mardi 2 novembre 2021

 La guerre de Corée 



PLAN


INTRODUCTION 


 I. LA GUERRE FROIDE ET SES DEVELOPPEMENTS :

                  a. L’ONU : Un nouveau cadre pour la paix.

                  b. La fin de la grande alliance.

                  c. L’émergence des blocs (1947-1949)

II. LA GUERRE DU COREE : 1950-1953 :

                            a. les origines du conflit.

       

                            b. Le déclenchement du conflit.


                ●  Les forces en présence.

                   ●  Le déroulement de l`opération.
 

III. LES CONSEQUENCES :

              a. Politiques.

              b. Militaires.

  

 CONCLUSION



INTRODUCTION 

Discutée lors des grandes conférences interalliées, l’idée d’une organisation internationale pour la paix aboutit en 1945 à la création de l’ONU. Au delà des grands principes et des bons sentiments qui animent les rédacteurs de la charte, celle-ci apparaît dès sa fondation comme le reflet du nouveau rapport de force international. La guerre froide, affrontement indirect entre l’Est et l’Ouest, commence au lendemain immédiat de la guerre par une poussée communiste en Europe orientale et en Asie. Pour la contrer, le président des Etats Unis Harry Truman énonce sa doctrine de l’endiguement et offre aux occidentaux une aide financière, le plan Marshall, qui va permettre aux économies européennes de redémarrer. Tandis que les soviétiques achèvent de satelliser les démocraties populaires de l’Europe de l`Est, les alliés de l’Ouest décident de reconstituer un Etat Allemand économiquement et politiquement fort et de se maintenir à Berlin, menacée d’asphyxie par un blocus entamé en juin 1948. Le Pacte Atlantique signé en avril 1949, place les pays de l’Europe de l’Ouest sous la protection militaire américaine.  Bloquée sur le vieux continent, l’offensive communiste se poursuit en Asie orientale avec l’invasion de la Corée du sud en juin 1950, elle aussi contrée par les Américains. La mort de Staline en mars 1953, marque le début d’un dégel des relations internationales. 

 La guerre de Corée, premier exemple d’une intervention armée de l’Organisation des Nations Unis, constitue un des évènements majeurs de la guerre froide puisqu’elle porte à son apogée, l’affrontement Est-ouest et débouche sur un raidissement des deux blocs. Elle est surtout une victoire morale car elle montre que l`agression ne reste pas impunie et qu’elle ne rapporte le résultat escompté. Mais sur le plan pratique, elle situe les limites de l`enthousiasme initial et souligne le rôle perturbateur des alliés. Elle entraîne une révision du style des interventions, tant dans les principes que dans les moyens. 

I. LA GUERRE FROIDE ET SES DEVELOPPEMENTS :

 a. L’ONU : Un nouveau cadre pour la paix.

 S`il est vrai que la grande alliance scellée durant la guerre, ne dépasse guère l`année 1946 et  se transforme, du fait des rivalités entre les blocs en un affrontement indirect auquel on a donné le nom de ( guerre froide ), il reste que, durant les années 1945 et 1946, nombreux sont ceux  qui nourrissent, à travers la mise en place de L`ONU, l`illusion d`une paix durable. Discutée lors des grandes conférences Interalliées du temps de guerre, l’idée, chère à Rousevelt d’une organisation Internationale pour la paix aboutit en 1945 à la création de l`ONU. L’Allemagne hitlérienne n’a pas encore capitulé, elle le fera le 8 mai et le Japon  conserve l’essentiel de ses forces lorsque s’ouvre, le 25 avril la conférence San Francisco  au cours de laquelle est élaborée la charte des Nations Unies. Signé le 25 Juin par les représentants des 51 Etats fondateurs, ce texte fixe les règles d`une Organisation que l`on voudrait plus efficace que la défunte (Société des Nations ). Le préambule de la charte énonce les principes sur lesquels doit reposer le nouvel ordre international. Il s`agit d`abord de préserver les générations futures du fléau de la guerre qui, deux fois en l`espace d`une vie humaine a infligé à l`humanité d’indicibles souffrances. La charte permet à la communauté des Etats membres de s`opposer à toute guerre ; elle prévoit la création d`une force militaire formée de contingents des différents pays membres de l`organisation. 

