la guerre froide
INTRODUCTION
Après la deuxième guerre mondiale le monde a voulu se
construire et s’est retrouvé soumis sous une tension bilatérale celle des
américains et celle des l’URSS qui ont contribué à la fondation de la guerre
froide qui a subdivisée le monde en deux parties Est et Ouest.
IDEE MAITRESSE
Depuis la fin de la guerre froide, le monde a subi les changements profond particulièrement dans les domaines : économiques, politique et ce à cause de la monopolisation américaine après le fondrement soviétique et la série des conflits survenus au cours de cette période : « guerre du golfe et des Balkans et Caucase »
PLAN
INTRODUCTION
I- DE LA COMMUNAUTE EUROPEENE A L’UNION EUROPEENE
-
Elargissement
-
L’union économique et monétaire
-
L’union politique
II-LE PROCHE ET LE MOYEN ORIENT
-
Le pétrole
(islam, zone dominée)
III-LE CONFLIT ISRAELO-PALESTINO-ARABE
IV-L’AFRIQUE
DES CONFLITS
- Les conflits
CONCLUSION
I- DE LA COMMUNAUTE EUROPEENE A L’UNION EUROPEENE
- Elargissement
- Les élargissements méditerranéens
Le 1er janvier 1981, la Grèce devient le
dixième Etat membre des Communautés. Elle est suivie, le 1er janvier
1986, par l’Espagne et le Portugal.
- A chaque élargissement, un nouvel équilibre
Ces
élargissements provoquent une nouvelle transformation de la Communauté.
Celle-ci comprend trois composantes : des pôles dynamiques (région parisienne,
Sud de l’Allemagne, Nord de l’Italie...) ; des régions anciennement
industrialisées et frappées par le déclin (Nord de la Grande-Bretagne, Nord de
la France, Lorraine, Ruhr…) ; enfin une vaste périphérie encore agricole,
parfois engagée sur la voie du développement ( Irlande, Portugal, Espagne,
Mezzogiorno, Grèce). La Communauté, relativement homogène lorsqu’elle était à
Six, devient de plus en plus hétérogène, inégale : le produit national brut par
tête d’habitant va, en 1990, de 4 304 dollars au Portugal à 20 570 dollars au
Danemark.
Les élargissements méditerranéens exigent à leur tour un
réaménagement du contrat communautaire. Pour la Grèce, l’Espagne et le Portugal, la Communauté doit être
une locomotive les tirant vers la richesse et la modernité. Ces pays, Ouvrant
leur marché alors que leur industrie est quasi inexistante (Grèce, Portugal)
ou peu compétitive (Espagne), attendent des compensations financières. D’où
une réorientation des fonds communautaires (Fonds européen d’orientation et de
garantie agricole, Fonds social européen, Fonds européen de développement
régional, Programmes intégrés méditerranéens) vers le Sud.
A la fin des années quatre-vingt, quatre Etats
apparaissent comme les grands bénéficiaires de la solidarité communautaire
(d’abord l’Irlande -versements nets de la Communauté : 4.4 % du produit
intérieur brut - , la Grèce - versements nets : 3.4 % du PIB - ,
l’Espagne et le Portugal). Les autres bénéficiaires nets sont deux pays
ayant une agriculture compétitive (Pays-Bas, Danemark). Ensuite viennent les
contributeurs : l’Allemagne bien sûr, la Grande-Bretagne (en dépit des aménagements
obtenus en 1984), la France, l’Italie et enfin deux « petits » Etats
(Luxembourg, Belgique)
- Les élargissements et les tiers
De plus, chaque élargissement modifie non seulement les
rapports internes entre les Etats membres mais aussi ceux de la Communauté avec
le reste du monde.
En 1973, les adhésions britannique,
irlandaise et danoise déclenchent une cascade de négociations. Tout d’abord, il
y a les Etats membres de l’AELE qui n’entrent pas dans la Communauté (Portugal,
Autriche, Suisse, Norvège, Suède, Islande, Finlande) ; d’où, le 1er
juillet 1977, la constitution, pour les produits industriels, d’une zone
européenne de libre-échange s’étendant à l’ensemble de l’Europe de l’Ouest.
