La guerre de Corée
PLAN
INTRODUCTION
I. LA GUERRE FROIDE ET SES DEVELOPPEMENTS :
a. L’ONU : Un nouveau cadre pour la paix.
b. La fin de la
grande alliance.
c. L’émergence des blocs (1947-1949)
II. LA GUERRE DU COREE : 1950-1953 :
a. les origines du conflit.
b. Le déclenchement du conflit.
● Les forces en présence.
● Le
déroulement de l`opération.
III. LES CONSEQUENCES :
a. Politiques.
b. Militaires.
CONCLUSION
INTRODUCTION
Discutée lors des grandes conférences interalliées, l’idée d’une organisation internationale pour la paix aboutit en 1945 à la création de l’ONU. Au delà des grands principes et des bons sentiments qui animent les rédacteurs de la charte, celle-ci apparaît dès sa fondation comme le reflet du nouveau rapport de force international. La guerre froide, affrontement indirect entre l’Est et l’Ouest, commence au lendemain immédiat de la guerre par une poussée communiste en Europe orientale et en Asie. Pour la contrer, le président des Etats Unis Harry Truman énonce sa doctrine de l’endiguement et offre aux occidentaux une aide financière, le plan Marshall, qui va permettre aux économies européennes de redémarrer. Tandis que les soviétiques achèvent de satelliser les démocraties populaires de l’Europe de l`Est, les alliés de l’Ouest décident de reconstituer un Etat Allemand économiquement et politiquement fort et de se maintenir à Berlin, menacée d’asphyxie par un blocus entamé en juin 1948. Le Pacte Atlantique signé en avril 1949, place les pays de l’Europe de l’Ouest sous la protection militaire américaine. Bloquée sur le vieux continent, l’offensive communiste se poursuit en Asie orientale avec l’invasion de la Corée du sud en juin 1950, elle aussi contrée par les Américains. La mort de Staline en mars 1953, marque le début d’un dégel des relations internationales.
La guerre de Corée,
premier exemple d’une intervention armée de l’Organisation des Nations Unis,
constitue un des évènements majeurs de la guerre froide puisqu’elle porte à
son apogée, l’affrontement Est-ouest et débouche sur un raidissement des deux
blocs. Elle est surtout une victoire morale car elle montre que l`agression
ne reste pas impunie et qu’elle ne rapporte le résultat escompté. Mais sur le
plan pratique, elle situe les limites de l`enthousiasme initial et souligne
le rôle perturbateur des alliés. Elle entraîne une révision du style des
interventions, tant dans les principes que dans les moyens. I. LA GUERRE FROIDE ET SES DEVELOPPEMENTS :a. L’ONU : Un nouveau cadre pour la paix.S`il est vrai que la grande alliance scellée durant la guerre, ne dépasse guère l`année 1946 et se transforme, du fait des rivalités entre les blocs en un affrontement indirect auquel on a donné le nom de ( guerre froide ), il reste que, durant les années 1945 et 1946, nombreux sont ceux qui nourrissent, à travers la mise en place de L`ONU, l`illusion d`une paix durable. Discutée lors des grandes conférences Interalliées du temps de guerre, l’idée, chère à Rousevelt d’une organisation Internationale pour la paix aboutit en 1945 à la création de l`ONU. L’Allemagne hitlérienne n’a pas encore capitulé, elle le fera le 8 mai et le Japon conserve l’essentiel de ses forces lorsque s’ouvre, le 25 avril la conférence San Francisco au cours de laquelle est élaborée la charte des Nations Unies. Signé le 25 Juin par les représentants des 51 Etats fondateurs, ce texte fixe les règles d`une Organisation que l`on voudrait plus efficace que la défunte (Société des Nations ). Le préambule de la charte énonce les principes sur lesquels doit reposer le nouvel ordre international. Il s`agit d`abord de préserver les générations futures du fléau de la guerre qui, deux fois en l`espace d`une vie humaine a infligé à l`humanité d’indicibles souffrances. La charte permet à la communauté des Etats membres de s`opposer à toute guerre ; elle prévoit la création d`une force militaire formée de contingents des différents pays membres de l`organisation. Au-delà des grands