Au-delà des grands principes et des bons sentiments qui animent les rédacteurs de la charte, l`ONU apparaît dès sa fondation comme le reflet du nouveau rapport des forces internationales. Les vaincus en sont provisoirement exclus et les 5 grandes puissances victorieuses y exercent une action   prépondérante par le biais du droit de Veto. L`existence d`un « directoire » des grands, doté d`un pouvoir exécutif pour le maintien de la paix, peut être certes un facteur de stabilité si l’entente se maintient entre les alliés du moment. Mais elle est en même temps un moyen d`asseoir leur hégémonie et de servir leurs intérêts. Une fois dissoute la « grande alliance »du temps de guerre, la règle de l`unanimité au conseil de sécurité risque de mener à la paralysie du système.

 b. La fin de la grande alliance

L’effondrement de l’axe et l’épuisement de l’Europe ont laissé face à face les deux grands vainqueurs de la guerre : les Etats-Unis et l’URSS. L’Angleterre, bien quelle ait fortement contribué à la victoire, n’est plus que l’ombre d’elle même et va devoir se décharger très vite sur l’Amérique de ses responsabilités mondiales. La France, libérée mais exsangue, doit consacrer toutes ses forces vives à sa reconstruction et à la reprise en main de son empire.

La Chine, épuisée par 7 ans de guerre et d’occupation japonaise, s’apprête à basculer dans la guerre civile. Pendant quelque temps, on peut croire que les deux grands vont s’entendre pour réorganiser le monde. Mais les nécessités de la lutte contre un ennemi commun ayant disparu, la coalition ne

tarde pas à se désagréger, libérant des forces qui vont aussitôt s’affronter en divers points chauds du globe. 

Les premiers mois de l’après-guerre ont connu les dernières manifestations de l’alliance que sont : l’adhésion peu enthousiaste de Staline à la charte de l’ONU, la signature de traité de paix entre les vainqueurs et les alliées de l’Allemagne (Finlande, Italie, Roumanie, Hongrie, Bulgarie), l’accord de novembre 1945 assurant la liberté de passage aux avions dans des couloires aériens reliant les trois zones de l’occupation occidentale à Berlin et le procès du Nuremberg ( Novembre 1945-Octobre1946).

Appliqué aux relations internationales de l’époque contemporaine, le terme guerre froide a fait son apparition aux Etats-Unis dès le début de 1947, il a été aussitôt repris en Europe par les médias et par les représentants de la classe politique pour caractériser les rapports entre l’Est et l’ouest, à savoir : des rapports conflictuels entre des acteurs du jeu international dont l’objectif est d’assuré leur domination ou leur sécurité par l’emploi de tous les moyens dont ils disposent, intimidation, propagande, conquête du champ idéologique et culturel, subversion et guerres locales menées à la périphérie par clients interposés, à l’exception de l’affrontement directe et généralisé.

Ainsi définie, la guerre froide s’inscrit dans un espace chronologique dont les limites diffèrent selon les auteurs. Pour la plupart des historiens, elle se déclenche au lendemain de la 2éme guerre mondial, connaît une phase aiguë entre 1947 et 1953, et se poursuit sous une forme atténuée jusqu’au milieu de la décennie 1960. Le regel des relations internationales, à partir des années 1978-1980, a fait que certains ont réintroduit le concept de la guerre froide ( on a aussi parlé de paix tiède) pour caractériser la période qui a suivit l’intervention soviétique en Afghanistan. Quoi qu’il en soit, l’effondrement du bloc de l’Est et la disparition de l’URSS en tant que super puissance ont, semble-t-il, mis un terme définitif à la guerre froide.

·     Premiers désaccords : la question allemande :

             La question allemande est au cœur des différends entre russes et occidentaux. Elle va alimenter les premiers désaccords. A Potsdam (Juillet 1945) on été fixés les frontières orientales et le sort de la nouvelle Allemagne. En attendant d’être complètement dénazifiée et rendu à sa souveraineté, celle-ci est administrée par un conseil interallié et divisée en quatre zones d`occupation (Russe, Américaine, Britannique et Française). Le Reich ne sera  pas démembré  comme on avait envisagé de le faire à Yalta, mais entièrement désarmé et démilitarisé. Son industrie lourde sera démantelée conformément au plan élaboré pendant la guerre par le secrétaire américain au trésor, Morgenthau, et il devra payer de lourdes réparations. Or dès le début de 1946, les anciens alliés adoptent des points de vue radicalement différents. Tandis que l`URSS, dont le territoire a été ravagé par la guerre, entend transformer l’Allemagne en un pays exclusivement agricole, incapable de prendre sa revanche, et se livre à un démontage systématique des usines situés dans la zone qu`elle contrôle pour aider à la reconstruction de sa propre économie. Américains et Britanniques mettent fin très rapidement à la politique de démantèlement industriel et de dénazification. Ils redoutent en effet de voir l` ancien Reich appauvri, privé de cadres et mécontent de son sort, basculer dans le communisme. Pour Staline, cette attitude indique un renversement de stratégie de la part des occidentaux, désormais désireux de reconstruire une Allemagne forte, alliée de l`impérialisme et bientôt réarmée en vue de l`affrontement avec l`URSS. Aussi commence-t-il à préparer dans la zone orientale l`avènement d`un régime communiste, ce que lui reproche ses partenaires. Le dialogue de sourd débute.