Puis, il y a les Etats membres du GATT, surtout les Etats-Unis, qui se sentent
pénalisés par cet espace préférentiel à neuf ; d’où des compensations et,
de 1973 à 1979, les négociations commerciales multilatérales (appelées
initialement Nixon Round puis Tokyo Round), procédant notamment à des
réductions de droits de douane.
Enfin, lors de la négociation du traité
de Rome, en 1956-1957, la France exige que soient pris en compte les pays et
territoires d’outre-mer-qui, à cette époque, ne sont pas indépendants. En
1964, à la suite des indépendances, la Convention de Yaoundé entre la
Communauté et dix-huit Etats africains et malgache (EAMA) se veut le socle d’un
ensemble eurafricain, modèle, laboratoire, à l’échelle régionale, de la
solidarité Nord-Sud. Dans le sillage de l’adhésion britannique en 1973,
s’ajoutent, à l’Afrique francophone, des pays d’Afrique (anglophone), des
Caraïbes et du Pacifique (ACP).
De même l’adhésion du Portugal (1986)
entraîne l’inclusion du Mozambique, de l’Angola... En 1975, naît le système de
Lomé.
Ce système est mis en place dans cette
décennie soixante-dix, au cours de laquelle le dialogue Nord-Sud semble devoir
accoucher d’un « nouvel ordre économique international » (thème des
négociations globales, sommet Nord-Sud à Cancun, en octobre 1981). En
particulier, le système de Lomé institue le STABEX, mécanisme compensant
automatiquement, pour les Etats associés exportateurs de produits agricoles
(café, cacao..), les pertes de recettes
dues aux fluctuations brutales des cours mondiaux, les Etats bénéficiaires, par
cette sécurité, étant mieux en mesure de planifier leur développement. Le SYSMIN
(1980) établit une formule comparable pour les Etats associés exportateurs de
produits miniers (l’intervention n’étant pas automatique mais se faisant sur
demande, au cas par cas).
Avec le temps, le système se dégrade.
Lomé IV (1990-1995) bénéficie à 69 Etats d’Afrique, des Caraïbes et du
Pacifique (ACP). Le régionalisme initial se dilue dans un œcuménisme flou. Les
ressources affectées au STABEX se révèlent insuffisantes. Et surtout le
système de Lomé ne réduit pas la dépendance des pays ACP vis-à-vis de la
Communauté, les importations venant des premiers vers la seconde représentant
un pourcentage de plus en plus faible dans le total des achats communautaires
(4.4 % en 1988). Les pays ACP, au lieu de se développer, s’enfoncent dans la
pauvreté.
La réussite de la Communauté, ses élargissements
successifs. En font un pôle majeur des relations économiques internationales.
Pour les Etats européens non membres, il est essentiel de la rejoindre,
d’obtenir un siège à Bruxelles. Les pays méditerranéens veulent conserver des
rapports privilégiés, des garanties d’accès. Les Etats-Unis, le Japon et déjà
l’Asie industrielle voient en elle un marché à conquérir. La Communauté est
d’abord un espace, puis un enjeu, enfin peut être un acteur.
- L’Union Européenne
Avec
l’établissement du grand marché intérieur de 1993, deux négociations fixent les
perspectives de la construction européenne.
- L’union économique et monétaire
Le
1er juillet 1990, les mouvements de capitaux sont complètement
libérés entre les Etats membres et, en fait, entre la Communauté et les pays
tiers. Le projet d’union économique et monétaire est d’abord imposé par la
pression des marchés, la libre circulation de l’argent appelant une monnaie
commune (en particulier, suppression des formalités et des coûts de change).
Par ailleurs, l’union monétaire vise à donner à la Communauté, alors que
l’élimination des frontières la rend plus sensible aux fluctuations
internationales, une plus grande cohésion.