principes et des bons sentiments qui animent les rédacteurs de la charte, l`ONU
apparaît dès sa fondation comme le reflet du nouveau rapport des forces
internationales. Les vaincus en sont provisoirement exclus et les 5 grandes
puissances victorieuses y exercent une action
prépondérante par le biais du droit de Veto. L`existence d`un « directoire »
des grands, doté d`un pouvoir exécutif pour le maintien de la paix, peut être
certes un facteur de stabilité si l’entente se maintient entre les alliés du
moment. Mais elle est en même temps un moyen d`asseoir leur hégémonie et de
servir leurs intérêts. Une fois dissoute la « grande alliance »du
temps de guerre, la règle de l`unanimité au conseil de sécurité risque de mener
à la paralysie du système. b. La fin de la grande allianceL’effondrement de l’axe et l’épuisement de l’Europe ont laissé face à face les deux grands vainqueurs de la guerre : les Etats-Unis et l’URSS. L’Angleterre, bien quelle ait fortement contribué à la victoire, n’est plus que l’ombre d’elle même et va devoir se décharger très vite sur l’Amérique de ses responsabilités mondiales. La France, libérée mais exsangue, doit consacrer toutes ses forces vives à sa reconstruction et à la reprise en main de son empire. La Chine, épuisée par 7 ans de guerre et d’occupation japonaise, s’apprête à basculer dans la guerre civile. Pendant quelque temps, on peut croire que les deux grands vont s’entendre pour réorganiser le monde. Mais les nécessités de la lutte contre un ennemi commun ayant disparu, la coalition ne tarde pas à se désagréger, libérant des forces qui vont aussitôt s’affronter en divers points chauds du globe. Les premiers mois de l’après-guerre ont connu les dernières manifestations de l’alliance que sont : l’adhésion peu enthousiaste de Staline à la charte de l’ONU, la signature de traité de paix entre les vainqueurs et les alliées de l’Allemagne (Finlande, Italie, Roumanie, Hongrie, Bulgarie), l’accord de novembre 1945 assurant la liberté de passage aux avions dans des couloires aériens reliant les trois zones de l’occupation occidentale à Berlin et le procès du Nuremberg ( Novembre 1945-Octobre1946). Appliqué aux relations internationales de l’époque contemporaine, le terme guerre froide a fait son apparition aux Etats-Unis dès le début de 1947, il a été aussitôt repris en Europe par les médias et par les représentants de la classe politique pour caractériser les rapports entre l’Est et l’ouest, à savoir : des rapports conflictuels entre des acteurs du jeu international dont l’objectif est d’assuré leur domination ou leur sécurité par l’emploi de tous les moyens dont ils disposent, intimidation, propagande, conquête du champ idéologique et culturel, subversion et guerres locales menées à la périphérie par clients interposés, à l’exception de l’affrontement directe et généralisé. Ainsi définie, la
guerre froide s’inscrit dans un espace chronologique dont les limites diffèrent
selon les auteurs. Pour la plupart des historiens, elle se déclenche au
lendemain de la 2éme guerre mondial, connaît une phase aiguë entre 1947 et
1953, et se poursuit sous une forme atténuée jusqu’au milieu de la décennie
1960. Le regel des relations internationales, à partir des années 1978-1980, a
fait que certains ont réintroduit le concept de la guerre froide ( on a aussi
parlé de paix tiède) pour caractériser la période qui a suivit l’intervention
soviétique en Afghanistan. Quoi qu’il en soit, l’effondrement du bloc de l’Est
et la disparition de l’URSS en tant que super puissance ont, semble-t-il, mis