·   La poussée soviétique dans le monde

La première phase de la guerre froide se caractérise en effet par une poussée communiste en Europe orientale et en Asie. Après avoir freiné la résistance communiste, Staline souffle sur le feu et ravitaille les maquis du général Markos, en lutte  contre les nationalistes grecs, soutenus par les Britanniques. En Iran, il pousse les kurdes à la révolte et cherche à se maintenir en Azerbaïdjan, tandis qu’il revendique le partage du contrôle des détroits avec la Turquie.

Mais, la détérioration du climat international n’est pas le fait des seuls soviétiques. Ces derniers considèrent en effet certaines décisions des occidentaux  comme des gestes agressifs dirigés contre l`URSS. C`est le cas, par exemple au lendemain même de la capitulation allemande, de la  suppression par Truman de l’aide accordée aux Russes, on peut dire que jusqu’à la fin de 1946, les dirigeants américains n`ont pas cherché à dramatiser le conflit, forts de la supériorité que leur assurent le monopole nucléaire et la puissance de leur industrie (50% de la production mondiale) et sûrs  de pouvoir 

faire reculer les russes  dés lors qu`ils chercheraient  à sortir du glacis qui leur a été tacitement reconnu en Europe de l`Est. 

 c. L’émergence des blocs (1947-1949)

              ·   La politique d`endiguement :

Introduite en mars 1947 par le président Truman, la politique dite de l`endiguement constitue un tournant dans ce qu’on peut désormais appeler les relations Est-Ouest. Au début de 1947, le gouvernement américain décide de porter un coup d’arrêt à la poussée communiste en Europe et en Asie. Le 12 mars, le président Truman prononce devant le congres le discours suivant.  «Chaque nation se trouvait désormais en face d`un choix à faire entre deux modes de vie opposés. L`un d`eux, avais je dis, repose sur la volonté de la majorité et est caractérisé par des institutions libres, des garanties assurant la liberté individuelle, la liberté de parole et de religion et l`absence de toute oppression politique. Quant à l`autre, il repose sur la volonté d`une minorité imposée par la force à la majorité .Il s`appuie sur la terreur et l`oppression, une presse et une radio contrôlées, des élections truquées et la suppression des libertés personnelles. Les semences des régimes totalitaires sont nourries par la misère et le dénuement. Elles croissent et se multiplient dans le sol aride de la pauvreté et de désordre. Elles atteignent leur développement maximum lorsque l`espoir d` un peuple en une vie meilleure est mort. Cet espoir, il faut que nous le maintenions en vie. Les peuples libres du monde attendent de nous que nous les aidions à sauvegarder leurs libertés. Si nous faiblissons dans notre tache de soutien et de guide, nous pouvons mettre en danger la paix du monde et nous compromettrons à coup sur le bonheur de notre nation » : Le « containement » (endiguement) ou doctrine Truman aboutit assez rapidement à une stabilisation des positions en Europe du Sud et au Proche-Orient. Les Américains établissant solidement leur influence en Iran et en Turquie et aidant les monarchistes grecs à triompher des forces communistes.                 

L`application de la doctrine  Truman aux pays industrialisés en Europe de l`ouest est l`oeuvre du plan Marshal. Ici les américains ne défendent pas seulement des principes,mais aussi des intérêts. En 1946 , 42% de leurs  exportations  ont pris le chemin de l`Europe occidentale et dans une conjoncture mondiale difficile. L`effondrement des économies  européennes, ne peut être que catastrophique pour la prospérité américaine. En même temps, il risque de faire basculer  dans le camp adverse des pays en proie à  la misère et ou de puissants partis communistes peuvent canaliser le mécontentement des masses. 

C`est pour parer à cette double menace  que  le secrétaire d’Etat Marshall propose dans son discours  de Harvard., Le 5 juin 1947,un vaste plan

d`assistance américaine pour le relèvement de l`Europe. « Il est logique  que les Etats unis fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour favoriser le retour du monde  à une santé économique normale, sans laquelle il ne peut y avoir ni stabilité  politique ni paix assurée. Notre politique n’est dirigée contre aucun pays, ni doctrine, mais contre la faim, la pauvreté, le désespoir et le chaos. Son but devrait être le rétablissement d’une économie mondiale saine de façon à permettre le retour à des conditions  politiques et sociales dans lesquelles  peuvent exister des institutions libres. Une telle assistance, j’en suis convaincu, ne peut être établie sur une base fragmentaire au fur et à mesure qu`apparaît telle crise. Toute assistance de la part de notre gouvernement doit être, non un palliatif, mais un remède. Tout gouvernement qui consent à nous aider dans la tache de renaissance trouvera, j’en suis sûr, une coopération complète de la part du gouvernement américain. Tout gouvernement qui manœuvre  pour arrêter la renaissance d`autres pays  ne peut attendre d’aide de notre part. De plus, les gouvernements, partis politiques ou groupes qui cherchent à perpétuer la misère humaine pour en profiter politiquement ou autrement, rencontrerons l`opposition des Etats-Unis ».