L’opposition de principe vient du
Royaume-Uni. Pour Margaret Thatcher, le projet exprime cette Europe intégrée,
supranationale, qu’elle rejette. Mais à nouveau Londres découvre que le refus
de participer au jeu (ici, à la définition des caractéristiques de l’union
monétaire) n’empêche pas les autres de progresser. Tout comme la livre sterling
se soumet au mécanisme de change (octobre 1990), le Royaume-Uni propose, en
novembre 1989, sa conception de l’union monétaire, axée sur le démantèlement de
tous les obstacles au marché, ainsi que sur la concurrence entre les monnaies,
l’ECU participant, lui aussi, à la compétition et devant ainsi prouver qu’il
est la meilleure monnaie possible.
Par ailleurs, en 1989-1990, intervient
l’unification de l’Allemagne. Pour celle-ci, l’union monétaire européenne doit
avoir pour modèle le système national le plus efficace, c’est-à-dire celui de
l’Allemagne fédérale : la banque centrale européenne devra disposer de
l’indépendance, de l’autorité de la Bundesbank. Par ailleurs,
l’absorption de l’ex-Allemagne de l’Est par celle de l’Ouest entraîne des charges
très lourdes, ainsi qu’un creusement du déficit budgétaire.
Finalement, les 9 et 10 décembre 1991,
le Conseil européen, réuni à Maastricht, parvient (parallèlement à
l’accord sur l’union politique) à un accord sur l’union monétaire:
-
La phase définitive de l’union économique et monétaire (parités fixes entre les
monnaies, puis conversion de celles-ci en Euro ; création d’une Banque
centrale européenne indépendante) démarre le 1er janvier 1999.
Avant le 31 décembre 1998, à la majorité qualifiée, le Conseil indique les
Etats membres réunissant les conditions pour participer à cette troisième
étape. En particulier, les Etats membres doivent satisfaire des critères de
convergence : taux d’inflation proche de celui des trois Etats membres obtenant
les meilleurs résultats en la matière ;
déficit budgétaire limité à 3 % du produit intérieur brut et dette
publique à 60 % du PIB; maintien de la monnaie dans les marges de fluctuation
du SME sans dévaluation ;stabilité des taux
d’intérêt à long terme.
-
La Grande-Bretagne et le Danemark bénéficient chacun d’une clause d’exemption
(opting out clause).
- L’union politique
Le
28 avril 1990, lors d’une réunion extraordinaire du Conseil européen, le
président Mitterrand et le chancelier Helmut Kohl proposent une union politique
européenne. Pour le premier, il s’agit toujours de consolider le pôle
ouest-européen, de renforcer l’ancrage européen de l’Allemagne au moment où
elle s’unifie. Pour le second, l’appartenance à l’Europe est essentielle pour
que l’Allemagne unie ne soit pas perçue comme une menace.
Ainsi, en 1991, se déroulent
parallèlement deux conférences intergouvernementales, l’une négociant l’union
économique et monétaire, l’autre l’union politique.
En ce qui concerne la seconde, le débat
central porte à nouveau sur la finalité de l’unification européenne.
La majorité des Etats membres (notamment
l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne) se rallient, semble-t-il, à une vision fédérale.
Dans cette perspective, l’union politique doit consacrer l’unité du processus
européen, qu’il s’agisse de l’intégration économique dans le cadre des traités
CECA et CEE, de la coopération politique ou des concertations ad hoc (sécurité
intérieure). Cette orientation fédérale doit se traduire dans les institutions
et, en particulier, dans le renforcement des pouvoirs du Parlement européen.
La Grande-Bretagne, fidèle à son
approche de l’Europe, refuse cet objectif fédéral. L’Europe unie doit demeurer
l’enceinte de coopérations pragmatiques, régies par des procédures spécifiques
selon les domaines.