un terme définitif à la guerre froide. · Premiers désaccords : la question allemande :La question allemande est au cœur des différends entre russes et occidentaux. Elle va alimenter les premiers désaccords. A Potsdam (Juillet 1945) on été fixés les frontières orientales et le sort de la nouvelle Allemagne. En attendant d’être complètement dénazifiée et rendu à sa souveraineté, celle-ci est administrée par un conseil interallié et divisée en quatre zones d`occupation (Russe, Américaine, Britannique et Française). Le Reich ne sera pas démembré comme on avait envisagé de le faire à Yalta, mais entièrement désarmé et démilitarisé. Son industrie lourde sera démantelée conformément au plan élaboré pendant la guerre par le secrétaire américain au trésor, Morgenthau, et il devra payer de lourdes réparations. Or dès le début de 1946, les anciens alliés adoptent des points de vue radicalement différents. Tandis que l`URSS, dont le territoire a été ravagé par la guerre, entend transformer l’Allemagne en un pays exclusivement agricole, incapable de prendre sa revanche, et se livre à un démontage systématique des usines situés dans la zone qu`elle contrôle pour aider à la reconstruction de sa propre économie. Américains et Britanniques mettent fin très rapidement à la politique de démantèlement industriel et de dénazification. Ils redoutent en effet de voir l` ancien Reich appauvri, privé de cadres et mécontent de son sort, basculer dans le communisme. Pour Staline, cette attitude indique un renversement de stratégie de la part des occidentaux, désormais désireux de reconstruire une Allemagne forte, alliée de l`impérialisme et bientôt réarmée en vue de l`affrontement avec l`URSS. Aussi commence-t-il à préparer dans la zone orientale l`avènement d`un régime communiste, ce que lui reproche ses partenaires. Le dialogue de sourd débute. · La poussée soviétique dans le mondeLa première phase de la guerre froide se caractérise en effet par une poussée communiste en Europe orientale et en Asie. Après avoir freiné la résistance communiste, Staline souffle sur le feu et ravitaille les maquis du général Markos, en lutte contre les nationalistes grecs, soutenus par les Britanniques. En Iran, il pousse les kurdes à la révolte et cherche à se maintenir en Azerbaïdjan, tandis qu’il revendique le partage du contrôle des détroits avec la Turquie. Mais, la détérioration du climat international n’est pas le fait des seuls soviétiques. Ces derniers considèrent en effet certaines décisions des occidentaux comme des gestes agressifs dirigés contre l`URSS. C`est le cas, par exemple au lendemain même de la capitulation allemande, de la suppression par Truman de l’aide accordée aux Russes, on peut dire que jusqu’à la fin de 1946, les dirigeants américains n`ont pas cherché à dramatiser le conflit, forts de la supériorité que leur assurent le monopole nucléaire et la puissance de leur industrie (50% de la production mondiale) et sûrs de pouvoir faire reculer les russes dés lors qu`ils chercheraient à sortir du glacis qui leur a été tacitement
reconnu en Europe de l`Est. c. L’émergence des blocs (1947-1949) · La
politique d`endiguement :Introduite en mars 1947 par
le président Truman, la politique dite de l`endiguement constitue un tournant dans
ce qu’on peut désormais appeler les relations Est-Ouest. Au début de 1947, le
gouvernement américain décide de porter un coup d’arrêt à la poussée communiste
en Europe et en Asie. Le 12 mars, le président Truman prononce devant le
congres le discours suivant. «Chaque
nation se trouvait désormais en face d`un choix à faire entre deux modes de vie
opposés. L`un d`eux, avais je dis, repose sur la volonté de la majorité et est
caractérisé par des institutions libres, des garanties assurant la liberté individuelle,
la liberté de parole et de religion et l`absence de toute oppression politique.