Cette aide est également offerte à l`Europe de l`Est et à l`URSS. La Pologne et la Tchécoslovaquie sont prêtes à accepter mais le Kremlin, parlant en nom de tout le (camp socialiste) refuse tout net car il voit dans le plan Marshall une machine de guerre destinée à miner son influence dans les pays en voie de satellisation.

De la guerre froide en mouvement à la guerre froide en position

La riposte soviétique aux initiatives du gouvernement américain s’opère sur deux plans : mise en tutelle économique et politique des pays occupés par l`armée rouge et création, en octobre 1947, d`un organe de coordination des parties communistes, le Kominform. A cette occasion, l`un des principaux collaborateurs de Staline, Jdanov, formule dans son  discours très dur la doctrine officielle du Kremlin, Sorte de réponse à la doctrine Truman. Il y affirme que :

 « Les Etats-Unis sont la principale force dirigeante du camp impérialiste. L`Angleterre et la France sont unies aux Etats-Unis, le camp impérialiste est soutenu par les pays possesseurs de colonies, tels que la Belgique et la Hollande ainsi que par des pays  dépendant politiquement et économiquement des Etats-Unis, tels que le Proche-Orient, l`Amérique du sud, la Chine…»        

Ainsi, à la fin de 1949,l`Europe et le monde  paraissent-ils de plus en plus nettement s`organiser autour de deux pôles de puissances :Les Etats Unis qui, poussés par les circonstances, ont été amenés à exercer  leur leader chip sur

(( le monde libre))et assument les responsabilités majeures  au sein de l’alliance atlantique :L`URSS qui, en attendant la mise en place  du pacte de Varsovie  en 1955  a signé des traités militaires avec ses satellites et s`offre depuis janvier 1949 de les intégrer économiquement  à l`espace Soviétique par le biais  du COMECON,réplique orientale à  L`OECE. Par, ailleurs hors d’Europe, les communistes continuent de marquer des points en 1948-1949, obligeant les puissances coloniales  à s’épuiser dans des interventions lointaines (Indochine Indonésie) ou s`emparant  du pouvoir (Corée du nord, Chine). Ce sont désormais deux blocs relativement homogènes qui vont s`affronter indirectement dans les batailles de la guerre froide.

II. LA GUERRE DU COREE : 1950-1953 :

 a. les origines du conflit.

L’Union Soviétique ne déclara la guerre au Japon que le 9 août 1945, mais ses troupes occupèrent le nord de la Corée quelques jours avant la capitulation japonaise du 15 août. Pris au dépourvu, les Etats Unis proposèrent que l’Union Soviétique et eux mêmes occupassent chacun une moitié de la Corée de part et d’autres du 38eme parallèle de façon à faciliter le désarmement des troupes japonaises stationnées en Corée .Ce choix du 38eme parallèle comme ligne de démarcation était principalement dû au fait qu’il coupait à peu prés le milieu de la presqu’île de Corée.

Lorsque les américains arrivèrent en Corée un mois après la capitulation du Japon, les soviétiques avaient déjà mis en place leur système d’administration dans la moitiés nord de la Corée. Installant à leur tour un gouvernement militaire dans la partie sud, au dessous du 38eme parallèle,les américains obtenaient le contrôle d’au moins la moitié de l’espace pont indispensable à la défense du Japon qu’ils avaient l’intention de garder dorénavant sous leur contrôle .

En dépit des négociations entre les Etats Unis et l’Union Soviétique sur les modalités de la constitution d’un futur gouvernement pour la Corée et malgré les efforts des dirigeants coréens pour obtenir à la fois l’indépendance et l’unification nationale, les deux parties de la Corée suivirent des vois divergentes, et le 38ème   parallèle devint une vrais frontière consacrant la partition de la nation coréenne.

En août 1948, après que des élections générales eurent été mises sur pieds par l’organisations des nations unies (Onu) dans la seule partie sud (le nord les avait refusées), la formation de la république de Corée fut déclarée à Séoul .Les communistes au nord ne demeurant en reste, la république populaire démocratique de Corée fut proclame a Pyongyang en septembre 1948 .La division nationale était pour ainsi dire entérinée.

Quant à l’origine de cette guerre internationale, trois thèses distinctes furent envisagées pour l’expliquer : La thèse du complot du camp communiste,  la thèse de la provocation américano-sud-coréene et la thèse de la contradiction propre à la société Coréenne.