La position de la France ne va pas sans
tensions. D’un côté, elle souhaite une identité européenne forte, que le
principe fédéral ne saurait que développer. D’un autre côté, la France tient à
ce que l’instance centrale, le « gouvernement » de l’Europe unie,
demeure le Conseil européen, où se réunissent périodiquement les chefs d’Etat
et de gouvernement.
II-LE PROCHE ET LE MOYEN ORIENT
- Le pétrole (islam, zone dominée)
- Enjeux
Depuis la Première Guerre mondiale, le
pétrole confère une valeur stratégique majeure au Moyen-Orient. Il détient près
des deux tiers des réserves mondiales connues (l’Arabie Saoudite en recelant un
quart). Le pétrole, dans les produits bruts, occupe une place unique :
pour les pays industrialisés, cette ressource est vitale, qu’il s’agisse de la
production d’électricité, de la circulation automobile, des matières plastiques.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne hitlérienne ne cesse d’être
obnubilée par ses besoins en carburant, tandis que les Etats-Unis, grâce à
leurs réserves, et leurs alliés se trouvent libérés d’une contrainte majeure.
Le pétrole est bien le nerf de la guerre et de la paix.
Les pays du Moyen-Orient prennent
progressivement conscience de l’atout que représente le pétrole. En 1951, la
nationalisation des pétroles iraniens par le gouvernement Mossadegh constitue
la première manifestation d’une réaction essentielle du tiers-monde : se rendre
maître de ses richesses naturelles. En 1960-1961, la création de l’Organisation
des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) rassemble les Etats du Sud dont le
revenu est assuré par le pétrole ; certes, figurent des Etats
n’appartenant pas à la région (Equateur, Venezuela, Gabon, Nigeria, Indonésie),
mais le Moyen-Orient constitue le cœur du dispositif (Arabes Saoudite, Emirats
arabes unis, Koweït, Qatar Irak, Iran, Libye, Algérie). Le pouvoir pétrolier
est alors entre les mains des Sept Sœurs, grandes compagnies occidentales
(Exxon, Shell, Texaco, BP, Socal - Standard Oil of California-, Mobil et
Gulf). Les pays exportateurs grignotent
ce pouvoir, obtiennent des modifications de la répartition des
bénéfices. Ce sont les « années charnières ».
Au cours de l’automne 1973, le
premier choc pétrolier oppose producteurs du Moyen-Orient et nations
occidentales. L’OPEP quintuple le prix du pétrole. De plus, dans le sillage de
la guerre d’Octobre - attaque d’Israël par l’Egypte et la Syrie -, les
pays arabes exportateurs de pétrole décrètent, jusqu’au retrait des Israéliens
des territoires occupés (en 1967 – Cisjordanie, Gaza), un embargo des
livraisons de pétrole vers les Etats-Unis et les Pays-Bas (considérés comme les
principaux soutiens d’Israël), ainsi qu’une réduction régulière de leur
production étouffant lentement les économies occidentales. Pour l’Occident
(Etats-Unis, Europe de l’Ouest, Japon), le coup est terrible et provoque une
panique.
L’arme pétrolière se révèle en partie
illusoire. Les territoires occupés le restent, et l’embargo est levé en mars
1974. Quant au prix des hydrocarbures, la facture agit, dans un premier temps,
comme une taxe de fait sur les économies occidentales. Puis des mécanismes
absorbent le choc : incorporation de la hausse du coût de l’énergie dans les
prix des produits manufacturés, vendus par conséquent plus cher aux Etats
pétroliers ; placement et investissement des pétrodollars dans les pays
riches.
En 1979-1980, la révolution khomeiniste
en Iran, l’attaque de l’Iran par l’Irak déclenchent un deuxième choc pétrolier.
Celui-là n’est pas voulu. Tout au long
des années quatre-vingt, le pétrole n’unit plus mais divise les Etats du
Moyen-Orient.
