mercredi 3 novembre 2021

la guerre froide

 la guerre froide

INTRODUCTION

                Après la deuxième guerre mondiale le monde a voulu se construire et s’est retrouvé soumis sous une tension bilatérale celle des américains et celle des l’URSS qui ont contribué à la fondation de la guerre froide qui a subdivisée le monde en deux parties Est et Ouest.

IDEE MAITRESSE

                Depuis la fin de la guerre froide, le monde a subi les changements profond particulièrement dans les domaines : économiques, politique et ce à cause de la monopolisation américaine après le fondrement soviétique et la série des conflits survenus au cours de cette période :  « guerre du golfe et des Balkans et Caucase »

PLAN

INTRODUCTION
 

I-  DE LA COMMUNAUTE EUROPEENE A L’UNION EUROPEENE

               -        Elargissement
          -        L’union économique et monétaire
          -       
L’union politique

II-LE PROCHE ET LE MOYEN ORIENT

                -        Le pétrole  (islam, zone dominée)

III-LE CONFLIT ISRAELO-PALESTINO-ARABE

IV-L’AFRIQUE DES CONFLITS

                -        Les conflits

CONCLUSION



I-  DE LA COMMUNAUTE EUROPEENE A L’UNION EUROPEENE

           -        Elargissement

                   - Les élargissements méditerranéens 

Le 1er janvier 1981, la Grèce devient le dixième Etat membre des Communautés. Elle est suivie, le 1er janvier 1986, par l’Espagne et le Portugal.

                   - A chaque élargissement, un nouvel équilibre

             Ces élargissements provoquent une nouvelle transformation de la Communauté. Celle-ci comprend trois composantes : des pôles dynamiques (région parisienne, Sud de l’Allemagne, Nord de l’Italie...) ; des régions anciennement industrialisées et frappées par le déclin (Nord de la Grande-Bretagne, Nord de la France, Lorraine, Ruhr…) ; enfin une vaste périphérie encore agricole, parfois engagée sur la voie du développement ( Irlande, Portugal, Espagne, Mezzogiorno, Grèce). La Communauté, relativement homogène lorsqu’elle était à Six, devient de plus en plus hétérogène, inégale : le produit national brut par tête d’habitant va, en 1990, de 4 304 dollars au Portugal à 20 570 dollars au Danemark.

Les élargissements méditerranéens exigent à leur tour un réaménagement du contrat communautaire. Pour la Grèce,  l’Espagne et le Portugal, la Communauté doit être une locomotive les tirant vers la richesse et la modernité. Ces pays, Ouvrant leur marché alors que leur industrie est quasi inexis­tante (Grèce, Portugal) ou peu compétitive (Espagne), atten­dent des compensations financières. D’où une réorientation des fonds communautaires (Fonds européen d’orientation et de garantie agricole, Fonds social européen, Fonds européen de développement régional, Programmes intégrés méditer­ranéens) vers le Sud.

A la fin des années quatre-vingt, quatre Etats apparaissent comme les grands bénéficiaires de la solidarité communautaire (d’abord l’Irlande -versements nets de la Communauté : 4.4 % du produit intérieur brut - , la Grèce - versements nets : 3.4 % du PIB - , l’Espagne et le Portugal). Les autres bénéficiaires nets sont deux pays ayant une agriculture compétitive (Pays-Bas, Danemark). Ensuite viennent les contributeurs : l’Allemagne bien sûr, la Grande-Bretagne (en dépit des amé­nagements obtenus en 1984), la France, l’Italie et enfin deux « petits » Etats (Luxembourg,  Belgique)

                       - Les élargissements et les tiers

          De plus, chaque élargissement modifie non seulement les rapports internes entre les Etats membres mais aussi ceux de la Communauté avec le reste du monde.