La première thèse, que l’on qualifie de traditionaliste, consiste à relier l’attaque nord Coréenne à un accord secret entre Staline, l’Instigateur, et le dirigeant communiste nord Coréen Kim Il Sung, avec ou sans la complicité de Mao Zedong. Attribuant l’origine de cette agression communiste à la politique expansionniste de l’Union Soviétique, les tenants de cette école exposent que Staline et ses complices auraient visé dans cette aventure Coréenne à tâter les réactions américaines, à alléger la pression militaire américaine sur l’Europe, et à exprimer la capacité militaire soviétique dans le but d’impressionner les Etats Unies et la Chine.

Appelés révisionnistes, les tenants de la deuxième thèse postulent que la guerre éclata à la suite d’une provocation de l’armée sud-coréenne, déclenchée sur l’ordre du général Mac-Arthur, représentant fanatique de l’impérialisme américain.

Reprochant à ces deux thèses idéologiquement opposées de n’avoir pris en considération que des facteurs relevant de la politique internationale, une troisième école essaie depuis les armées 70 de trouver des éléments d’explication dans les clivages et les luttes politiquo-idéologiques qui se faisaient jour entre les différentes forces et classes sociales coréennes. En se  référant à la lutte des classes menée au sein de la société coréenne depuis l’occupation japonaise, cette école explique donc dans la même logique la partition, la division nationale et la guerre, laquelle restait à ses yeux ,en dernière analyse ,une guerre civile entre coréens.

Si les causes profondes de la guerre de Corée réside dans la superposition de la confrontation américano-soviétique et de l’affrontement intercoréens, l’attaque générale de l’armée nord coréenne fut ,selon les archives du Kremlin récemment rendues publiques, conçue et projetée par Kim II-Sung avec l’accord et le soutien de Staline.

La guerre de Corée resta une guerre locale et limitée quant aux champs de bataille et aux armes utilisées .Les combats et les bombardements n’eurent jamais lieu ailleurs que sur la péninsule coréenne .La bombe atomique, malgré des menaces américaines, ne fut pas utilisée. Les soviétiques ne participèrent jamais aux combats,

Évitant ainsi une confrontation directe entre les deux superpuissances, confrontation qui eut été susceptible de conduire à une troisième guerre mondiale.

 

b. Le déclenchement du conflit.


1. les forces en présence.


Les forces nord coréennes :

·        10 D.I.

·        5 Brigades.

·        100 Chars T34/85

·        150 Avions.

    Les forces chinoises :

·        700 000 H.

    les forces sud coréennes

·        P.M.

    Les forces de l’ONU :

·        U.S +16 autres nations.

·        Chars :Au début :pressing .CMRT.

En suite :PATTON-CEINTURION.


            2. Le déroulement des opérations

2-1  1er temps : offensive nord-coréenne (26-06-50 au 08/50 )


Dans le cadre de la guerre froide en cours de déclenchement à l’échelle planétaire, la guerre de Corée éclata à l’aube du 25 juin 1950, l’armée nord-coréenne lança une attaque surprise sur tout le long du 38eme parallèle .

L’agression nord coréenne (juin –août 1950) met d’abord en déroute l’armée de la Corée du sud .Séoul, la capitale est prise. Dès qu’il est avisé de l’agression, le gouvernement américain provoque la réunion immédiate du conseil de sécurité le 25 juin après-midi. Un membre permanent n’est pas présent, l’Union Soviétique, qui proteste ainsi contre la non reconnaissance de la Chine communiste comme cinquième grand.

Le Conseil adopte alors une résolution qui confirme le gouvernement Sud Coréen comme seul gouvernement légal de la Corée, constate l’agression et invite la Corée du nord à retirer ses forces au nord du 38eme parallèle .Elle demande aux Nations Unies de ne pas aider les Nord Coréens. Cette résolution restant sans effet, une autre est adoptée le 27 juin: Elle invite tous les membres de Nations Unies à aider la république de Corée à repousser l’attaque et ramener la paix dans la région. Là encore, les Soviétiques sont absents. Le même jour, le président Truman autorise les forces aériennes et navales américaines à appuyer les troupes sud coréennes. Le 29, les unités terrestres stationnées au japon sous le commandement du général Mac Arthur sont autorisées à intervenir. Les militaires américains préfèrent que les Etats Unis soient l’agent d’exécution des Nations Unies et dirigent les opérations, sans leur être subordonnés.

Compte tenu de leur position à l’ONU, et d’une Union Soviétique toujours absente ,les Etats Unis n’ont aucune difficulté à faire adopter, le 27 juillet, la résolution 84 créant le commandement des Nations Unies, sous le drapeau bleu de l’ONU . Le conseil de sécurité ayant constaté que l’attaque dirigée contre la république de Corée par des forces armées venues de Corée du nord constitue une rupture de la paix, ayant recommandé aux membres des Nations Unies d’apporter à la république de Corée toute l’aide nécessaire pour repousser les assaillants et rétablir dans cette région la paix et la sécurité internationale. Se félicite de l’appui rapide et vigoureux que les gouvernements et les peuples des Nations Unies ont apporté à ses résolutions des 25 et 27 juin 1950, en vue d’aider la république  de Corée à se défendre contre la dite attaque armée et de rétablir ainsi la paix et la sécurité internationales dans la région. Recommande que tous les membres fournissant en application des résolutions précitées du conseil de sécurité, des forces militaires et toute autre assistance, mettent ces forces et cette assistance à la disposition d’un commandement unifié sous l’autorité  des Etats Unies. Prie les Etats Unis de désigner le commandant en chef de ces forces. Donc cette résolution demande aux Nations Unies de fournir des forces au commandement

 

unifié, et aux Etats Unis de désigner un commandant en chef  et de soumettre régulièrement au conseil des rapports sur les opérations.

