tôt par son zèle religieux, on le nommait « ASFOUD » le flambeau, il a étudié le coran et la théologie, puis il se dirigea vers l’orient, à Bagdad ou à Damas pour approfondir ses connaissances. Alors devenu océan de science de source juridique, influencé par le chiisme et El Achaari, il reprit la route au Maroc passant par Tunis et constantine.
De retour d’orient, il condamne partout ou il passe les mauvaises mœurs des habitants du Maghreb.
            Il prêche une vie meilleure et au retour aux ressources religieuses de  l’islam, il luttait contre la corruption . Ils enseignait dans les conférences. Il condamnait les anthropomorphistes et les polythéistes que la divinité est essentiellement unique, que sieur est l’esprit, en conséquence tous les textes ou il est question de la vue ou de l’ouie du créateur doivent être expliqués par une interprétation figurée.
Contrairement aux théologiens de son époque Ibn Toumart a adhéré le plus grand membre possible à sa pensée. Il a  rédigé <Tawhid<Il s’adressait en berbère à son auditoire de la Montagne ou la langue arabe est peu répandue au besoin il employait la force et la ruse. Ce qu’il clamait toujours c’est l’unicité du Dieu « Taouhid » ses adeptes seraient les Almohades d’ou le nom de l’Emprise.

                 12 - La communauté à limage du prophète

Ibn Toumert s’installe à TINMEL et se fait proclamer MAHDI par les Masmoudas.
Sur le chemin de retour de Maalala  à l’Atlas. Partout censeur rigoureux des mœurs, Il évite de justesse la prison :à Fès il a saccagé les boutiques des marchands de Musique, à Marrakech il s’est permis de s’en prendre à la sœur du Prince, et au prince lui même il trouble fort les juristes et encore  plus les autorités. Prévenu à temps de ce qui pourrait lui arriver  il quitte Marrakech et rejoint son village natal.
Il a annoncé sa désobéissance aux Almoravides à Aghmat et il organisa un mouvement unitaire dont le but est de lutter contre l’Etat  Almoravide.
A Maalala il a rencontré Abdel Moumen Ben Ali Elgoumi qui est devenu par la suite son adjoint et chef de ses forces armées. En 1125, il remonte vers le Nord et s’installe à Tinmel dans un ribat couvert fortifié au milieu des tribus Masmouda, spécialement  hostiles aux Almoravides et dont l’emplacement géographique était déterminant.
A Tinmel, il réunit les notables et commence leur initiation en insistant d’abord sur la reforme des mœurs, puis il commence à parler d’un Mahdi (un  homme annoncé par Dieu qui remplissait le monde de droit et de justice. Il se proclame le Mahdi, il montre toutes les traditions qui faisaient prévoir sa venue, il se donne une généalogie qui le rattache au prophète. Il a organisé une coalition de ses adeptes militaire et religieux autour d’un islam austère
Ibn Toumert est le guide et chef de la communauté Almohade, celle ci devient un veritable état avec de nombreux conseils.
De différentes tribus masmoudaiennes, il a constitué un groupe cohérent, fidèle au système des tribus du sommet se trouve « la Jemaa » ou l’assemblée de dix : conseil privé réunissant autour du Mahdi, les premiers compagnons tels Abd El Moumen. Le groupe de cinquante : assemblée purement consultative dont les membres sont pris dans les cinquante tribus de Masmouda. Le groupe d’étudiant ; théologiens chargés de  répandre sa pensée.
Ibn Toumert a instauré une discipline rigoureuse unifiant l’ensemble de la communautés, les éléments dangereux sont épurés et renvoyés, l’autorité de Mahdi est totale, il est Imam impeccable il ne peut tromper ni se tromper. Au défilé comme au combat, les tribus sont classées suivant un ordre hiérarchique ; en tête Hargha, puis Tinmel puis les autres. L’Etat Almohade s’est peu a peu organisé avec ses impôts et ses troupes. Son premier grand combat contre les Almoravides à Marrakech se termine avec un échec en 1130, dans la bataille du Lac          
Le chef militaire Bachir est tué, le commandement est confié à Abdel Moumen, les Almohades refluent finalement vers les montagnes, abandonnant  tués devant Marrakech cinq membres du conseil de dix. Quelques mois plus tard le mahdi meurt, sa mort est tenu secrète durant deux ans jusqu’a ce que Abdel Moumen reçoit le serment des dix puis des cinquante. Vers 1133 grâce à l’appui d’un des plus importants chefs almohades Abou Hafs Oumar. Abdel moumen prend le titre de calife, comme abou bakr, tout allait commencer pour l’expansion almohade.

II-       LES EXPLOITS DE L’EMPIRE 

La puissance Almohade s’affirme dés le départ, dans la seconde moitié du XIIème siècle, grâce à la personnalité des trois premiers souverains.

               21- L’apogée Almohade

Ce considérant comme chargé s d’une mission spirituelle, les souverains Almohades sont avant tout des combattants, ils ont entrepris la conquête de l’Afrique du nord et la péninsule ibérique.    

                 - Abdel Moumen et L’unification du Maghreb

Abdel Moumen est désigné comme khalife du mahdi, il apparaît vite comme un guerrier et  homme d’état.
Sa qualité d’étranger, son ambition personnelle, et son tempérament de chef ont joué dans sa désignation par quelques cheikhs almohade dont abou hafs oumar, il a maintenu la cohésion almohade en faisant la conquête méthodique de son empire.
Il réalise la conquête du Maroc avec méthode
Délaissant Marrakech et les plaines trop difficiles à prendre Aabdel Moumen fut la conquête des montagnes du Haut Atlas au Rif. Mettant la main sur les principaux gisements de miniers et  contrôlant les principales voies de commerce montant du Sahara en direction de la méditerranée.
Certes la conquête est faite au nom de la lutte religieuse mais les buts matériels et économiques n’en sont pas absents.
En 1143 meurt almoravide ali ben youssef son successeur Tachfin, fut abattu dans la région d’Oran ou de Tlemcen.
Un siége de neuf mois est nécessaire pour prendre Fès et après Fès Mekhnès et Salé sont occupés. En fin  juin juillet 1146/541, Abdel moumen attaque Marrakech après neuf mois dix jours d’encerclement, la ville est finalement prise le 18 choual 541/23 mars 1147.Dés 542, tout le Maroc obéit aux Almohades
 Aabdel moumen porte le jihad en Espagne pour arrêter l’avance des chrétiens
L’affaiblissement d’andalous, après la mort de Ali ben Youssef et l’avance chrétienne pousse Abdel moumen à y intervenir, il ne le fait d’autant plus facilement que dès 1145/540, en 1148 prise de Cordoue .Des chefs andalous se sont ralliés aux Almohades. Jerez, Silves Badajoz, Séville surtout sont reprises en  545/1150, ils occupaient la plus grande partie des régions occidentales à l’exception de l’état d’ibn mardanich à l’est : Granada fut reprise à 1154.
 Les divisions politiques favorisent la conquête du Maghreb central et de L’ifriquia. 
De nombreuses causes affaiblissent le pouvoir Hamadide ; des difficultés économiques, révoltes de prétendant, l’insubordination des gouverneurs. Abdel moumen quitte Marrakech vers 1152 passant par Ceuta, Alger est prise , puis Bougie, et  El qala (capital de beni hammad)  prise en 1152
La conquête met fin à la domination des chrétiens de Séville sur l’Afriquia
La présence des Normand en Ifriqiya rend fragile l’occupation du Maghreb central, en 1159 l’expédition d’abdel moumen était soigneusement préparée, une flotte quitte centre vers l’est en même temps que l’armée,    les ports Normand, Tunis, Sous, Mahdia Sfax et Tripoli tombent dans la main des almohades. De même toutes les Emirats nées de la dislocation Ziride sont soumises. Pour la première fois , l’ensemble de l’occident musulman se trouve unifié dans les limites d’un même empire. 