         En 1973, les adhésions britannique, irlandaise et danoise déclenchent une cascade de négociations. Tout d’abord, il y a les Etats membres de l’AELE qui n’entrent pas dans la Communauté (Portugal, Autriche, Suisse, Norvège, Suède, Islande, Finlande) ; d’où, le 1er juillet 1977, la constitution, pour les produits industriels, d’une zone européenne de libre-échange s’étendant à l’ensemble de l’Europe de l’Ouest. Puis, il y a les Etats membres du GATT, surtout les Etats-Unis, qui se sentent pénalisés par cet espace préférentiel à neuf ; d’où des compensations et, de 1973 à 1979, les négociations com­merciales multilatérales (appelées initialement Nixon Round puis Tokyo Round), procédant notamment à des réductions de droits de douane.

         Enfin, lors de la négociation du traité de Rome, en 1956-1957, la France exige que soient pris en compte les pays et ter­ritoires d’outre-mer-qui, à cette époque, ne sont pas indépen­dants. En 1964, à la suite des indépendances, la Convention de Yaoundé entre la Communauté et dix-huit Etats africains et malgache (EAMA) se veut le socle d’un ensemble eurafricain, modèle, laboratoire, à l’échelle régionale, de la solidarité Nord-Sud. Dans le sillage de l’adhésion britannique en 1973, s’ajoutent, à l’Afrique francophone, des pays d’Afrique (anglophone), des Caraïbes et du Pacifique (ACP).

         De même l’adhésion du Portugal (1986) entraîne l’inclusion du Mozambique, de l’Angola... En 1975, naît le système de Lomé.

        Ce système est mis en place dans cette décennie soixante-dix, au cours de laquelle le dialogue Nord-Sud semble devoir accoucher d’un « nouvel ordre économique international » (thème des négociations globales, sommet Nord-Sud à Cancun, en octobre 1981). En particulier, le système de Lomé institue le STABEX, mécanisme compensant automatiquement, pour les Etats associés exportateurs de produits agricoles (café, cacao..),  les pertes de recettes dues aux fluctuations brutales des cours mondiaux, les Etats bénéficiaires, par cette sécurité, étant mieux en mesure de planifier leur développement. Le SYSMIN (1980) établit une formule comparable pour les Etats associés exportateurs de produits miniers (l’intervention n’étant pas automatique mais se faisant sur demande, au cas par cas).

        Avec le temps, le système se dégrade. Lomé IV (1990-1995) bénéficie à 69 Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Le régionalisme initial se dilue dans un œcuménisme flou. Les ressources affectées au STABEX se révèlent insuffi­santes. Et surtout le système de Lomé ne réduit pas la dépendance des pays ACP vis-à-vis de la Communauté, les importa­tions venant des premiers vers la seconde représentant un pourcentage de plus en plus faible dans le total des achats communautaires (4.4 % en 1988). Les pays ACP, au lieu de se développer, s’enfoncent dans la pauvreté.

        La réussite de la Communauté, ses élargissements succes­sifs. En font un pôle majeur des relations économiques interna­tionales. Pour les Etats européens non membres, il est essentiel de la rejoindre, d’obtenir un siège à Bruxelles. Les pays médi­terranéens veulent conserver des rapports privilégiés, des garanties d’accès. Les Etats-Unis, le Japon et déjà l’Asie industrielle voient en elle un marché à conquérir. La Communauté est d’abord un espace, puis un enjeu, enfin peut ­être un acteur.

                     - L’Union Européenne

Avec l’établissement du grand marché intérieur de 1993, deux négociations fixent les perspectives de la construction européenne.

           -        L’union économique et monétaire

            Le 1er juillet 1990, les mouvements de capitaux sont com­plètement libérés entre les Etats membres et, en fait, entre la Communauté et les pays tiers. Le projet d’union économique et monétaire est d’abord imposé par la pression des marchés, la libre circulation de l’argent appelant une monnaie commune (en particulier, suppression des formalités et des coûts de change). Par ailleurs, l’union monétaire vise à donner à la Communauté, alors que l’élimination des frontières la rend plus sensible aux fluctuations internationales, une plus grande cohésion.