Quant à l`autre, il repose sur la volonté d`une minorité imposée par la force à
la majorité .Il s`appuie sur la terreur et l`oppression, une presse et une
radio contrôlées, des élections truquées et la suppression des libertés
personnelles. Les semences des régimes totalitaires sont nourries par la misère
et le dénuement. Elles croissent et se multiplient dans le sol aride de la
pauvreté et de désordre. Elles atteignent leur développement maximum lorsque
l`espoir d` un peuple en une vie meilleure est mort. Cet espoir, il faut que
nous le maintenions en vie. Les peuples libres du monde attendent de nous que
nous les aidions à sauvegarder leurs libertés. Si nous faiblissons dans notre
tache de soutien et de guide, nous pouvons mettre en danger la paix du monde et
nous compromettrons à coup sur le bonheur de notre nation » : Le « containement »
(endiguement) ou doctrine Truman aboutit assez rapidement à une stabilisation
des positions en Europe du Sud et au Proche-Orient. Les Américains établissant
solidement leur influence en Iran et en Turquie et aidant les monarchistes
grecs à triompher des forces communistes. L`application de la doctrine Truman aux pays industrialisés en Europe de l`ouest est l`oeuvre du plan Marshal. Ici les américains ne défendent pas seulement des principes,mais aussi des intérêts. En 1946 , 42% de leurs exportations ont pris le chemin de l`Europe occidentale et dans une conjoncture mondiale difficile. L`effondrement des économies européennes, ne peut être que catastrophique pour la prospérité américaine. En même temps, il risque de faire basculer dans le camp adverse des pays en proie à la misère et ou de puissants partis communistes peuvent canaliser le mécontentement des masses. C`est pour parer à
cette double menace que le secrétaire d’Etat Marshall propose dans
son discours de Harvard., Le 5 juin
1947,un vaste plan d`assistance américaine pour le relèvement de l`Europe. « Il est logique que les Etats unis fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour favoriser le retour du monde à une santé économique normale, sans laquelle il ne peut y avoir ni stabilité politique ni paix assurée. Notre politique n’est dirigée contre aucun pays, ni doctrine, mais contre la faim, la pauvreté, le désespoir et le chaos. Son but devrait être le rétablissement d’une économie mondiale saine de façon à permettre le retour à des conditions politiques et sociales dans lesquelles peuvent exister des institutions libres. Une telle assistance, j’en suis convaincu, ne peut être établie sur une base fragmentaire au fur et à mesure qu`apparaît telle crise. Toute assistance de la part de notre gouvernement doit être, non un palliatif, mais un remède. Tout gouvernement qui consent à nous aider dans la tache de renaissance trouvera, j’en suis sûr, une coopération complète de la part du gouvernement américain. Tout gouvernement qui manœuvre pour arrêter la renaissance d`autres pays ne peut attendre d’aide de notre part. De plus, les gouvernements, partis politiques ou groupes qui cherchent à perpétuer la misère humaine pour en profiter politiquement ou autrement, rencontrerons l`opposition des Etats-Unis ». Cette aide est
également offerte à l`Europe de l`Est et à l`URSS. La Pologne et la
Tchécoslovaquie sont prêtes à accepter mais le Kremlin, parlant en nom de tout
le (camp socialiste) refuse tout net car il voit dans le plan Marshall une
machine de guerre destinée à miner son influence dans les pays en voie de
satellisation. De la guerre
froide en mouvement à la guerre froide en position La riposte soviétique
aux initiatives du gouvernement américain s’opère sur deux plans : mise en
tutelle économique et politique des pays occupés par l`armée rouge et création,
en octobre 1947, d`un organe de coordination des parties communistes, le
Kominform. A cette occasion, l`un des principaux collaborateurs de Staline,
Jdanov, formule dans son discours très
dur la doctrine officielle du Kremlin, Sorte de réponse à la doctrine Truman.
Il y affirme que : « Les Etats-Unis sont la principale force dirigeante du camp impérialiste. L`Angleterre et la France sont unies aux Etats-Unis, le camp impérialiste est soutenu par les pays possesseurs de colonies, tels que la Belgique et la Hollande ainsi que par des pays dépendant politiquement et économiquement des Etats-Unis, tels que le Proche-Orient, l`Amérique du sud, la Chine…» Ainsi, à la fin de
1949,l`Europe et le monde paraissent-ils
de plus en plus nettement s`organiser autour de deux pôles de puissances :Les
Etats Unis qui, poussés par les circonstances, ont été amenés à exercer leur leader chip sur
(( le monde libre))et assument les
responsabilités majeures au sein de l’alliance
atlantique :L`URSS qui, en attendant la mise en place du pacte de Varsovie en 1955
a signé des traités militaires avec ses satellites et s`offre depuis
janvier 1949 de les intégrer économiquement
à l`espace Soviétique par le biais
du COMECON,réplique orientale à