               - L’empire Almohade sous les successeurs d’Abdel Moumen.

En 1162 Abdel moumen rentre au Maroc, il concentre ses forces a Rabat, en 1163 il meurt en préparant une nouvelle expédition vers l’Espagne  Abou Yacoub Youssef (1163-1184),son fils lui succède, il a provisoirement éteint le foyer de dissidence à Gafsa révolté sous la direction de Ali At Tawil chef d’un petit royaume de Beni Rand .En 1172 les Almohades dominent l’ensemble d’Al Andalous :l’empire espagnole des almoravides est reconstitué
En 1184 proclamé sultan de Séville, le nouveau souverain apparaît énergique et vigoureux . Profondément religieux, il veut ruiner le malékisme toujours tenace les almoravides débarquent à Bougie en 1185 occupent Alger, Miliana et Elqala , faisant alliance avec chefs de Fezzan et de Tripolitaine, Ali ben Rhania almoravide occupe la majeur partie de l’Ifriqiya à l’exception de Tunis et de Mahdia.
En Espagne Yacoub lance une contre offensive en 1190 contre les royaumes chrétiens aboutissant à la reprise des places fortes au sud de Tage, il a repris Silves sur les portugais en 1191. Après une trêve avec Alphonse VIII de Castille son expédition aboutit à une victoire d’Alarcos (real Cuidad) en 1195.     

                22- La Civilisation

              L’ordre régnant sur la vaste zone espano-maghrebine permet un grand développement de l’industrie et de commerce. 

                  - L’organisation du khalifat almohade

                La communauté crée par le mahdi à Tinmel se transforme en monarchie, a l’aide des arabes dernièrement insérés à son conseil, Abdel Moumen a instauré l’hérédité de la souveraineté, les souverains portent désormais le titre du khalife, déclarant l’indépendance total des abbassides, les tribus fondatrices constituent une aristocratie militaire et gouvernante exemple Abdellah ben Abdel Moumen en Afriquia (Tunis), le souverain est assisté dans son gouvernement d’un vizir et de conseil, le conseil de dix n’a pas la même constitution et le même rôle, les finances de l’état sont prospères, l’essentiel provient de l’impôt foncier (kharaj) perçu au bénéfices des tribus masmoudiennes. 

                - La vie économique active

La civilisation et sa puissance reposaient sur une prospérité matérielle due au développement du grand commerce. L’agriculture est partout prospère ; les vergers et les jardins entourent chaque ville, les petits champs bien cultivés en bordure de l’Atlas, aussi les grandes plaines de cultures des régions atlantiques des régions de Mekhnès et de Fès .On utilisait le long des montagnes les cours d’eau pour l’irrigation de toutes les sortes de cultures : céréales, olives fruits de multiples espèces : « l’argan »  canne à sucre… . Notons aussi les cultures qui vont servir aux artisans des villes comme les plantes tinctorial ou le coton à tadla. La commerce et l’industrie stimulent l’essor des villes peuplées actives, de riches demeures.
L’artisanat :
       Les artisans trouvent donc une partie de leur matière première dans certaines cultures. Les métaux extraits des sous-sol  sont également nombreux. L’or des réions de Taza et de sijilmassa s’ajoute à celui du Soudan,l’argent extrait de Sous, le fer de la méditerranée, le cuivre de Saghro, le sel au nord de Fès. Les artisans travaillent avec corporation et spécialisation par quartiers et par rues, ceux  venus de l’Espagne sont spécialement nombreux. Trois industries dominaient à l’époque  celle du cuir, celle du raffinage du sucre de canne et enfin de la céramique.
Le commerce :
Le commerce interieur dépend des routes et des pistes Fès dominait la vie économique du Maroc, c’était le grand entrepôt ou affluaient les productions les plus diverses, les grands centres de commerce nous apparaissent ainsi facilement : Sijilmassa porte de l’or saharien, Tlemcen et Fès sont les véritables plaques tournantes commerciales ou arrivent des voyageurs de tous les pays, Marrakech au débouché des pistes désormais sûres de l’Atlas. Le trafic extérieur apparaît encore plus nettement, les contrats sont multipliés, de nouveaux comptoirs sont développés. Les ports Tanger, Miliana, Ceuta et  Fès (Badis) reçoivent les produits espagnols européens, orientaux, et exportaient des céréales,  de la cire, les produits du Soudan, l’or cotonnade, de Larache, les draps et poteries de Safi les cuirs    et les étoffes de Sous. La vie rural fût progressivement dominée par la vie urbaine, l’indépendance économique des tribus entamée . Le travail dans les ateliers était salarié, ce qui montre l’existante d’une économie monétaire. 

                - La vie intellectuelle.

L’économie n’a pas été la seule activité des villes comme Fès ou Marrakech, la vie intellectuelle y était intense. Les souverains Almohades  en effet, ont voulu exercer un veritable mécénat intellectuel, en attirant savants et poètes dans leur entourage immédiat et en les protégeant.
Tous les domaines de la vie de l’esprit sont représentés. Sans doute les juristes et les théologiens occupent une grande place, mais la place des philosophes est aussi très importante. Médecins des souverains, Ibn Tofail (1110-1185) et Ibn Rochd (Averroès 1126-1198),né a Cordoue, y vécut et écrivit il mourut à Marrakech. Il a étudié fut connaître et  développé la pensée d’Aristote, il a affirmé que la raison humaine était capable de connaître exactement le monde.
Le géographe Al Idrisi donne au monde une carte du monde utilisée par l’Europe pendant plus de trois siècles .Abou Ali El Hassan détermine et contrôle  avec soin les coordonnées des principales villes. L’histoire était  encore mieux présentée avec El Baidaq. La poésie enfin est représentée faiblement semble-t-il, aussi bien a Marrakech qu’a Fès. Al Andalous reste le domaine des poètes . Toute cette activité intellectuelle se manifeste par le goût des livres rares dans l’activité des librairies au pied de la Koutoubia ,dans les bibliothèques surtout les plus importantes est fondée par Abou Yacoub Youssef dans sa capitale
  L’architecture :
Les techniques de bâtisse que les maîtres d’œuvre ont employées nous disent assez bien la part des déverses traditions qui s’unissent dans l’art Almohade. La pièces conserve encore un rôle important. De nouvelles techniques s’imposent ; le béton se trouve aussi bien à Tinmel qu’à la mosquée de Hassan ou aux enceintes des villes, les portes de ville voient leur plan amélioré, l’architecture religieuse situe l’art Almohade au terme d’une évolution de plusieurs siècles, le plan des mosquées est à propos significatif, les minarets sont d’une remarquable unité s’il différent par la taille et la bâtisse, les arcs ont aussi un rôle important dans l’organisation du décor.
Les grands édifices construits par les souverains almohades, la grande mosquée de Taza, la Koutoubia de Marrakech, la Giralda de Séville, la mosquée de Hassan à Rabat, se caractérisent par la grandeur, la sobriété et  l’harmonie ;Même de dépouillement , même concision qui contrastent avec soin les raffinements et la préciosité de l’école Andalouse.

III   -LE DECLIN DE LA DYNASTIE

          31- la faiblesse des souverains Almohades.