         L’opposition de principe vient du Royaume-Uni. Pour Margaret Thatcher, le projet exprime cette Europe intégrée, supranationale, qu’elle rejette. Mais à nouveau Londres découvre que le refus de participer au jeu (ici, à la définition des caractéristiques de l’union monétaire) n’empêche pas les autres de progresser. Tout comme la livre sterling se soumet au mécanisme de change (octobre 1990), le Royaume-Uni pro­pose, en novembre 1989, sa conception de l’union monétaire, axée sur le démantèlement de tous les obstacles au marché, ainsi que sur la concurrence entre les monnaies, l’ECU partici­pant, lui aussi, à la compétition et devant ainsi prouver qu’il est la meilleure monnaie possible.

        Par ailleurs, en 1989-1990, intervient l’unification de l’Allemagne. Pour celle-ci, l’union monétaire européenne doit avoir pour modèle le système national le plus efficace, c’est-à-­dire celui de l’Allemagne fédérale : la banque centrale européenne devra disposer de l’indépendance, de l’autorité de la Bundesbank. Par ailleurs, l’absorption de l’ex-Allemagne de l’Est par celle de l’Ouest entraîne des charges très lourdes, ainsi qu’un creusement du déficit budgétaire.

        Finalement, les 9 et 10 décembre 1991, le Conseil européen, réuni à Maastricht, parvient (parallèlement à l’accord sur l’union politique) à un accord sur l’union monétaire:

- La phase définitive de l’union économique et monétaire (parités fixes entre les monnaies, puis conversion de celles-ci en Euro ; création d’une Banque centrale européenne indépen­dante) démarre le 1er janvier 1999. Avant le 31 décembre 1998, à la majorité qualifiée, le Conseil indique les Etats membres réunissant les conditions pour participer à cette troi­sième étape. En particulier, les Etats membres doivent satisfaire des critères de convergence : taux d’inflation proche de celui des trois Etats membres obtenant les meilleurs résultats en la matière ;  déficit budgétaire limité à 3 % du produit inté­rieur brut et dette publique à 60 % du PIB; maintien de la monnaie dans les marges de fluctuation du SME sans dévalua­tion ;stabilité des taux d’intérêt à long terme.

- La Grande-Bretagne et le Danemark bénéficient chacun d’une clause d’exemption (opting out clause).

             -        L’union politique

          Le 28 avril 1990, lors d’une réunion extraordinaire du Conseil européen, le président Mitterrand et le chancelier Helmut Kohl proposent une union politique européenne. Pour le premier, il s’agit toujours de consolider le pôle ouest-européen, de renforcer l’ancrage européen de l’Allemagne au moment où elle s’unifie. Pour le second, l’appartenance à l’Europe est essentielle pour que l’Allemagne unie ne soit pas perçue comme une menace.

        Ainsi, en 1991, se déroulent parallèlement deux conférences intergouvernementales, l’une négociant l’union économique et monétaire, l’autre l’union politique.

        En ce qui concerne la seconde, le débat central porte à nou­veau sur la finalité de l’unification européenne.

        La majorité des Etats membres (notamment l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne) se rallient, semble-t-il, à une vision fédé­rale. Dans cette perspective, l’union politique doit consacrer l’unité du processus européen, qu’il s’agisse de l’intégration économique dans le cadre des traités CECA et CEE, de la coopération politique ou des concertations ad hoc (sécurité intérieure). Cette orientation fédérale doit se traduire dans les institutions et, en particulier, dans le renforcement des pou­voirs du Parlement européen.

        La Grande-Bretagne, fidèle à son approche de l’Europe, refuse cet objectif fédéral. L’Europe unie doit demeurer l’enceinte de coopérations pragmatiques, régies par des procédures spécifiques selon les domaines.

        La position de la France ne va pas sans tensions. D’un côté, elle souhaite une identité européenne forte, que le principe fédéral ne saurait que développer. D’un autre côté, la France tient à ce que l’instance centrale, le « gouvernement » de l’Europe unie, demeure le Conseil européen, où se réunissent périodiquement les chefs d’Etat et de gouvernement.