Le 14 juillet, le président sud Coréen a mis ses troupes aux ordres de L’ONU, car la république de Corée n’est pas membre des Nations Unies. 15 autres Nations répondent à la résolution du 7 juillet. Parmi elles, la France envois un aviso, puis un bataillon d’Infanterie. Par relèves successives, 3421 soldats français combattent en Corée, laissant derrière eux 287 tués, 7 disparus et 12 disparus.

 

2-2 La contre-offensive des nations unies (du 9/50au 10/50) :  
 

La contre – offensive  américaine (septembre – octobre 1950) va avoir pour effet de renverser une situation initialement très favorable aux Nord Coréens, mais avec un décalage de deux mois environ. Après le déplacement surprise de la mi-septembre à Inchon, port proche de Séoul, qui permettait de prendre à revers les troupes Nord Coréennes qui s’étaient avancées loin vers le sud, les troupes des Nations Unies progressèrent vers le nord jusqu’au 38ème parallèle. Faut-il rester là comme le suggèrent la grande Bretagne et l’Inde, hostiles à tout risque d’extension du conflit, ou mettre à profit la  supériorité militaire pour, comme le souhaite Truman et Mac  Arthur, lever l’hypothèque nord Coréenne et procéder par les armes à la réunification de la Corée ?

L’URSS ayant repris sa place au Conseil de Sécurité, et exerçant de ce fait son droit de Veto, c’est l’assemblée générale qui vote le 7 octobre une résolution autorisant les forces de l’ONU à franchir la ligne de démarcation. Une commission est également instituée pour préparer la réunification. Les troupes de Mac -Arthur sont le 19 octobre à Pyong yang capitale de la Corée de nord, et atteignent peu après la frontière chinoise.

 

2-3 La contre – offensive chinoise (16 octobre) :

 

  L’intervention chinoise donne une nouvelle dimension au conflit. Poussés à l’intervention par l’Union Soviétique qui refuse pour des raisons évidentes toute forme d’affrontement direct, les dirigeants chinois réagissent pourtant avec prudence en n’envoyant sur la frontière que des contingents limités. Mais la décision de Mac Arthur de faire passer les troupes américaines en première ligne et de procéder à une offensive générale les oblige à étoffer considérablement leur corps de volontaires jusqu'à 700.000 ou 800.000 hommes, armés il est vrai d’un matériel souvent rudimentaire. Les troupes des Nations Unies durent battre en retraite devant les vagues humaines. La supériorité du nombre permet aux forces Sino- Nord- Coréennes de franchir à nouveau le 38eme parallèle et de réoccuper Séoul en bousculant les armées de l’ONU en janvier 1951.


 

Craignant le désastre, les américains sont à un moment tentés d’employer la bombe atomique contre la Chine, mais ils renoncent à cette idée pour ne pas déclencher l’engrenage de la guerre nucléaire (l’URSS dispose de la force atomique depuis 1949).

 

 

2-4. La contre-offensive des Nations Unies puis stabilisation (du 02/51 au 27-05 –1953) :

 

Mac Arthur parvient finalement à arrêter l’avance chinoise et nord Coréenne et à reprendre position sur le 38eme parallèle. Pour obtenir un succès décisif, il menace imprudemment de porter la guerre sur le territoire chinois, en déclarant : « Malgré les restrictions  qui entravent actuellement l’activité des forces de l’ONU et les avantages qui en résultent pour l’ennemi, celui-ci a montré qu’il était complètement incapable de réussir la conquête de la Corée par la force des armes. La Chine rouge doit par conséquent se rendre compte actuellement, non sans angoisse, que si les Nations Unies décidaient de modifier la ligne de conduite si tolérante qu’elles ont adopté jusqu’alors et, au lieu de limiter la guerre à la région de Corée, d’étendre leurs opérations militaires aux régions côtières et aux bases de l’intérieur, elle se verrait menace d’un effondrement militaire imminent. » Truman, redoutant que cette initiative ne provoque l’intervention soviétique, révoque Mac Arthur en déclarant :