La faiblesse des souveraines, nommés, manœuvrés ou déposés par les factions est le signe le plus net de cette décadence. Rompant avec la pensée du Mahdi, favorisant les chrétiens dans la capitale même, les princes mouminides délaissent tout ce qui jusqu’alors avait fait la force de la dynastie.
D’après El Marrakchi, le successeur de Youssef  Al monsour ,, Mohamed en Nacer (1199-1219), nous apparaît jeune homme, timide, aimant la solitude, ne s’en rapportant dans le gouvernement de l’empire qu’a son propre sentiment. Sa politique surtout orientée vers l’Afrique du Nord, tranquille du coté de l’Espagne après la victoire d’Alarcos, il porte tous ses efforts contre les almoravides, la bataille de Jbel N foussa 1209 fait perdre aux almoravides la plus grande partie des hommes et des biens, mais ces sucées eux mêmes sont lourds de conséquences. Le gouverneur d’Afriquia, Abou Mohamed fils d’Abou Hafs a obtenu en fait une quasi-indépendance, sa puissance dans sa province très éloignée de Marrakech est l’annonce de la dislocation de l’empire. La montée d’autorité des Hafsides est la revanche des cheikhs Almohades sur les princes mouminides. A sa mort au lieu de lui faire succéder son fils comme l’on sollicitait,        
le souverain le remplace par un gouverneur incapable, le résultat ne se fait pas attendre. Les quarante dernières années des almohades (1224-1269) ne sont qu’une longue survie , tout ce qui a fait la force almohade disparaît peu à peu, le sultan Al mamoun n’établit son autorité que grâce à l’appuis des chrétiens,, rejette la doctrine du Mahdi et maudit sa mémoire.
D’une multitude de faits où se succèdent luttes entre tribus arabes, nominations, dépositions, dépositions ou assassinats de sultans, retenons l’anarchie croissante et la faiblesse des souverains dont les règnes se suivent très rapidement. La conséquence la plus immédiate est le morcellement politique du Maghreb. D’autre part, jouant de ces difficultés, les tribus zénétes des Mérinides constituent peu à peu dans le Nord un vaste domaine centré d’abord sur Fès.

           32- l’indépendance de Tunis et de Tlemcen.

c’est en 668 (1269) seulement que Marrakech tombe aux mains des rivaux et successeurs des Almohades, les Mérinides, et que disparaît l’Empire almohade. Bien auparavant Tunis et Tlemcen ont déjà repoussé l’autorité almohade et sont devenues les capitales de royaumes dont la puissance est d’autant plus grande qu’elle contraste avec la faiblesse du royaume de Marrakech.
Dès 625 (1228) le gouverneur Hafside de l’Ifriqiya rompt avec Marrakech. L’indépendance est complète en 634 (1236-1237) quand Abou Sakarya, petit-fils du cheikh Abou Mohammed, fait prononcer la prière en son propre nom.Tant que pendant  près de 50 ans, les Mérinides progressent lentement contre les Almohades, les Hafsides connaissent une grande autorité sous le règne d’El Mostancir (646-675) (1249-1277).
Le prestige du souverain Hafside est politique et spirituel : les nouveaux royaumes de Tlemcen et Fès reconnaissent sa suzeraineté et font prononcer la Khotba en son nom de même que les souverains d’Espagne. En 651 (1253), il prend le titre califien « d’Amir al Mouminin ».Celui-ci possède aussi une puissance économique que le Maroc en pleins troubles intérieurs ne peut lui enlever.
             33- L’effondrement de l’Espagne musulmane.
Exploitant la faiblesse almohade et aussi l’inquiétude causée en terre chrétienne par la défaite d’Alarcos, l’archevêque de Tolède, Rodrigo Ximenez de Rada, avait regroupé pour la Reconquête toute la Péninsule et recruté des troupes en France, Espagne et l’Italie. Mohammed en Naçer, comprenant le danger avait pris lui-même la tête de son armée. Mais après une rude bataille il est défait à las Navas de Tolosa 14 safar 612 (16 juillet 1212) , défaite qui marque nettement le déclin de l’Empire Musulman d’Espagne.
A partir  de 622 (1225), la Reconquête reprend avec toutes les chances du succès. Elles est menée par deux souverains de très grande valeur Ferdinand  III de Castille et Jaime I d’Aragon  .En 630 (1233) Ferdinand III fait l’union de la Castille et du Léon, accroissant encore ainsi ses forces. Des ordres militaires sont crées.
A valence règne un descendant d’Ibn Mardanich ; à Murcie, un prince de la famille des Beni Houd, qui réussit d’autre part à dominer Séville.
Partant d’Arjona, au Nord-Ouest de Jaén, une autre famille de souche arabe, les Nasrides descendent peu à peu vers le Sud, poussés par les Chrétiens, et s’installent à Grenade. Le royaume nasride est bientôt le seul émirat musulman subsistant après la reprise de Cordoue, Valence, Jaén, Séville et Murcie. Grâce à lui, un petit îlot purement musulman subsiste « où la vie de l’Islam espagnol se conserve dans toute sa pureté ».

CONCLUSION

Le Mouvement Almohade est fondé au début de XIIe  siècle par Mohamed thon Toumert, théologien et réformateur berbère de L’Anti-Atlas. Il organisa une communauté militaire et religieux de ses adaptes de la tribu Masmouda, autour d’un Islam austère et rigide. Son disciple Abdel Moumen  lança la guerre sainte « Jihad » contre le Maghreb Almoravide , il fût à la tête d’un emprise marocain totalement libéré, englobant l’Afrique du Nord jusqu à la Tripolitaine et l’Espagne méridionale. La cour almohade a renoué avec la tradition intellectuelle et artistique, ils ont goûté du luxe de l’Andalousie. La puissance Almohade commença à décliner après la bataille  de las Navas de Tolosa en 1212, puis les  différentes provinces de l’empire proclament leurs indépendances constituant des émirats qui s’agrandissent au détriment des Almohades .    

DEVELOPPEMENT ET ECOLOGIE

 DEVELOPPEMENT ET ECOLOGIE

RAPPEL DU SUJET 

De Rio en 1992 à Kyoto 1997, les conférence sur l’environnement n’ont pas permis de freiner l’émission de gaz polluant de plus en plus la planète .
 
      Comment, selon vous concilier le développement avec la nécessaire préservation du patrimoine écologique de l’humanité ?

INTRODUCTION

                   Il est vrai que le développement technologique a amélioré le
confort des hommes. Mais, il a aussi entraîné la détérioration de l’ENVIRONNEMENT. Comme il a bouleversé l’équilibre de la terre, cet organisme géant, mais combien fragile où tout être vivant jouait rôle, prédateur et proie à la foie depuis les millénaires.
 
               Aussi, l’humanité a axé tous ses efforts sur le développement au mépris total de l’environnement. Pire encore la nature est mise d’une manière irrationnelle au service du développement surtout industriel sans scrupule. Cette question de l’ENVIRONNEMENT a su occuper ses dernières années sous de multiples pressions le devant de la scène internationale. D’ailleurs tout le monde est convaincu que si l’économie mondiale continue son expansion dans sa structure actuelle, elle finira par détruire les systèmes naturels sur lesquels elle s’appuie et elle déclinera.
 
               Ainsi, les conférences de Rio en 1992 et celle de Kyoto en 1997 n’ont pas pu freiner la dégradation continue du patrimoine écologique. Ceci nous pousse à nous demander comment concilier le développement avec la nécessaire présentation de l’ENVIRONNEMENT.

IDEE - MAITRESSE

Nécessité impérieuse, le développement

économique est à l’origine de beaucoup de dégâts
 
environnementaux. Seuls, la préservation et l’utilisation
 
rationnelle des ressources naturelles, mais surtout
 
l’engagement financier et technique des pays
 
industrialisés sont à même du concilier entre le
 
Développement et la sauvegarde de l’environnement.
 
               Pour développer et argumenter cette thèse, seront étudies successivement, le constat de la situation actuelle, la préservation des ressources naturelles et enfin le rôle imminent des pays industrialisés dans la sauvegarde de l’environnement.
 
            Depuis l’avènement de l’ère industriel, le développement ne cesse de détériorer l’environnement humain et animal : invasion des déchets toxiques, épuisement des ressources naturelles et émission de gaz carbonique, les échéances se rapprochent de plus en plus et l’addition est déjà salée.