II-LE PROCHE ET LE MOYEN ORIENT

                -        Le pétrole  (islam, zone dominée)

                       - Enjeux

        Depuis la Première Guerre mondiale, le pétrole confère une valeur stratégique majeure au Moyen-Orient. Il détient près des deux tiers des réserves mondiales connues (l’Arabie Saoudite en recelant un quart). Le pétrole, dans les produits bruts, occupe une place unique : pour les pays industrialisés, cette ressource est vitale, qu’il s’agisse de la production d’électricité, de la circulation automobile, des matières plas­tiques. Lors de la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne hitlérienne ne cesse d’être obnubilée par ses besoins en carburant, tandis que les Etats-Unis, grâce à leurs réserves, et leurs alliés se trouvent libérés d’une contrainte majeure. Le pétrole est bien le nerf de la guerre et de la paix.

        Les pays du Moyen-Orient prennent progressivement conscience de l’atout que représente le pétrole. En 1951, la nationalisation des pétroles iraniens par le gouvernement Mossadegh constitue la première manifestation d’une réaction essentielle du tiers-monde : se rendre maître de ses richesses naturelles. En 1960-1961, la création de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) rassemble les Etats du Sud dont le revenu est assuré par le pétrole ; certes, figurent des Etats n’appartenant pas à la région (Equateur, Venezuela, Gabon, Nigeria, Indonésie), mais le Moyen-Orient constitue le cœur du dispositif (Arabes Saoudite, Emirats arabes unis, Koweït, Qatar Irak, Iran, Libye, Algérie). Le pouvoir pétrolier est alors entre les mains des Sept Sœurs, grandes compagnies occidentales (Exxon, Shell, Texaco, BP, Socal - Standard Oil of California-, Mobil et Gulf). Les pays exportateurs grigno­tent  ce pouvoir, obtiennent des modifications de la répartition des bénéfices. Ce sont les « années charnières ».

           Au cours de l’automne 1973, le premier choc pétrolier oppose producteurs du Moyen-Orient et nations occidentales. L’OPEP quintuple le prix du pétrole. De plus, dans le sillage de la guerre d’Octobre - attaque d’Israël par l’Egypte et la Syrie -, les pays arabes exportateurs de pétrole décrètent, jusqu’au retrait des Israéliens des territoires occupés (en 1967 – Cisjordanie, Gaza), un embargo des livraisons de pétrole vers les Etats-Unis et les Pays-Bas (considérés comme les principaux soutiens d’Israël), ainsi qu’une réduction régulière de leur production étouffant lentement les économies occiden­tales. Pour l’Occident (Etats-Unis, Europe de l’Ouest, Japon), le coup est terrible et provoque une panique.

         L’arme pétrolière se révèle en partie illusoire. Les territoires occupés le restent, et l’embargo est levé en mars 1974. Quant au prix des hydrocarbures, la facture agit, dans un premier temps, comme une taxe de fait sur les économies occidentales. Puis des mécanismes absorbent le choc : incorporation de la hausse du coût de l’énergie dans les prix des produits manufacturés, vendus par conséquent plus cher aux Etats pétroliers ; placement et investissement des pétrodollars dans les pays riches.

         En 1979-1980, la révolution khomeiniste en Iran, l’attaque de l’Iran par l’Irak déclenchent un deuxième choc pétrolier.

         Celui-là n’est pas voulu. Tout au long des années quatre-vingt, le pétrole n’unit plus mais divise les Etats du Moyen-Orient.