«  C’était  là une déclaration bien extraordinaire pour un commandant en chef des Nations Unies, qui la publiait sous sa propre responsabilité. C’était un geste en contradiction flagrante avec les directives lui enjoignant de s’abstenir de toute prise de position en politique étrangère. C’était un geste de mépris pour les ordres que j’avais donné en ma qualité de président et de commandant en chef. Mac Arthur ne me laissait plus le choix. Désormais, je ne pouvais plus tolérer son insubordination. ». Il le remplace par le général Ridgway (10 avril 1951) . En juillet 1951, des négociations sont engagées, elles traînent en longueur pendant deux ans durant lesquels la guerre de position continue. Ce n’est qu’après la mort de Staline que l’armistice est signé, à Panmunjom, le 27 juillet 1953, il fixe une nouvelle ligne de démarcation, qui serpente le long du 38eme parallèle.

La guerre de Corée marque un nouveau tournant de la politique occidentale. Bien qu’elle ait concouru à la relance de l’économie américaine en stimulant les industries directement ou indirectement intéressées à l’effort de guerre, elle a été coûteuse en vies humaines et surtout elle a provoqué aux Etats Unis une véritable psychose anticommuniste.


III. LES CONSEQUENCES :

              a. Politiques.

Cette grande peur de l’Amérique, partagée par les européens de l’Ouest, se traduit dans les faits par la recherche d’alliance avec tous les pays qui se sentent menacés par le communisme .Au pacte du pacifique ou ANZUS, signé en septembre 1951 entre l’Australie, la nouvelle Zélande et les Etats Unis, se substitue en 1954 L’OTASE (Organisation du Traité de l’Asie du Sud–Est ) qui regroupe ,outre ces trois pays, le Pakistan ,les Philippines, la Thaïlande , le Royaume Uni et la France. L’année suivante, le pacte de Bagdad, qui rassemble l’Angleterre, la Turquie,

L’Iran, le Pakistan et l’Irak, achève l’encerclement par le sud du bloc socialiste.

EN Europe, les américains poussent les états de l’ouest à s’unir et se déclarent favorables au projet de « pool charbon – acier » présenté en mai 1950 par le ministre français schuman. Surtout, ils réclament le réarmement de l’Allemagne, en contradiction formelle avec les accords de Potsdam et avec les engagements pris lors de la conclusion du Pacte Atlantique. Pour éviter que cette démarche n’aboutisse à la renaissance d’une puissance militaire allemande, susceptible de remettre en cause les acquis de la victoire, ce à quoi l’opinion française est extrêmement hostile, le gouvernement de Paris, alors présidé par René Pleven, propose avec l’accord des Etats Unis – un projet  d’armée européenne devant intégrer les forces allemandes reconstituées et celles des autres Etats membres de l’alliance dans un ensemble supranational. Le 27 mai 1952 est signé dans cette perspective le Traité de Paris instituant la Communauté Européenne de Défense (CED) .L’Angleterre s’y rallie sans accepter d’en faire partie, mai 1954, l’opposition conjuguée des communistes et des gaullistes empêche la ratification du traité par le parlement français.

Le raidissement du camp socialiste est tout aussi spectaculaire bien qu’ils aient fait exploser leur première bombe atomique en 1949 et leur première bombe à hydrogène en1953, les soviétiques doutent que leurs adversaires ne mettent à profit leur énorme supériorité stratégique pour les anéantir ou du moins pour les ramener aux frontières de 1939. Staline, vieillissant et de plus en plus isolé, impose à son camp un véritable régime d’Etat de siège et pousse les communautés occidentales à multiplier les manifestations violentes dirigées contre l’alliance américaine et le revanchisme allemand. Dans les deux camps, beaucoup croient à l’imminence d’un 3eme conflit mondial.

Le dialogue entre les deux Corée était interrompu, depuis 1972, quand celles ci adoptèrent une déclaration commune en vue d’une réunification pacifique. Le double rapprochement Sino -Américain et Sino- Japonais né de la doctrine Nixon avait en effet profondément modifié les données géopolitiques de l’Asie de l’Est dés le début des années 70 et les deux Corée avaient dû s’y adapter .Le dialogue fût momentanément repris en 1986 dans le cadre de la croix rouge, et une délégation de chaque côté, composée d’une centaine d’artistes et de membres de familles séparées  visita Séoul et Pyong yang.

            Au niveau  gouvernemental, le dialogue ne fût engagé qu’après l’effondrement du monde communiste à partir du 1990 ,l’année où les premiers ministres des deux Corées se rendirent tour à tour en visite officielle dans leurs capitales respectives.

Cette ambiance conciliatrice, qui permit en 1991 l’adhésion conjointe des deux Corées aux Nations Unies et la constitution d’équipes communes de football et de tennis de table, changea brusquement quand la Corée du nord remit en cause l’exercice militaire annuel exécuté conjointement par les forces armées sud coréenne en Corée, renforcées durant l’exercice par des unités aéroportées venues directement des Etats unis. Le refus répété de la Corée de nord de laisser inspecter ses installations nucléaires par l’agence internationale de l’énergie atomique provoque un surcroît de tension.