Effectivement, on assiste de nos jours à diverses catastrophes

écologiques de l’être humain aux multinationales, les dommages causés mettent l’environnement dans une situation des plus délabrée.

               La naissance de mégalope où l’urbanisme est de plus concentré, entraîne le recul de zones naturelles et par conséquent la disparition de milliers d’espèces animales et végétales. Le nombre de voiture y est indénombrable et l’atmosphère est irrespirable. Les millions de composés chimiques produisent par les industries se trouvent dans l’air, dans le sol, dans l’eau. Ces mêmes composés se concentrent tout au long de la chaîne alimentaires et finissent par menacer la santé animale et humaine. Aussi, l’invasion des produits commerciaux en matière plastique non biodégradable cause à l’écosystème des méfaits irréversibles.

             En général les biais de consommations sont non seulement des ogres de matières premières et d’énergie mais aussi de fervants pollueurs.

               Ensuite, l’épuisement des ressources naturelles s’aggrave au fur et à mesure que la croissance continue. Ainsi, quand la quantité de poisson péché dépasse le rendement d’une zone de pêche, le cheptel halieutique serait en voie d’extinction. Ex : Méditerranée.

              Il en est de même pour ces forêts qui tendent à disparaître, en l’espace seulement d’une génération. Ex : Brésil, Ethiopie où après le déboisement aucune opération de plantation n’est faite. Depuis quelques décennies la déforestation prend des proportions alarmantes.

            DE même que l’exploitation irrationnelle des eaux potables rende cette denrée comme véritable «arme » du siècle, l’utilisation abusive de pesticides et engrais contamine gravement les eaux de surface et souterraine.

              Aussi l’usage abusif des ressources minières continue à détériorer le sol et le sous-sol. Dans les P.V.D. la consommation minière continue à battre son plein.

               Enfin, l’emploi de combustibles fossiles tel que le pétrole, le charbon et autres a quadruplé  ces dernières années, entraînant de fortes concentrations de gaz carbonique dans l’atmosphère.

             Partant de là, une augmentation des températures aux conséquences dramatiques, sous forme d’effet de serre pèsent lourdement sur la planète ; dès catastrophes naturelles se multiplient de plus en plus et deviennent plus dangereuses à chaque fois.

            Face à cette situation dramatique, l’Europe s’engage à réduire ses émissions de 10% voire de 15% d’ici l’an 2010. En revanche d’autres pays traînent les pieds et refusent d’assumer leur responsabilité, avec pour arme principale, le principe du permis d’émission. Une telle logique risque de se retourner contre la préservation de l’écosystème voire la planète.

              Ainsi face à cette situation dégradante de l’environnement, la conciliation entre le développement et la sauvegarde du patrimoine écologique passe par la préservation et l’utilisation rationnelle des ressources naturelles.

        Devant cette dégradation dangereuse de notre patrimoine écologique, l’instauration d’un système « d’écotaxe », l’usage rationnel des ressources naturelles et l’utilisation des énergies renouvelables sont les volets prioritaires sur lesquels doivent être concentres les efforts de tous les pays pour préserver l’humanité contre ce danger imminent.

           Les mesures laxistes prisent jusqu’aujourd’hui lors des différentes conférences sur l’environnement n’ont donné que des résultats très mitigés. Les pollueurs continuent et sans aucune limitation ni restriction à souiller et à dégrader notre patrimoine écologique.

            Il est devenu donc nécessaire et urgent de faire face à cette conduite irresponsable, par l’instauration d’un système « d’écotaxe ». C’est-à-dire faire payer ces pollueurs a hauteurs des coûts ou des inconvénients qu’ils occasionnent à la collectivité.

            Ainsi sons l’égide d’un organisme supranational et le contrôle strict des gouvernements les écotaxes auront un double avantage d’une part : vont  responsabiliser individuellement les pollueurs qui  vont se trouver obligées de chercher des solutions pour réduire les quantités de pollutions rejetées par leur firmes et d’autre part dégager des ressources considérables pour la collectivité, ressources qui, par exemple, seront utilisés pour financer des investissements tel que la recherche scientifique pour la lutte contre la pollution, le reboisement des forêts, le traitement des eaux etc.....

               Parallèlement, a ce système d’écotaxe, l’usage rationnel des ressources naturelles, s’impose comme obligation incontournable pour ralentir l’exploitation sauvage et démesurée de notre patrimoine écologique. L’humanité doit donc faire remplacer sa culture «consomérique » par un mode de vie moins matérialiste et beaucoup plus compréhensif pour l’environnement, et réorganiser rapidement et profondément son mode de production et de consommation : on récurrence les pays riches  doivent renoncer a l’essentiel du confort que leur apporte le capitalisme et les pays pauvres de leur côte ne plus chercher à rattraper quelque en soit le prix, le niveau des pays développés.

               Aussi la haute technologie doit être mise au service de l’humanité pour permettre de lutter efficacement contre le gaspillage. Comme par exemple, la mise en place des bâtiments qui consomment deux fois moins d’énergie, des appareils plus sobres en électricité, des voitures à 1,5 litres le 100 km, la réutilisation des emballages, la fabrication des mobiliers à utilisation durable et un ensemble d’autres exemples qui vont contribuer à réduire le poids de l’influence de l’homme sur la planète  et à une utilisation raisonnable de nos matières premières et énergétiques.

               Comme l’a été souligné dans le constat l’émission du carbone à effet de serre contribue largement au déséquilibre climatique ; Ces émanations toxiques proviennent généralement des énergies fossiles comme le pétrole et le charbon qui sont les principaux moteurs du développement.

               L’emploi d’énergie renouvelable à une échelle mondiale serait un compromis entre ces deux antagonistes qui sont le développement et la protection de l’environnement.

               Le principal qualificatif de ces énergies renouvelables est la propreté ;  autre avantage de taille c’est la disponibilité et la pérennité, ainsi l’énergie éolienne, l’énergie des marrées ou l’énergie solaire existent pratiquement dans toutes les parties du globe ; et elles,  ne sont pas prêtes à disparaître. Par ailleurs les techniques requises pour exploiter ces énergies renouvelables montrent leur fiabilité ; ou peut les classer en deux catégories. Des techniques maîtrisables par bon nombre de pays comme l’hydroélectricité, l’énergie éolienne, solaire, briocombustible  et biocarburant  comme c’est le cas du Brésil qui a opté pour l’alcool du cannes à sucre comme carburant des véhicules de transport urbain.

               La deuxième catégorie reste pour l’instant au stade expérimental comme l’exploitation des énergies de marrée.

               En effet, au niveau national, l’installation du complexe éolien « Koudia El Baïda installée à Tétouan démontre clairement la faisabilité et la fiabilité de ces énergies propres, qui sont capables de délivrer assez d’énergie pour satisfaire une ville de taille moyenne.

               L’aboutissement de ces projets pilotes et la généralisation des énergies renouvelables permettraient certainement de diminuer les effets néfastes des énergies fossiles sur l’environnement tout en gardant un développement durable.

         Ainsi donc, si l’utilisation rationnelle des ressources naturelles est un moyen pour concilier entre le développement est la préservation de l’environnement, il n’en demeure pas moins que les pays industrialisés ont un rôle important

à jouer . 

               La conciliation du développement avec la préservation du patrimoine écologique de l’humanité est tributaire de l’engagement ferme des pays industrialisés à prendre des mesures concrètes de sauvegarde de l’environnement, allant au delà des déclarations de bonnes intentions.

           D’abord, en identifiant la pauvreté comme l’une des causes fondamentales de la dégradation de l’environnement dans les pays en voie de développement. Il importe que les pays riches leur apportent une assistance multiforme. Dans ce sens on peut citer la collaboration très étroite du Canada avec la Chine par le transfert de technologie en matière de veille de l’atmosphère. Cette coopération ne doit pas interdire aux pays pauvres de  chercher à rattraper les pays développés, au contraire, il faut mettre en œuvre un soutien suffisant pour permettre aux pays en voie de développement de continuer à s’accroître, notamment pour diminuer les inégalités mondiales, et en allégeant notablement la pression sur l’environnement.