         Certains sont pris à la gorge (Irak et Iran, du fait de leur

guerre ; Algérie, en raison de sa coûteuse politique de développement). Les Etats de la péninsule Arabique ne sont pas sou­mise à cette urgence. A partir de 1981, le contre-choc pétrolier, le retournement des cours amènent l’Arabie Saoudite à assu­mer  nouveau sa fonction stabilisatrice - alors par la diminu­tion de sa production-, puis, en 1985, à l’abandonner.
De la deuxième guerre du Golfe à la conférence de Madrid
En août 1990, la ruse au Golfe rappelle que le conflit Israëlo-palestinien concerne l’ensemble de la région. Saddam Hussein. En liant les deux dossiers et leurs règlements, se pose en champion de l’identité arabe face à l’Occident et à ses injustices (le Koweït et Israël étant deux Etats artificiels, nés de la domination coloniale). Par ailleurs, la dimension militaire, gommée par la paix égypto-israélienne, redevient présente, avec, notamment, l’éventualité d’un affrontement armé entre l’Etat hébreu et l’Irak et, au-delà, d’un   conflit touchant la région, de la Méditerranée au Golfe arabo-persique.

           L’OPEP s’efforce de restaurer sa cohésion. D’une part, son contrôle du marché mondial s’affaiblit (en 1973, près de 60 % de la production mondiale ; en 1988, 34 %, mais, en l’an 2000, 42 %). D’autre part, les quotas de production, arrêtés d’un commun accord, sont plus ou moins respectés.

La tactique de Saddam Hussein vise alors à transformer  son affrontement avec la coalition dirigée par les Etats-Unis en une lutte entre l’Occident et les Etats arabes. Pour atteindre ce but, les hostilités déclenchées (janvier –février 1991). L’Irak bombarde Israël de missiles Scud, espérant contraindre l’Etat hébreu à riposter et ainsi obliger les Etats arabes ayant rejoint le camp américain à le quitter au nom de la solidarité arabe et à se retourner contre Israël. Ces actions échouent. Les missiles irakiens sont très imprécis et finalement peu efficaces. De plus, les Etats-Uni font pression sur Israël et obtiennent qu’il n’applique pas sa règle traditionnelle « œil pour œil, dent pour dent ». La coalition anti-irakienne tient bon.

A peine les combats du Golfe termines, l’administration américaine et surtout son secrétaire d’Etat James Baker multiplient les navettes pour mettre sur pied un nouveau processus de paix israelo-palestino-arabe. Pour Washington, il faut exploiter la victoire militaire obtenue contre l’Irak et régler enfin un problème vieux de plus de quarante ans.

                 -      L’islam dans le système international

                L’islam ressemblerait plus de 900 millions d’hommes, soit près d’un cinquième de la population de la planète. L4islam forme une communauté, l’Umma. Depuis la mort du Prophète (632), les déchirements sont nombreux. A l’issue de la Première Guerre mondiale, l’Empire ottoman est partagé ; dans le sillage de cette disparition, le califat, lieutenance de Dieu sur terre chargée de faire respecter la volonté divine, est aboli le 3 mars 1924.

              1.L’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), instituée en mai 1971, est issue du premier sommet islamique, réuni à Rabat en septembre 1969, à la suite de l’incendie de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem (21 août 1969).

              L’organisation rassemble cinquante-six membres : les vingt et un Etats arabes plus l’OLP (l’égypte, suspendue en mai 1979, est réintégrée en 1984) ;quinze pays africains ; un pays d’Europe (Turquie) ; huit pays asiatiques (l’Inde, qui a environ quatre vingts millions de musulmans, n’appartient pas à l’OCI). En décembre 1991, la décomposition du monde communiste et de l’Union soviétique amène de nouveaux participants : l’Albanie et, dans le sillage de leur indépendance, l’Azerbaidjan et le Kazakhstan. Les sommets islamiques, avec les chefs d’Etat ou leurs représentants, se tiennent en principe une fois tous les trois ans. Les ministres des affaires étrangères se rencontrent en principe chaque année. Enfin, un secrétariat permanent est installé à Djedda (Arabie Saoudite), « dans l’attente de la libération de Jérusalem ». Les sommets s’inscrivent dans la vision d’un islam plutôt ouvert, tolérant. En fait, ils donnent lieu à de simples échanges de vues. Bien que l’OCI s’étende au-delà du monde arabe, ses débats restent centrés sur le Moyen-Orient et d’abord sur la question palestinienne. En 1974, un fonds de solidarité islamique est mis en place.