L`OECE. Par, ailleurs hors d’Europe, les communistes continuent de
marquer des points en 1948-1949, obligeant les puissances coloniales à s’épuiser dans des interventions lointaines
(Indochine Indonésie) ou s`emparant du
pouvoir (Corée du nord, Chine). Ce sont désormais deux blocs relativement
homogènes qui vont s`affronter indirectement dans les batailles de la guerre
froide. II. LA GUERRE DU COREE : 1950-1953 :a. les origines du conflit.L’Union Soviétique ne déclara la guerre au Japon que le 9 août 1945, mais ses troupes occupèrent le nord de la Corée quelques jours avant la capitulation japonaise du 15 août. Pris au dépourvu, les Etats Unis proposèrent que l’Union Soviétique et eux mêmes occupassent chacun une moitié de la Corée de part et d’autres du 38eme parallèle de façon à faciliter le désarmement des troupes japonaises stationnées en Corée .Ce choix du 38eme parallèle comme ligne de démarcation était principalement dû au fait qu’il coupait à peu prés le milieu de la presqu’île de Corée. Lorsque les américains arrivèrent en Corée un mois après la capitulation du Japon, les soviétiques avaient déjà mis en place leur système d’administration dans la moitiés nord de la Corée. Installant à leur tour un gouvernement militaire dans la partie sud, au dessous du 38eme parallèle,les américains obtenaient le contrôle d’au moins la moitié de l’espace pont indispensable à la défense du Japon qu’ils avaient l’intention de garder dorénavant sous leur contrôle . En dépit des négociations entre les Etats Unis et l’Union Soviétique sur les modalités de la constitution d’un futur gouvernement pour la Corée et malgré les efforts des dirigeants coréens pour obtenir à la fois l’indépendance et l’unification nationale, les deux parties de la Corée suivirent des vois divergentes, et le 38ème parallèle devint une vrais frontière consacrant la partition de la nation coréenne. En août 1948, après que des élections générales eurent été mises sur pieds par l’organisations des nations unies (Onu) dans la seule partie sud (le nord les avait refusées), la formation de la république de Corée fut déclarée à Séoul .Les communistes au nord ne demeurant en reste, la république populaire démocratique de Corée fut proclame a Pyongyang en septembre 1948 .La division nationale était pour ainsi dire entérinée. Quant à l’origine de cette guerre internationale, trois thèses distinctes furent envisagées pour l’expliquer : La thèse du complot du camp communiste, la thèse de la provocation américano-sud-coréene et la thèse de la contradiction propre à la société Coréenne. La première thèse, que l’on qualifie de traditionaliste, consiste à relier l’attaque nord Coréenne à un accord secret entre Staline, l’Instigateur, et le dirigeant communiste nord Coréen Kim Il Sung, avec ou sans la complicité de Mao Zedong. Attribuant l’origine de cette agression communiste à la politique expansionniste de l’Union Soviétique, les tenants de cette école exposent que Staline et ses complices auraient visé dans cette aventure Coréenne à tâter les réactions américaines, à alléger la pression militaire américaine sur l’Europe, et à exprimer la capacité militaire soviétique dans le but d’impressionner les Etats Unies et la Chine. Appelés révisionnistes, les tenants de la deuxième thèse postulent que la guerre éclata à la suite d’une provocation de l’armée sud-coréenne, déclenchée sur l’ordre du général Mac-Arthur, représentant fanatique de l’impérialisme américain. Reprochant à ces deux thèses idéologiquement opposées de n’avoir pris en considération que des facteurs relevant de la politique internationale, une troisième école essaie depuis les armées 70 de trouver des éléments d’explication dans les clivages et les luttes politiquo-idéologiques qui se faisaient jour entre les différentes forces et classes sociales coréennes. En se référant à la lutte des classes menée au sein de la société coréenne depuis l’occupation japonaise, cette école explique donc dans la même logique la partition, la division nationale et la guerre, laquelle restait à ses yeux ,en dernière analyse ,une guerre civile entre coréens. Si les causes profondes de la guerre de Corée réside dans la superposition de la confrontation américano-soviétique et de l’affrontement intercoréens, l’attaque générale de l’armée nord coréenne fut ,selon les archives du Kremlin récemment rendues publiques, conçue et projetée par Kim II-Sung avec l’accord et le soutien de Staline. La guerre de Corée resta une guerre locale et limitée quant aux champs de bataille et aux armes utilisées .Les combats et les bombardements n’eurent jamais lieu ailleurs que sur la péninsule coréenne .La bombe atomique, malgré des menaces américaines, ne fut pas utilisée. Les soviétiques ne participèrent jamais aux combats, Évitant ainsi une confrontation directe entre les deux superpuissances, confrontation qui eut été susceptible de conduire à une troisième guerre mondiale.