            Ces pays pauvres doivent s’appuyer sur la coopération des pays industrialisés en matière de technologie propre et de gestion des ressources, car, le développement durable passe par des évolutions structurelles, politiques et démographiques. Cette aide devra permettre la mise en place des organes de contrôle efficace afin d’inviter les pays en voie de développement à respecter le patrimoine écologique.

              La solidarité passe aussi par un renforcement de coopération et par une augmentation significative des transferts financiers du Nord vers le Sud à travers tous les canaux traditionnels de l’aide en développement, mais aussi dans le cadre d’un fond mondial pour l’environnement qui doit être alimenté par des financements nouveaux et additionnels. De même d’un certain nombre d’accords multilatéraux sur l’environnement pour la collecte des fonds au profit des P.V.D. pour la réalisation de projets visant l’élimination progressive de toutes les substances toxiques qui menacent le patrimoine écologique de l’humanité, le cas de la résolution trilatérale (Etats-Unis - Canada et le Mexique) sur la gestion des substances toxiques rémanentes peut être élargie aux pays de l’Amérique latine, de l’Afrique et même de l’Asie.

               Ensuite, du point de vue financier, les pays industrialisés ont leur partition à jouer dans la lutte contre la pollution de l’environnement.  

               Lors du sommet de Rio en 1992, les pays riches s’étaient engagés à financer les actions en faveur de la préservation de l’environnement à hauteur de 0,7% de leur produit intérieur brut (P.I.B), mais cette résolution a rencontré d’énormes difficultés dans son application, notamment à ce qui concerne son volet contrôle.

               Il va falloir que ces pays maintiennent fermement cette initiative tout  en mettant l’accent sur des commissions de contrôle de cette aide.

               De même, ils doivent continuer d’investir davantage dans la recherche scientifique pour minimiser les effets néfastes de la pollution surtout industrielle et de vulgariser les nouvelles technologies propres.

               Par ailleurs, le fond pour l’environnement mondial (F.E.M) crée lors du sommet de Rio en 1992, doit continuer de financer les projets portant sur les changements climatiques, la biodiversité et les substances qui dégradent le patrimoine écologique.

               Enfin, dans le domaine technique, la responsabilité des pays industrialisés ne doit pas se limiter seulement au transfert de technologie mais aussi à la mobilisation des experts pour leur contribution à la sauvegarde du patrimoine écologique humanitaire.

              Aussi, ces pays développés doivent mettre à profit les expériences qui ont réussi ailleurs et qui peuvent constituer un rempart contre toute forme de dégradation de la nature.          

              Des scénarios économiques, sociaux et écologiques peuvent répondre au double souci du développement souhaité et de la préservation de l’environnement.   

               Comme il a été relevé lors de la conférence de Bâle en suisse et avec le protocole de Montréal au Canada, il faut étendre et accélérer la diffusion et le transfert de la technologie préférentielle.

               Ainsi, on peut affirmer que l’envoi des spécialistes en écologie dans les régions les plus touché s’avère une nécessité incontournable.  

              Donc, l’engagement financier et technique des pays industrialisés et surtout leur aide aux P.V.D. peuvent contribuer largement à la conciliation entre le développement et la sauvegarde de l’environnement.

CONCLUSIONS

              En somme, les conférences de Rio et de Kyoto n’ont pas pu freiner la pollution de l’ENVIRONNEMENT qui continue à se dégrader de plus en plus au prix d’un développement profitable à l’être humain. La conciliation entre ces deux dimensions doit certes, s’appuyer sur la sauvegarde et l’usage rationnel des ressources naturelles mais surtout sur la contribution financière et technique importante des pays riches.
               Néanmoins, si aucune réelle initiative de la part des grandes puissances n’est prise pour soulager la planète, la destruction de l’écosystème sera inéluctable.


 

la guerre froide

 la guerre froide

INTRODUCTION

                Après la deuxième guerre mondiale le monde a voulu se construire et s’est retrouvé soumis sous une tension bilatérale celle des américains et celle des l’URSS qui ont contribué à la fondation de la guerre froide qui a subdivisée le monde en deux parties Est et Ouest.

IDEE MAITRESSE

                Depuis la fin de la guerre froide, le monde a subi les changements profond particulièrement dans les domaines : économiques, politique et ce à cause de la monopolisation américaine après le fondrement soviétique et la série des conflits survenus au cours de cette période :  « guerre du golfe et des Balkans et Caucase »

PLAN

INTRODUCTION
 

I-  DE LA COMMUNAUTE EUROPEENE A L’UNION EUROPEENE

               -        Elargissement
          -        L’union économique et monétaire
          -       
L’union politique

II-LE PROCHE ET LE MOYEN ORIENT

                -        Le pétrole  (islam, zone dominée)

III-LE CONFLIT ISRAELO-PALESTINO-ARABE

IV-L’AFRIQUE DES CONFLITS

                -        Les conflits

CONCLUSION



I-  DE LA COMMUNAUTE EUROPEENE A L’UNION EUROPEENE

           -        Elargissement

                   - Les élargissements méditerranéens 

Le 1er janvier 1981, la Grèce devient le dixième Etat membre des Communautés. Elle est suivie, le 1er janvier 1986, par l’Espagne et le Portugal.

                   - A chaque élargissement, un nouvel équilibre

             Ces élargissements provoquent une nouvelle transformation de la Communauté. Celle-ci comprend trois composantes : des pôles dynamiques (région parisienne, Sud de l’Allemagne, Nord de l’Italie...) ; des régions anciennement industrialisées et frappées par le déclin (Nord de la Grande-Bretagne, Nord de la France, Lorraine, Ruhr…) ; enfin une vaste périphérie encore agricole, parfois engagée sur la voie du développement ( Irlande, Portugal, Espagne, Mezzogiorno, Grèce). La Communauté, relativement homogène lorsqu’elle était à Six, devient de plus en plus hétérogène, inégale : le produit national brut par tête d’habitant va, en 1990, de 4 304 dollars au Portugal à 20 570 dollars au Danemark.

Les élargissements méditerranéens exigent à leur tour un réaménagement du contrat communautaire. Pour la Grèce,  l’Espagne et le Portugal, la Communauté doit être une locomotive les tirant vers la richesse et la modernité. Ces pays, Ouvrant leur marché alors que leur industrie est quasi inexis­tante (Grèce, Portugal) ou peu compétitive (Espagne), atten­dent des compensations financières. D’où une réorientation des fonds communautaires (Fonds européen d’orientation et de garantie agricole, Fonds social européen, Fonds européen de développement régional, Programmes intégrés méditer­ranéens) vers le Sud.

A la fin des années quatre-vingt, quatre Etats apparaissent comme les grands bénéficiaires de la solidarité communautaire (d’abord l’Irlande -versements nets de la Communauté : 4.4 % du produit intérieur brut - , la Grèce - versements nets : 3.4 % du PIB - , l’Espagne et le Portugal). Les autres bénéficiaires nets sont deux pays ayant une agriculture compétitive (Pays-Bas, Danemark). Ensuite viennent les contributeurs : l’Allemagne bien sûr, la Grande-Bretagne (en dépit des amé­nagements obtenus en 1984), la France, l’Italie et enfin deux « petits » Etats (Luxembourg,  Belgique)

                       - Les élargissements et les tiers

          De plus, chaque élargissement modifie non seulement les rapports internes entre les Etats membres mais aussi ceux de la Communauté avec le reste du monde.