           2.La spécifité islamique se manifeste également dans les textes internationaux.

           En septembre 1981, à l’UNESCO, une déclaration islamique « universelle » des droits de l’homme est proclamée. Cette  déclaration est reprise par l’OCI, en août 1990. Pour ce texte, la « communauté islamique » est « la meilleure communauté que Dieu ait créée ». Selon l’article 10, « L’islam est la religion naturelle de l’homme ».     

III-LE CONFLIT ISRAELO-PALESTINO-ARABE

             Pour les Etats-Unis, la difficulté essentielle vient de leur allié privilégié, Israël, L’Etat hébreu (bien qu’une partie de l’opinion juive se montre ouverte) ne croit pas au troc « territoires contre sécurité » : Israël, en renonçant à la Cisjordanie et à Gaza - pris an 1967-, obtiendrait en contrepartie la recon­naissance des Etats arabes et la paix avec eux.

              Par ailleurs, à la suite de la guerre du Koweit, en 1991, l’OLP, qui s’est placée aux côtés de l’Irak, se trouve discréditée ; ainsi la vision d’Israél assimilant l’OLP à un mouvement terroriste trouve une nouvelle justification. Enfin, les Etats-Unis doivent convaincre la Syrie, qui s’est toujours montrée (avec l’Irak) l’Etat le plus hostile à Israél, et qui a perdu le Golan en 1967 ; mais la Syrie s’est rapprochée des Etats-Unis participation à la coalition anti-irakienne, règlement du dossier libanais).

              L’obstination américaine s’impose, le 30 octobre 1991, s’ouvre à Madrid la conférence de paix au Proche-Orient. Elle est coprésidée par les Etats-Unis et l’union soviétique (les premiers, encore attachés au système Est-Ouest, agissant comme si la seconde demeurait une superpuissance et même existait encore). Les participants sont Israël, l’Egypte, la Syrie, le Liban, ainsi qu’une délégation jordano-palestinienne. Israël excluant tout dialogue avec l’OLP, les délégués palestiniens sont des  habitants de Cisjordanie ou de Gaza (négociant évidemment en liaison avec l’organisation palestinienne).                       

L’Afrique est riche par son sous-sol, où se concentrent (essentiellement en Afrique centrale et australe) les réserves de nombre de matières premières « stratégiques »: diamant, or, cobalt, vanadium, platine, chrome, manganèse, cuivre... Pourtant, outre quelques pays d’Asie du Sud, l’Afrique 282 millions d’habitants en 1960 476 en 1980 : 784 en 2000 ; entre 1125 et 1394 en 2020) concentre la plupart des Pays les Moins Avancés: en 1990, ils sont au nombre de 41, dont 28 en Afrique. De même, alors que l’Asie réussit la révolution verte, l’Afrique, à l’aube de la décennie quatre-vingt-dix, n’a pas fran­chi cette étape.

L’Afrique -comme l’Europe, l’Asie ou toute autre partie du monde - soulève l’énigme du développement : pourquoi, comment tel peuple entre-t-il dans la modernité ? Pourquoi, comment tel autre échoue-t-il devant cette épreuve?

Depuis l’époque des indépendances, au début des années soixante, l’Afrique reste, selon la formule de René Dumont, « mal partie ». L’Afrique au sud du Sahara serait inapte a l’industrialisation et à la modernisation. Mentalités prisonnières d’un temps cyclique, solidarités familiales empêchant l’individu de s’émanciper et d’épanouir ses dons,  structures tribales, Etats artificiels, régimes fondés sur le clientélisme et la corruption, absence d’administrations efficaces, inexistence de marchés, telles seraient les causes de l’enlisement de l’Afrique dans la fatalité de la pauvreté.