Certains
sont pris à la gorge (Irak et Iran, du fait de leur
guerre ; Algérie, en raison de sa coûteuse politique de développement). Les
Etats de la péninsule Arabique ne sont pas soumise à cette urgence. A partir
de 1981, le contre-choc pétrolier, le retournement des cours amènent l’Arabie
Saoudite à assumer nouveau sa fonction
stabilisatrice - alors par la diminution de sa production-, puis, en 1985, à
l’abandonner.
De la deuxième guerre du Golfe à la conférence de Madrid
En août 1990, la ruse au Golfe rappelle que le conflit
Israëlo-palestinien concerne l’ensemble de la région. Saddam Hussein. En liant
les deux dossiers et leurs règlements, se pose en champion de l’identité arabe
face à l’Occident et à ses injustices (le Koweït et Israël étant deux Etats
artificiels, nés de la domination coloniale). Par ailleurs, la dimension
militaire, gommée par la paix égypto-israélienne, redevient présente, avec,
notamment, l’éventualité d’un affrontement armé entre l’Etat hébreu et l’Irak
et, au-delà, d’un conflit touchant la
région, de la Méditerranée au Golfe arabo-persique.
L’OPEP s’efforce de
restaurer sa cohésion. D’une part, son contrôle du marché mondial s’affaiblit
(en 1973, près de 60 % de la production mondiale ; en 1988, 34 %, mais, en
l’an 2000, 42 %). D’autre part, les quotas de production, arrêtés d’un commun
accord, sont plus ou moins respectés.
La tactique de Saddam Hussein vise
alors à transformer son affrontement
avec la coalition dirigée par les Etats-Unis en une lutte entre l’Occident et
les Etats arabes. Pour atteindre ce but, les hostilités déclenchées (janvier
–février 1991). L’Irak bombarde Israël de missiles Scud, espérant contraindre
l’Etat hébreu à riposter et ainsi obliger les Etats arabes ayant rejoint le
camp américain à le quitter au nom de la solidarité arabe et à se retourner
contre Israël. Ces actions échouent. Les missiles irakiens sont très imprécis
et finalement peu efficaces. De plus, les Etats-Uni font pression sur Israël et
obtiennent qu’il n’applique pas sa règle traditionnelle « œil pour œil,
dent pour dent ». La coalition anti-irakienne tient bon.
A peine les
combats du Golfe termines, l’administration américaine et surtout son
secrétaire d’Etat James Baker multiplient les navettes pour mettre sur pied un
nouveau processus de paix israelo-palestino-arabe. Pour Washington, il faut
exploiter la victoire militaire obtenue contre l’Irak et régler enfin un
problème vieux de plus de quarante ans.
- L’islam dans le système international
L’islam ressemblerait plus de 900
millions d’hommes, soit près d’un cinquième de la population de la planète.
L4islam forme une communauté, l’Umma. Depuis la mort du Prophète (632), les
déchirements sont nombreux. A l’issue de la Première Guerre mondiale, l’Empire
ottoman est partagé ; dans le sillage de cette disparition, le califat,
lieutenance de Dieu sur terre chargée de faire respecter la volonté divine, est
aboli le 3 mars 1924.
1.L’Organisation de la Conférence Islamique
(OCI), instituée en mai 1971, est issue du premier sommet islamique, réuni à
Rabat en septembre 1969, à la suite de l’incendie de la mosquée al-Aqsa à
Jérusalem (21 août 1969).
L’organisation
rassemble cinquante-six membres : les vingt et un Etats arabes plus l’OLP
(l’égypte, suspendue en mai 1979, est réintégrée en 1984) ;quinze pays
africains ; un pays d’Europe (Turquie) ; huit pays asiatiques
(l’Inde, qui a environ quatre vingts millions de musulmans, n’appartient pas à
l’OCI). En décembre 1991, la décomposition du monde communiste et de l’Union
soviétique amène de nouveaux participants : l’Albanie et, dans le sillage
de leur indépendance, l’Azerbaidjan et le Kazakhstan. Les sommets islamiques,
avec les chefs d’Etat ou leurs représentants, se tiennent en principe une fois
tous les trois ans. Les ministres des affaires étrangères se rencontrent en
principe chaque année. Enfin, un secrétariat permanent est installé à Djedda
(Arabie Saoudite), « dans l’attente de la libération de Jérusalem ».