         En 1973, les adhésions britannique, irlandaise et danoise déclenchent une cascade de négociations. Tout d’abord, il y a les Etats membres de l’AELE qui n’entrent pas dans la Communauté (Portugal, Autriche, Suisse, Norvège, Suède, Islande, Finlande) ; d’où, le 1er juillet 1977, la constitution, pour les produits industriels, d’une zone européenne de libre-échange s’étendant à l’ensemble de l’Europe de l’Ouest. Puis, il y a les Etats membres du GATT, surtout les Etats-Unis, qui se sentent pénalisés par cet espace préférentiel à neuf ; d’où des compensations et, de 1973 à 1979, les négociations com­merciales multilatérales (appelées initialement Nixon Round puis Tokyo Round), procédant notamment à des réductions de droits de douane.

         Enfin, lors de la négociation du traité de Rome, en 1956-1957, la France exige que soient pris en compte les pays et ter­ritoires d’outre-mer-qui, à cette époque, ne sont pas indépen­dants. En 1964, à la suite des indépendances, la Convention de Yaoundé entre la Communauté et dix-huit Etats africains et malgache (EAMA) se veut le socle d’un ensemble eurafricain, modèle, laboratoire, à l’échelle régionale, de la solidarité Nord-Sud. Dans le sillage de l’adhésion britannique en 1973, s’ajoutent, à l’Afrique francophone, des pays d’Afrique (anglophone), des Caraïbes et du Pacifique (ACP).

         De même l’adhésion du Portugal (1986) entraîne l’inclusion du Mozambique, de l’Angola... En 1975, naît le système de Lomé.

        Ce système est mis en place dans cette décennie soixante-dix, au cours de laquelle le dialogue Nord-Sud semble devoir accoucher d’un « nouvel ordre économique international » (thème des négociations globales, sommet Nord-Sud à Cancun, en octobre 1981). En particulier, le système de Lomé institue le STABEX, mécanisme compensant automatiquement, pour les Etats associés exportateurs de produits agricoles (café, cacao..),  les pertes de recettes dues aux fluctuations brutales des cours mondiaux, les Etats bénéficiaires, par cette sécurité, étant mieux en mesure de planifier leur développement. Le SYSMIN (1980) établit une formule comparable pour les Etats associés exportateurs de produits miniers (l’intervention n’étant pas automatique mais se faisant sur demande, au cas par cas).

        Avec le temps, le système se dégrade. Lomé IV (1990-1995) bénéficie à 69 Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Le régionalisme initial se dilue dans un œcuménisme flou. Les ressources affectées au STABEX se révèlent insuffi­santes. Et surtout le système de Lomé ne réduit pas la dépendance des pays ACP vis-à-vis de la Communauté, les importa­tions venant des premiers vers la seconde représentant un pourcentage de plus en plus faible dans le total des achats communautaires (4.4 % en 1988). Les pays ACP, au lieu de se développer, s’enfoncent dans la pauvreté.

        La réussite de la Communauté, ses élargissements succes­sifs. En font un pôle majeur des relations économiques interna­tionales. Pour les Etats européens non membres, il est essentiel de la rejoindre, d’obtenir un siège à Bruxelles. Les pays médi­terranéens veulent conserver des rapports privilégiés, des garanties d’accès. Les Etats-Unis, le Japon et déjà l’Asie industrielle voient en elle un marché à conquérir. La Communauté est d’abord un espace, puis un enjeu, enfin peut ­être un acteur.

                     - L’Union Européenne

Avec l’établissement du grand marché intérieur de 1993, deux négociations fixent les perspectives de la construction européenne.

           -        L’union économique et monétaire

            Le 1er juillet 1990, les mouvements de capitaux sont com­plètement libérés entre les Etats membres et, en fait, entre la Communauté et les pays tiers. Le projet d’union économique et monétaire est d’abord imposé par la pression des marchés, la libre circulation de l’argent appelant une monnaie commune (en particulier, suppression des formalités et des coûts de change). Par ailleurs, l’union monétaire vise à donner à la Communauté, alors que l’élimination des frontières la rend plus sensible aux fluctuations internationales, une plus grande cohésion.

         L’opposition de principe vient du Royaume-Uni. Pour Margaret Thatcher, le projet exprime cette Europe intégrée, supranationale, qu’elle rejette. Mais à nouveau Londres découvre que le refus de participer au jeu (ici, à la définition des caractéristiques de l’union monétaire) n’empêche pas les autres de progresser. Tout comme la livre sterling se soumet au mécanisme de change (octobre 1990), le Royaume-Uni pro­pose, en novembre 1989, sa conception de l’union monétaire, axée sur le démantèlement de tous les obstacles au marché, ainsi que sur la concurrence entre les monnaies, l’ECU partici­pant, lui aussi, à la compétition et devant ainsi prouver qu’il est la meilleure monnaie possible.

        Par ailleurs, en 1989-1990, intervient l’unification de l’Allemagne. Pour celle-ci, l’union monétaire européenne doit avoir pour modèle le système national le plus efficace, c’est-à-­dire celui de l’Allemagne fédérale : la banque centrale européenne devra disposer de l’indépendance, de l’autorité de la Bundesbank. Par ailleurs, l’absorption de l’ex-Allemagne de l’Est par celle de l’Ouest entraîne des charges très lourdes, ainsi qu’un creusement du déficit budgétaire.

        Finalement, les 9 et 10 décembre 1991, le Conseil européen, réuni à Maastricht, parvient (parallèlement à l’accord sur l’union politique) à un accord sur l’union monétaire:

- La phase définitive de l’union économique et monétaire (parités fixes entre les monnaies, puis conversion de celles-ci en Euro ; création d’une Banque centrale européenne indépen­dante) démarre le 1er janvier 1999. Avant le 31 décembre 1998, à la majorité qualifiée, le Conseil indique les Etats membres réunissant les conditions pour participer à cette troi­sième étape. En particulier, les Etats membres doivent satisfaire des critères de convergence : taux d’inflation proche de celui des trois Etats membres obtenant les meilleurs résultats en la matière ;  déficit budgétaire limité à 3 % du produit inté­rieur brut et dette publique à 60 % du PIB; maintien de la monnaie dans les marges de fluctuation du SME sans dévalua­tion ;stabilité des taux d’intérêt à long terme.

- La Grande-Bretagne et le Danemark bénéficient chacun d’une clause d’exemption (opting out clause).

             -        L’union politique

          Le 28 avril 1990, lors d’une réunion extraordinaire du Conseil européen, le président Mitterrand et le chancelier Helmut Kohl proposent une union politique européenne. Pour le premier, il s’agit toujours de consolider le pôle ouest-européen, de renforcer l’ancrage européen de l’Allemagne au moment où elle s’unifie. Pour le second, l’appartenance à l’Europe est essentielle pour que l’Allemagne unie ne soit pas perçue comme une menace.

        Ainsi, en 1991, se déroulent parallèlement deux conférences intergouvernementales, l’une négociant l’union économique et monétaire, l’autre l’union politique.

        En ce qui concerne la seconde, le débat central porte à nou­veau sur la finalité de l’unification européenne.

        La majorité des Etats membres (notamment l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne) se rallient, semble-t-il, à une vision fédé­rale. Dans cette perspective, l’union politique doit consacrer l’unité du processus européen, qu’il s’agisse de l’intégration économique dans le cadre des traités CECA et CEE, de la coopération politique ou des concertations ad hoc (sécurité intérieure). Cette orientation fédérale doit se traduire dans les institutions et, en particulier, dans le renforcement des pou­voirs du Parlement européen.

        La Grande-Bretagne, fidèle à son approche de l’Europe, refuse cet objectif fédéral. L’Europe unie doit demeurer l’enceinte de coopérations pragmatiques, régies par des procédures spécifiques selon les domaines.