b. Le déclenchement du conflit.1. les forces en présence.Les forces nord coréennes : · 10 D.I. · 5 Brigades. · 100 Chars T34/85 · 150 Avions. Les forces
chinoises : · 700 000 H. les forces sud coréennes · P.M. Les forces de l’ONU : · U.S +16 autres nations. · Chars :Au début :pressing .CMRT. En suite :PATTON-CEINTURION. 2. Le déroulement des opérations2-1 1er temps : offensive
nord-coréenne (26-06-50 au 08/50 )
Dans le cadre de la guerre froide en cours de déclenchement à l’échelle planétaire, la guerre de Corée éclata à l’aube du 25 juin 1950, l’armée nord-coréenne lança une attaque surprise sur tout le long du 38eme parallèle . L’agression nord coréenne (juin –août 1950) met d’abord en déroute l’armée de la Corée du sud .Séoul, la capitale est prise. Dès qu’il est avisé de l’agression, le gouvernement américain provoque la réunion immédiate du conseil de sécurité le 25 juin après-midi. Un membre permanent n’est pas présent, l’Union Soviétique, qui proteste ainsi contre la non reconnaissance de la Chine communiste comme cinquième grand. Le Conseil adopte alors une résolution qui confirme le gouvernement Sud Coréen comme seul gouvernement légal de la Corée, constate l’agression et invite la Corée du nord à retirer ses forces au nord du 38eme parallèle .Elle demande aux Nations Unies de ne pas aider les Nord Coréens. Cette résolution restant sans effet, une autre est adoptée le 27 juin: Elle invite tous les membres de Nations Unies à aider la république de Corée à repousser l’attaque et ramener la paix dans la région. Là encore, les Soviétiques sont absents. Le même jour, le président Truman autorise les forces aériennes et navales américaines à appuyer les troupes sud coréennes. Le 29, les unités terrestres stationnées au japon sous le commandement du général Mac Arthur sont autorisées à intervenir. Les militaires américains préfèrent que les Etats Unis soient l’agent d’exécution des Nations Unies et dirigent les opérations, sans leur être subordonnés. Compte tenu de leur position à l’ONU, et d’une Union Soviétique toujours absente ,les Etats Unis n’ont aucune difficulté à faire adopter, le 27 juillet, la résolution 84 créant le commandement des Nations Unies, sous le drapeau bleu de l’ONU . Le conseil de sécurité ayant constaté que l’attaque dirigée contre la république de Corée par des forces armées venues de Corée du nord constitue une rupture de la paix, ayant recommandé aux membres des Nations Unies d’apporter à la république de Corée toute l’aide nécessaire pour repousser les assaillants et rétablir dans cette région la paix et la sécurité internationale. Se félicite de l’appui rapide et vigoureux que les gouvernements et les peuples des Nations Unies ont apporté à ses résolutions des 25 et 27 juin 1950, en vue d’aider la république de Corée à se défendre contre la dite attaque armée et de rétablir ainsi la paix et la sécurité internationales dans la région. Recommande que tous les membres fournissant en application des résolutions précitées du conseil de sécurité, des forces militaires et toute autre assistance, mettent ces forces et cette assistance à la disposition d’un commandement unifié sous l’autorité des Etats Unies. Prie les Etats Unis de désigner le commandant en chef de ces forces. Donc cette résolution demande aux Nations Unies de fournir des forces au commandement unifié, et aux Etats Unis de désigner un commandant en chef et de soumettre régulièrement au conseil des rapports sur les opérations. Le 14 juillet, le président sud Coréen a mis ses troupes aux ordres de L’ONU, car la république de Corée n’est pas membre des Nations Unies. 15 autres Nations répondent à la résolution du 7 juillet. Parmi elles, la France envois un aviso, puis un bataillon d’Infanterie. Par relèves successives, 3421 soldats français combattent en Corée, laissant derrière eux 287 tués, 7 disparus et 12 disparus. 2-2 La contre-offensive des nations unies (du 9/50au
10/50) :
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