Les sommets s’inscrivent dans la vision d’un islam plutôt ouvert, tolérant. En
fait, ils donnent lieu à de simples échanges de vues. Bien que l’OCI s’étende
au-delà du monde arabe, ses débats restent centrés sur le Moyen-Orient et
d’abord sur la question palestinienne. En 1974, un fonds de solidarité
islamique est mis en place.
2.La spécifité islamique se
manifeste également dans les textes internationaux.
En septembre
1981, à l’UNESCO, une déclaration islamique « universelle » des
droits de l’homme est proclamée. Cette
déclaration est reprise par l’OCI, en août 1990. Pour ce texte, la
« communauté islamique » est « la meilleure communauté que Dieu
ait créée ». Selon l’article 10, « L’islam est la religion naturelle
de l’homme ».
III-LE CONFLIT ISRAELO-PALESTINO-ARABE
Pour les Etats-Unis, la difficulté essentielle vient de
leur allié privilégié, Israël, L’Etat hébreu (bien qu’une partie de l’opinion
juive se montre ouverte) ne croit pas au troc « territoires contre
sécurité » : Israël, en renonçant à la Cisjordanie et à Gaza - pris
an 1967-, obtiendrait en contrepartie la reconnaissance des Etats arabes et la
paix avec eux.
Par ailleurs, à
la suite de la guerre du Koweit, en 1991, l’OLP, qui s’est placée aux côtés de
l’Irak, se trouve discréditée ; ainsi la vision d’Israél assimilant l’OLP
à un mouvement terroriste trouve une nouvelle justification. Enfin, les
Etats-Unis doivent convaincre la Syrie, qui s’est toujours montrée (avec
l’Irak) l’Etat le plus hostile à Israél, et qui a perdu le Golan en 1967 ;
mais la Syrie s’est rapprochée des Etats-Unis participation à la coalition
anti-irakienne, règlement du dossier libanais).
L’obstination
américaine s’impose, le 30 octobre 1991, s’ouvre à Madrid la conférence de paix
au Proche-Orient. Elle est coprésidée par les Etats-Unis et l’union soviétique
(les premiers, encore attachés au système Est-Ouest, agissant comme si la
seconde demeurait une superpuissance et même existait encore). Les participants
sont Israël, l’Egypte, la Syrie, le Liban, ainsi qu’une délégation
jordano-palestinienne. Israël excluant tout dialogue avec l’OLP, les délégués
palestiniens sont des habitants de
Cisjordanie ou de Gaza (négociant évidemment en liaison avec l’organisation
palestinienne).
L’Afrique
est riche par son sous-sol, où se concentrent (essentiellement en Afrique
centrale et australe) les réserves de nombre de matières premières
« stratégiques »: diamant, or, cobalt, vanadium, platine, chrome,
manganèse, cuivre... Pourtant, outre quelques pays d’Asie du Sud, l’Afrique 282
millions d’habitants en 1960 476 en 1980 : 784 en 2000 ; entre 1125 et
1394 en 2020) concentre la plupart des Pays les Moins Avancés: en 1990, ils
sont au nombre de 41, dont 28 en Afrique. De même, alors que l’Asie réussit la
révolution verte, l’Afrique, à l’aube de la décennie quatre-vingt-dix, n’a pas
franchi cette étape.
L’Afrique -comme l’Europe, l’Asie ou toute autre
partie du monde - soulève l’énigme du développement : pourquoi, comment
tel peuple entre-t-il dans la modernité ? Pourquoi, comment tel autre
échoue-t-il devant cette épreuve?