        La position de la France ne va pas sans tensions. D’un côté, elle souhaite une identité européenne forte, que le principe fédéral ne saurait que développer. D’un autre côté, la France tient à ce que l’instance centrale, le « gouvernement » de l’Europe unie, demeure le Conseil européen, où se réunissent périodiquement les chefs d’Etat et de gouvernement.

II-LE PROCHE ET LE MOYEN ORIENT

                -        Le pétrole  (islam, zone dominée)

                       - Enjeux

        Depuis la Première Guerre mondiale, le pétrole confère une valeur stratégique majeure au Moyen-Orient. Il détient près des deux tiers des réserves mondiales connues (l’Arabie Saoudite en recelant un quart). Le pétrole, dans les produits bruts, occupe une place unique : pour les pays industrialisés, cette ressource est vitale, qu’il s’agisse de la production d’électricité, de la circulation automobile, des matières plas­tiques. Lors de la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne hitlérienne ne cesse d’être obnubilée par ses besoins en carburant, tandis que les Etats-Unis, grâce à leurs réserves, et leurs alliés se trouvent libérés d’une contrainte majeure. Le pétrole est bien le nerf de la guerre et de la paix.

        Les pays du Moyen-Orient prennent progressivement conscience de l’atout que représente le pétrole. En 1951, la nationalisation des pétroles iraniens par le gouvernement Mossadegh constitue la première manifestation d’une réaction essentielle du tiers-monde : se rendre maître de ses richesses naturelles. En 1960-1961, la création de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) rassemble les Etats du Sud dont le revenu est assuré par le pétrole ; certes, figurent des Etats n’appartenant pas à la région (Equateur, Venezuela, Gabon, Nigeria, Indonésie), mais le Moyen-Orient constitue le cœur du dispositif (Arabes Saoudite, Emirats arabes unis, Koweït, Qatar Irak, Iran, Libye, Algérie). Le pouvoir pétrolier est alors entre les mains des Sept Sœurs, grandes compagnies occidentales (Exxon, Shell, Texaco, BP, Socal - Standard Oil of California-, Mobil et Gulf). Les pays exportateurs grigno­tent  ce pouvoir, obtiennent des modifications de la répartition des bénéfices. Ce sont les « années charnières ».

           Au cours de l’automne 1973, le premier choc pétrolier oppose producteurs du Moyen-Orient et nations occidentales. L’OPEP quintuple le prix du pétrole. De plus, dans le sillage de la guerre d’Octobre - attaque d’Israël par l’Egypte et la Syrie -, les pays arabes exportateurs de pétrole décrètent, jusqu’au retrait des Israéliens des territoires occupés (en 1967 – Cisjordanie, Gaza), un embargo des livraisons de pétrole vers les Etats-Unis et les Pays-Bas (considérés comme les principaux soutiens d’Israël), ainsi qu’une réduction régulière de leur production étouffant lentement les économies occiden­tales. Pour l’Occident (Etats-Unis, Europe de l’Ouest, Japon), le coup est terrible et provoque une panique.

         L’arme pétrolière se révèle en partie illusoire. Les territoires occupés le restent, et l’embargo est levé en mars 1974. Quant au prix des hydrocarbures, la facture agit, dans un premier temps, comme une taxe de fait sur les économies occidentales. Puis des mécanismes absorbent le choc : incorporation de la hausse du coût de l’énergie dans les prix des produits manufacturés, vendus par conséquent plus cher aux Etats pétroliers ; placement et investissement des pétrodollars dans les pays riches.

         En 1979-1980, la révolution khomeiniste en Iran, l’attaque de l’Iran par l’Irak déclenchent un deuxième choc pétrolier.

         Celui-là n’est pas voulu. Tout au long des années quatre-vingt, le pétrole n’unit plus mais divise les Etats du Moyen-Orient.

         Certains sont pris à la gorge (Irak et Iran, du fait de leur

guerre ; Algérie, en raison de sa coûteuse politique de développement). Les Etats de la péninsule Arabique ne sont pas sou­mise à cette urgence. A partir de 1981, le contre-choc pétrolier, le retournement des cours amènent l’Arabie Saoudite à assu­mer  nouveau sa fonction stabilisatrice - alors par la diminu­tion de sa production-, puis, en 1985, à l’abandonner.
De la deuxième guerre du Golfe à la conférence de Madrid
En août 1990, la ruse au Golfe rappelle que le conflit Israëlo-palestinien concerne l’ensemble de la région. Saddam Hussein. En liant les deux dossiers et leurs règlements, se pose en champion de l’identité arabe face à l’Occident et à ses injustices (le Koweït et Israël étant deux Etats artificiels, nés de la domination coloniale). Par ailleurs, la dimension militaire, gommée par la paix égypto-israélienne, redevient présente, avec, notamment, l’éventualité d’un affrontement armé entre l’Etat hébreu et l’Irak et, au-delà, d’un   conflit touchant la région, de la Méditerranée au Golfe arabo-persique.

           L’OPEP s’efforce de restaurer sa cohésion. D’une part, son contrôle du marché mondial s’affaiblit (en 1973, près de 60 % de la production mondiale ; en 1988, 34 %, mais, en l’an 2000, 42 %). D’autre part, les quotas de production, arrêtés d’un commun accord, sont plus ou moins respectés.

La tactique de Saddam Hussein vise alors à transformer  son affrontement avec la coalition dirigée par les Etats-Unis en une lutte entre l’Occident et les Etats arabes. Pour atteindre ce but, les hostilités déclenchées (janvier –février 1991). L’Irak bombarde Israël de missiles Scud, espérant contraindre l’Etat hébreu à riposter et ainsi obliger les Etats arabes ayant rejoint le camp américain à le quitter au nom de la solidarité arabe et à se retourner contre Israël. Ces actions échouent. Les missiles irakiens sont très imprécis et finalement peu efficaces. De plus, les Etats-Uni font pression sur Israël et obtiennent qu’il n’applique pas sa règle traditionnelle « œil pour œil, dent pour dent ». La coalition anti-irakienne tient bon.

A peine les combats du Golfe termines, l’administration américaine et surtout son secrétaire d’Etat James Baker multiplient les navettes pour mettre sur pied un nouveau processus de paix israelo-palestino-arabe. Pour Washington, il faut exploiter la victoire militaire obtenue contre l’Irak et régler enfin un problème vieux de plus de quarante ans.

                 -      L’islam dans le système international

                L’islam ressemblerait plus de 900 millions d’hommes, soit près d’un cinquième de la population de la planète. L4islam forme une communauté, l’Umma. Depuis la mort du Prophète (632), les déchirements sont nombreux. A l’issue de la Première Guerre mondiale, l’Empire ottoman est partagé ; dans le sillage de cette disparition, le califat, lieutenance de Dieu sur terre chargée de faire respecter la volonté divine, est aboli le 3 mars 1924.

              1.L’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), instituée en mai 1971, est issue du premier sommet islamique, réuni à Rabat en septembre 1969, à la suite de l’incendie de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem (21 août 1969).

              L’organisation rassemble cinquante-six membres : les vingt et un Etats arabes plus l’OLP (l’égypte, suspendue en mai 1979, est réintégrée en 1984) ;quinze pays africains ; un pays d’Europe (Turquie) ; huit pays asiatiques (l’Inde, qui a environ quatre vingts millions de musulmans, n’appartient pas à l’OCI). En décembre 1991, la décomposition du monde communiste et de l’Union soviétique amène de nouveaux participants : l’Albanie et, dans le sillage de leur indépendance, l’Azerbaidjan et le Kazakhstan. Les sommets islamiques, avec les chefs d’Etat ou leurs représentants, se tiennent en principe une fois tous les trois ans. Les ministres des affaires étrangères se rencontrent en principe chaque année. Enfin, un secrétariat permanent est installé à Djedda (Arabie Saoudite), « dans l’attente de la libération de Jérusalem ». Les sommets s’inscrivent dans la vision d’un islam plutôt ouvert, tolérant. En fait, ils donnent lieu à de simples échanges de vues. Bien que l’OCI s’étende au-delà du monde arabe, ses débats restent centrés sur le Moyen-Orient et d’abord sur la question palestinienne. En 1974, un fonds de solidarité islamique est mis en place.