             L’Afrique noire devient le continent du malheur, frappé par le SIDA dans les années quatre-vingt (cette pandémie pouvant anéantir un quart de la population africaine), et pris dans les trafics de drogue à l’aube de la décennie quatre-vingt-dix.

La notion de relations internationales a-t-elle- un sens pour l’Afrique? Ce terme suppose des Etats constitués, avec les rêves et  les moyens de la puissance, et s’affrontant par les armes et la diplomatie. Comme d’autres régions du tiers-monde (Indochine, Amérique centrale), l’Afrique est le théâtre de conflits interminables, le plus souvent guerres civiles, parfois guerres entre Etats : Tchad, Ethiopie, Angola, Mozambique, Liberia, etc. Les protagonistes sont si faibles que la victoire, si elle arrive, revient non au plus fort mais à celui qui, en dépit de tout, a survécu. A l’aube du XXI ° siècle, ces affrontements, désormais privés de soutiens étrangers, peu­vent  s’épuiser d’eux-mêmes ou se perpétuer ; éventuellement vient le moment des compromis.

IV-L’AFRIQUE DES CONFLITS

           -        Les conflits

La colonisation n’a rien d’une parenthèse. L’Afrique déco­lonisée  ne renoue pas le fil brisé, ne retrouve pas le passé d’avant l’Europe. La colonisation a imposé ses tracés territoriaux, ses formes politiques, ses concepts. Si l’Afrique recherche ce qui lui est propre, elle ne l’appréhende qu’à travers les modes de pensée que lui a inculqués l’Europe. La cassure peut être abolie.
L’une des difficultés de fond demeure tout de même l’évaluation de l’impact   exact de la colonisation.
              En un siècle de domination européenne ou créole, de lutte anticoloniale et de gestion postcoloniale, des « problématiques légitimes » se sont affirmées, qui délimitent le «  champ du pensable politiquement » . C’est la raison pour laquelle la teneur de la vie politique diffère tant d’un pays subsaharien à l’autre. Elle est l’aboutissement d’un enchaînement singulier d’événements historiques par rapport auxquels les acteurs se situent inévitablement, bien que de manière contradictoire... (Jean-François Bayart )
                Il     s’agit ici de briser l’image d’une Afrique anhistorique, enfermée dans le tribalisme. L’Afrique serait un continent comme les autres. Alors revient la pauvreté de l’Afrique. Celle-ci est-elle interdite de développement économique?
Son rapport à la modernité est-il vraiment « banal »? Ou plutôt chaque peuple, africain ou non, n’entretient-il pas un rapport unique avec le problème de la modernité?
              Le fondement de l’Afrique postcoloniale est en même temps la trace majeure laissée par le colonisateur : les frontières. La Charte de l’Organisation de l’unité africaine (25 mai 1963, Juillet 1979) fixe, parmi ses objectifs, de « défendre leur sou­veraineté, leur intégrité territoriale et leur indépendance [des Etats africains] » (article 2, alinéa 1, c) et retient, parmi les principes affirmés par les Etats membres, le «  respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de chaque Etat et de son droit inaliénable à une existence indépendante » (article 3, alinéa 3)
              Les conflits africains sont ceux d’Etats inachevés, dans les­quels se heurtent les loyautés ethniques, l’ébauche de senti­ments nationaux, les traces des temps précoloniaux et enfin celles de la colonisation elle-même.


CONCLUSION

             1980-2003 les deux dernières décennies du XXème siècle ont fait basculé le monde de l’invasion soviétique, de l’Afghanistan à la guerre de Kosovo en passant par celle du golfe. Plusieurs conflits majeurs ont ébranlé la planète.
              L’empire soviétique s’est essoufflé puis effondré, laissant le champ libre à
« L’hyperpuissance » américaine des Etats-Unis. Celle ci a installé dans les esprits et dans les lois un ensemble des mécanismes financiers, commerciaux, économiques et géopolitiques. 

 

 







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