Depuis l’époque des indépendances, au début des années
soixante, l’Afrique reste, selon la formule de René Dumont, « mal
partie ». L’Afrique au sud du Sahara serait inapte a l’industrialisation et
à la modernisation. Mentalités prisonnières d’un temps cyclique, solidarités
familiales empêchant l’individu de s’émanciper et d’épanouir ses dons, structures tribales, Etats artificiels,
régimes fondés sur le clientélisme et la corruption, absence d’administrations
efficaces, inexistence de marchés, telles seraient les causes de l’enlisement
de l’Afrique dans la fatalité de la pauvreté.
L’Afrique noire
devient le continent du malheur, frappé par le SIDA dans les années
quatre-vingt (cette pandémie pouvant anéantir un quart de la population
africaine), et pris dans les trafics de drogue à l’aube de la décennie
quatre-vingt-dix.
La notion de relations internationales a-t-elle- un sens
pour l’Afrique? Ce terme suppose des Etats constitués, avec les rêves et les moyens de la puissance, et s’affrontant
par les armes et la diplomatie. Comme d’autres régions du tiers-monde
(Indochine, Amérique centrale), l’Afrique est le théâtre de conflits
interminables, le plus souvent guerres civiles, parfois guerres entre Etats :
Tchad, Ethiopie, Angola, Mozambique, Liberia, etc. Les protagonistes sont si
faibles que la victoire, si elle arrive, revient non au plus fort mais à celui
qui, en dépit de tout, a survécu. A l’aube du XXI ° siècle, ces affrontements,
désormais privés de soutiens étrangers, peuvent s’épuiser d’eux-mêmes ou se perpétuer ;
éventuellement vient le moment des compromis.
IV-L’AFRIQUE DES CONFLITS
- Les conflits
La colonisation n’a rien d’une
parenthèse. L’Afrique décolonisée ne
renoue pas le fil brisé, ne retrouve pas le passé d’avant l’Europe. La
colonisation a imposé ses tracés territoriaux, ses formes politiques, ses
concepts. Si l’Afrique recherche ce qui lui est propre, elle ne l’appréhende
qu’à travers les modes de pensée que lui a inculqués l’Europe. La cassure peut
être abolie.
L’une des difficultés de fond demeure tout de même
l’évaluation de l’impact exact de la
colonisation.
En un siècle de domination
européenne ou créole, de lutte anticoloniale et de gestion postcoloniale, des
« problématiques légitimes » se sont affirmées, qui délimitent le
« champ du pensable politiquement » . C’est la raison pour laquelle
la teneur de la vie politique diffère tant d’un pays subsaharien à l’autre.
Elle est l’aboutissement d’un enchaînement singulier d’événements historiques
par rapport auxquels les acteurs se situent inévitablement, bien que de manière
contradictoire... (Jean-François Bayart )
Il s’agit
ici de briser l’image d’une Afrique anhistorique, enfermée dans le tribalisme.
L’Afrique serait un continent comme les autres. Alors revient la pauvreté de
l’Afrique. Celle-ci est-elle interdite de développement économique?
Son rapport à la modernité est-il
vraiment « banal »? Ou plutôt chaque peuple, africain ou non,
n’entretient-il pas un rapport unique avec le problème de la modernité?
Le fondement de l’Afrique postcoloniale est en même temps
la trace majeure laissée par le colonisateur : les frontières. La Charte de
l’Organisation de l’unité africaine (25 mai 1963, Juillet 1979) fixe, parmi ses
objectifs, de « défendre leur souveraineté, leur intégrité territoriale
et leur indépendance [des Etats africains] » (article 2, alinéa 1, c) et
retient, parmi les principes affirmés par les Etats membres, le « respect
de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de chaque Etat et de son
droit inaliénable à une existence indépendante » (article 3, alinéa 3)
Les conflits africains sont ceux d’Etats inachevés, dans
lesquels se heurtent les loyautés ethniques, l’ébauche de sentiments
nationaux, les traces des temps précoloniaux et enfin celles de la
colonisation elle-même.
CONCLUSION