           2.La spécifité islamique se manifeste également dans les textes internationaux.

           En septembre 1981, à l’UNESCO, une déclaration islamique « universelle » des droits de l’homme est proclamée. Cette  déclaration est reprise par l’OCI, en août 1990. Pour ce texte, la « communauté islamique » est « la meilleure communauté que Dieu ait créée ». Selon l’article 10, « L’islam est la religion naturelle de l’homme ».     

III-LE CONFLIT ISRAELO-PALESTINO-ARABE

             Pour les Etats-Unis, la difficulté essentielle vient de leur allié privilégié, Israël, L’Etat hébreu (bien qu’une partie de l’opinion juive se montre ouverte) ne croit pas au troc « territoires contre sécurité » : Israël, en renonçant à la Cisjordanie et à Gaza - pris an 1967-, obtiendrait en contrepartie la recon­naissance des Etats arabes et la paix avec eux.

              Par ailleurs, à la suite de la guerre du Koweit, en 1991, l’OLP, qui s’est placée aux côtés de l’Irak, se trouve discréditée ; ainsi la vision d’Israél assimilant l’OLP à un mouvement terroriste trouve une nouvelle justification. Enfin, les Etats-Unis doivent convaincre la Syrie, qui s’est toujours montrée (avec l’Irak) l’Etat le plus hostile à Israél, et qui a perdu le Golan en 1967 ; mais la Syrie s’est rapprochée des Etats-Unis participation à la coalition anti-irakienne, règlement du dossier libanais).

              L’obstination américaine s’impose, le 30 octobre 1991, s’ouvre à Madrid la conférence de paix au Proche-Orient. Elle est coprésidée par les Etats-Unis et l’union soviétique (les premiers, encore attachés au système Est-Ouest, agissant comme si la seconde demeurait une superpuissance et même existait encore). Les participants sont Israël, l’Egypte, la Syrie, le Liban, ainsi qu’une délégation jordano-palestinienne. Israël excluant tout dialogue avec l’OLP, les délégués palestiniens sont des  habitants de Cisjordanie ou de Gaza (négociant évidemment en liaison avec l’organisation palestinienne).                       

L’Afrique est riche par son sous-sol, où se concentrent (essentiellement en Afrique centrale et australe) les réserves de nombre de matières premières « stratégiques »: diamant, or, cobalt, vanadium, platine, chrome, manganèse, cuivre... Pourtant, outre quelques pays d’Asie du Sud, l’Afrique 282 millions d’habitants en 1960 476 en 1980 : 784 en 2000 ; entre 1125 et 1394 en 2020) concentre la plupart des Pays les Moins Avancés: en 1990, ils sont au nombre de 41, dont 28 en Afrique. De même, alors que l’Asie réussit la révolution verte, l’Afrique, à l’aube de la décennie quatre-vingt-dix, n’a pas fran­chi cette étape.

L’Afrique -comme l’Europe, l’Asie ou toute autre partie du monde - soulève l’énigme du développement : pourquoi, comment tel peuple entre-t-il dans la modernité ? Pourquoi, comment tel autre échoue-t-il devant cette épreuve?

Depuis l’époque des indépendances, au début des années soixante, l’Afrique reste, selon la formule de René Dumont, « mal partie ». L’Afrique au sud du Sahara serait inapte a l’industrialisation et à la modernisation. Mentalités prisonnières d’un temps cyclique, solidarités familiales empêchant l’individu de s’émanciper et d’épanouir ses dons,  structures tribales, Etats artificiels, régimes fondés sur le clientélisme et la corruption, absence d’administrations efficaces, inexistence de marchés, telles seraient les causes de l’enlisement de l’Afrique dans la fatalité de la pauvreté.

             L’Afrique noire devient le continent du malheur, frappé par le SIDA dans les années quatre-vingt (cette pandémie pouvant anéantir un quart de la population africaine), et pris dans les trafics de drogue à l’aube de la décennie quatre-vingt-dix.

La notion de relations internationales a-t-elle- un sens pour l’Afrique? Ce terme suppose des Etats constitués, avec les rêves et  les moyens de la puissance, et s’affrontant par les armes et la diplomatie. Comme d’autres régions du tiers-monde (Indochine, Amérique centrale), l’Afrique est le théâtre de conflits interminables, le plus souvent guerres civiles, parfois guerres entre Etats : Tchad, Ethiopie, Angola, Mozambique, Liberia, etc. Les protagonistes sont si faibles que la victoire, si elle arrive, revient non au plus fort mais à celui qui, en dépit de tout, a survécu. A l’aube du XXI ° siècle, ces affrontements, désormais privés de soutiens étrangers, peu­vent  s’épuiser d’eux-mêmes ou se perpétuer ; éventuellement vient le moment des compromis.

IV-L’AFRIQUE DES CONFLITS

           -        Les conflits

La colonisation n’a rien d’une parenthèse. L’Afrique déco­lonisée  ne renoue pas le fil brisé, ne retrouve pas le passé d’avant l’Europe. La colonisation a imposé ses tracés territoriaux, ses formes politiques, ses concepts. Si l’Afrique recherche ce qui lui est propre, elle ne l’appréhende qu’à travers les modes de pensée que lui a inculqués l’Europe. La cassure peut être abolie.
L’une des difficultés de fond demeure tout de même l’évaluation de l’impact   exact de la colonisation.
              En un siècle de domination européenne ou créole, de lutte anticoloniale et de gestion postcoloniale, des « problématiques légitimes » se sont affirmées, qui délimitent le «  champ du pensable politiquement » . C’est la raison pour laquelle la teneur de la vie politique diffère tant d’un pays subsaharien à l’autre. Elle est l’aboutissement d’un enchaînement singulier d’événements historiques par rapport auxquels les acteurs se situent inévitablement, bien que de manière contradictoire... (Jean-François Bayart )
                Il     s’agit ici de briser l’image d’une Afrique anhistorique, enfermée dans le tribalisme. L’Afrique serait un continent comme les autres. Alors revient la pauvreté de l’Afrique. Celle-ci est-elle interdite de développement économique?
Son rapport à la modernité est-il vraiment « banal »? Ou plutôt chaque peuple, africain ou non, n’entretient-il pas un rapport unique avec le problème de la modernité?
              Le fondement de l’Afrique postcoloniale est en même temps la trace majeure laissée par le colonisateur : les frontières. La Charte de l’Organisation de l’unité africaine (25 mai 1963, Juillet 1979) fixe, parmi ses objectifs, de « défendre leur sou­veraineté, leur intégrité territoriale et leur indépendance [des Etats africains] » (article 2, alinéa 1, c) et retient, parmi les principes affirmés par les Etats membres, le «  respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de chaque Etat et de son droit inaliénable à une existence indépendante » (article 3, alinéa 3)
              Les conflits africains sont ceux d’Etats inachevés, dans les­quels se heurtent les loyautés ethniques, l’ébauche de senti­ments nationaux, les traces des temps précoloniaux et enfin celles de la colonisation elle-même.


CONCLUSION

             1980-2003 les deux dernières décennies du XXème siècle ont fait basculé le monde de l’invasion soviétique, de l’Afghanistan à la guerre de Kosovo en passant par celle du golfe. Plusieurs conflits majeurs ont ébranlé la planète.
              L’empire soviétique s’est essoufflé puis effondré, laissant le champ libre à
« L’hyperpuissance » américaine des Etats-Unis. Celle ci a installé dans les esprits et dans les lois un ensemble des mécanismes financiers, commerciaux, économiques et géopolitiques.