La Corée du nord propose une approche politique en vue de constituer une république fédérale de Corée à laquelle incomberaient la diplomatie et la  défense nationale, tandis que les affaires intérieures seraient affectées aux soins des gouvernements socialistes au nord et du gouvernement capitaliste au sud.

La Corée du sud, de son côte, préconise une approche dite fonctionnaliste qui consiste à promouvoir les échanges inter-Coréens dans les domaines non politiques en vue de cultiver une confiance mutuelle pour aboutir à un éventuel accord sur les problèmes militaro-politiques. Le terrain ainsi préparé, une communauté de la nation coréenne se constituerait pour s’occuper des affaires inter-Coréennes, tandis que les gouvernements respectifs des deux Corées jouiraient chacun de leur souveraineté entière jusqu’à ce qu’une république soit proclamée pour tous les coréens.

Pacifiste tout au long de son histoire plurimillénaire, la nation coréenne, une fois réunifiée, saura-t-elle en fin mettre en valeur ,dans le cadre de la paix et de la prospérité mondiales , sa double position géopolitique : espace rond-point de l’Extrême-Orient et carrefour entre le bassin pacifique et le continent eurasien ?

b. Militaires.

Ainsi ne s’achève sur un résultat nul une guerre effroyablement coûteuse. Relativement faible pour les Américains, les pertes humaines sont, considérables pour la chine populaire et les deux Corées « les Etats- Unis ont en 33 600  morts, aux quels il faut ajouter 3 140 morts des autres forces de l’ONU.

Pour les pays communistes, les chiffres sont beaucoup plus imprécis : les pertes sino – coréennes se situeraient aux alentours du millions de morts. La Corée  du sud aurait en environ 520 000 morts » . Dans tous les grands pays, mais surtout aux Etats-Unis, les dépenses militaires ont connu une hausse vertigineuse, à laquelle contribue la vague d’inflation mondiale consécutive au renchérissement brutal du prix des matières premières, le budget militaire des Etats-Unis passe en trois ans de 13 à 50 milliards de dollars, les effectifs des forces armées passant de 1,4 à 3,6 millions d’hommes. En fait, l’enseignement le plus probant du conflit coréen réside dans les modifications apportées à l’emploi de la force à l’âge nucléaire. De ce fait, l’objectif militaire d’une défaite totale de l’adversaire doit céder le pas à une    appréciation réaliste du risque et de l’enjeu.

Ce conflit  a joué un rôle déterminant dans la stratégie  aérienne qui a subit  une réelle mutation de l’aviation de combat de 1950. Elle eut pour conséquence la transformation accélérée d’unités de chasse sur avions à réaction. Elle a donné l’occasion de préciser les nouvelles règles d’emploi tactique des appareils, qui dépassèrent rapidement le seul domaine de l’aviation américaine. Au déclenchement de la guerre de Corée, la participation de chasseurs à réaction américains était encore modeste, quelques unités de F80 Starshooters rivalisaient avec les P51 Mustangs de génération plus ancienne, mais qui avaient gagné leurs lettres de noblesse au feu. L’aviation embarquée alignait des F9F Panthers et autres AD4 Skyraiders, ainsi que des F4 Corsairs sur les porte-avions de l’US Navy. La menace de juin à novembre 1950, se limitait à quelques Yak à pistons, dont l’impact fût extrêmement limité.

 

CONCLUSION

L’engagement des Nations Unies dans le conflit Coréen appelle un certain nombre de réflexions. Tout d’abord, sans intervention des Nations Unies, en quelques semaines, la Corée du nord aurait écrasé la Corée du sud. L’incident aurait été clos mais en aurait ainsi assisté à l’élimination pure et simple d’une nation. Pour ce qui est devenue la Corée du sud aujourd’hui, la réaction des Etats Unis et le sacrifice des combattants de l’UNC méritent d’être salués.

Cependant, ce type d’engagement des Nations Unies ne se reproduira plus pendant 40 ans. Bon nombre de conflits vont éclater entre 1953 et 1990, mais l’évolution de la guerre froide, le clivage des Nations Unies entre camps opposés sans compter les nations dites non alignées et l’absence d’un véritable outil militaire aux ordres de l’ONU. Tous ces  facteurs aboutissent à l’abandon très rapide de l’idée d’intervention au profit de celle d’interposition. En 1956, lors du conflit Egypto-israélien, qui implique également la France et le Royaume Uni, l’ONU décide de séparer les adversaires par des unités militaires qui seront caractérisées par leurs casques bleus. Lorsque l’ONU  ne peut envoyer de forces d’interposition, elle tente d’être  présente grâce  à ses observateurs.

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